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Vampire Doll (T3 et 4)
Erika Kari
Soleil Manga

Le retour de Guilnazan semble avoir attiré l’attention de l’organisation, qui envoie un mystérieux Ashita enquêter sur ce nouveau démon. Kyoji choisit de prendre les devants et fait en sorte que Guilna le repère en premier. Et quel meilleur moyen pour sonder l’esprit des gens qu’un confessionnal ! Sans compter que Guilna est adorable déguisé en nonne, appréciation non partagée par le vampire. Mais notre pauvre Guilnazan n’est pas au bout de ses malheurs, car à peine est-il sorti du traquenard de l’organisation -qui ne lui était pas destiné entre parenthèses-, le voici devenu mannequin pour surveiller le défilé d’Hugo. Ou disons plutôt son exposition de poupées. Quelle déchéance pour le roi des vampires !



Pourtant, il fut un temps où Guilnazan était beau et surtout un homme. Il fut un temps où il rencontra une jeune fille qui l’emmena se soigner et reprendre des forces... dans une église. Oui, cela peut paraître aberrant, mais si ce n’était que cela ! En fait, tout le village semblait accepter de bon coeur l’arrivée du vampire, même le curé du coin. Il faut dire que Guilnazan n’était pas aussi mauvais qu’il voulait le laisser croire et il s’était pris d’affection pour la jeune Beyonce. Mais ses sens de vampire avaient senti en elle une maladie mortelle, non contagieuse, mais qui condamnait la jeune fille à une mort certaine et rapide. Le souvenir de la jeune Beyonce revient souvent hanter notre héros. Cela lui redonne aussi des forces pour sa vie de poupée, entre doubles maléfiques et une séance de révision, assez ambarrassante...

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Décidément, ces deux tomes partent dans tous les sens, accumulant les histoires, parfois sans aucune cohérence. Certes, elles sont assez amusantes comme celle du confessionnal ou des voleuses de poupées. Mais celle relatant le passé de Guilnazan tranche fortement avec le reste des saynètes. D’abord, elle est entièrement racontée par le vampire et surtout, elle est plus tragique qu’humoristique. Ce changement de ton est assez brutal mais aussi revitalisant, la série s’embourbant dans la facilité en ridiculisant systématiquement le roi vampire. Pour une fois, notre héros montre qu’il est loin d’être le monstre qu’on a voulu faire de lui. Erika Kari entre plus dans un style shojo classique mais aussi très efficace. Sans trop jouer des violons ou nous faire sombrer dans le désuet, elle réussit une histoire tout en finesse et émouvante sur cette jeune fille malade qui va réanimer l’humanité de Guilnazan.

Le quatrième tome retournera dans la gaudriole, prenant comme tête de turc le frère de Kyoji, le rendant encore plus pitoyable, s’il en était véritablement besoin. Encore une fois, les histoires se suivent sans qu’on ne trouve vraiment de continuité ou de thèmes pouvant garder l’attention du lecteur. Et les strips de quatre cases qui finissent les deux tomes n’apportent strictement rien et sont plutôt contre-productifs. Le lecteur est même tenté d’arrêter rapidement sa lecture puisque les lire ou pas ne change, en fait, rien du tout.
Erika Kari fait s’interroger Koyji sur la longueur de cette série, s’étonnant qu’elle ne se soit pas arrêtée après l’histoire de Beyonce, nous avons exactement la même question : où Kari veut-elle en venir ? Car finalement, hormis une brochette de personnages qui peuvent se révéler amusants, cette série n’a aucune ligne directrice, aucune quête, partant dans tous les sens, sans convaincre.

« Vampire Doll » ne durera que six tomes... Et pour une fois, on peut s’étonner qu’elle est pu durer aussi longtemps...


Vampire Doll (T3 et 4)
- Auteur  : Erika Kari
- Traducteur  : Julie Gerriet
- Éditeur : Soleil Manga
- Collection : Gothic
- Dépôt légal : 16 février et 18 mai 2011
- Format : 128x182 mm
- Pagination : 194 pages
- Prix public : 7,95 €
- Numéro ISBN  : 2-30201-375-9 ; 2-30201-547-0


A lire sur la Yozone  :
- Vampire Doll (T1 et 2)


© 2004 by Erika Kari / Ichijinsha
© Edition Soleil- Tous droits réservés



Frédéric Leray
11 juillet 2011




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