Cet Ukrainien, né à Kiev en 1970, découvre dans son enfance deux auteurs qui seront les déclencheurs de sa passion pour la BD : Grzegorz Rosinski (alors méconnu) qui illustre l’histoire de son pays, la Pologne, et Hugo Pratt dont il lit « Les Éthiopiques » dans les pages du quotidien l’Humanité (parmi la rare presse étrangère alors autorisée en URSS).
Impressionné par cette capacité à raconter des histoires en dessins, il sait ce qu’il va faire de sa vie, ce qui ne s’avère pas simple dans une société qui juge alors cet art trop bourgeois pour être honnête (sic !).
Après avoir donné deux ans de sa vie à l’armée soviétique, où il apprend à détester toutes les armées du monde, après une expérience mystique décevante, à la recherche du sens de la vie, il se bat pour percer dans le comics business occidental en envoyant par pelletées ses planches à des fanzines européens. En 1999, sa bonne étoile lui permet enfin de gagner le droit vers un ailleurs et ce sont les Etats-Unis qui l’accueillent. Il publie « Pifitos » et « Skaggy The Lost » chez Slave Labor Graphics et surtout, rencontre les Humanos lors de la Convention de San Diego.
- Extrait d’’Exterminateur 17, avec Jean-Pierre Dionnet
L’éditeur cherche à prendre pied aux Etats-Unis et Baranko aime ce qu’ils font. Le mariage est alors consommé, donnant quelques beaux bébés publiés des deux côtés de l’Atlantique : « L’Empereur Océan » (sa première œuvre professionnelle, écrite et scénarisée par lui-même - 3 tomes), une collaboration avec Jean-Pierre Dionnet sur « E17 : la Trilogie Ellis » (dont je ne suis pas grand fan) et, surtout, la trilogie « La danse du temps » à partir de 2005, une histoire parallèle des États-Unis où il se passionne pour les Indiens (merci Igor).
- Un « Shaman » nommé Baranko
Cette dernière est à découvrir en trois albums parus en 2005 et 2006, et sera bientôt rééditée en version Intégrale sous le titre de « Chamanismes ».
Aujourd’hui donc, c’est à une plongée dans l’Egypte ancienne, celle de la XXe dynastie, qu’il nous invite pour une histoire pleine d’aventures tumultueuses parmi les rites et les croyances de l’époque du dernier grand souverain du Nouvel Empire, le Pharaon Ramsès III.
Le premier tome fut un délicieux moment (« Les Princesses Égyptiennes - Première partie »), l’heure de le prolonger arrive, avec cette « Seconde partie » programmée pour le mercredi 24 août chez un éditeur dont l’auteur est resté fidèle contre vents et marées.
Voici un album à mettre en tête de pile dans le déluge de BD que la rentrée va produire.
Vous pouvez en découvrir les quatre première planches ici...
On peut tout de même regretter que le prix du second tome passe, pour une même pagination, de 19,95 € à 24.95 €, ou tout bonnement une augmentation de 25%. Tout bonnement énorme et certainement indigeste pour de nombreux fans de cette très belle BD.
A lire sur la Yozone :
Les Princesses Égyptiennes (Première partie)
Les Princesse Égyptiennes : quatre premières planches du T2
La Danse du temps (T1) Le Baiser du serpent
La Danse du temps (T2) L’Arme des démons
La Danse du temps (T3) Les Trois Reines sans visage
Exterminateur 17, La trilogie d’Ellis (T2) : Retour à Ellis
Les Princesses Égyptiennes - Seconde partie
Igor Baranko
128 pages, N & B - 24.95 €
Les Humanoïdes Associés
Illustrations © Igor Baranko et Les Humanoïdes Associés
