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Gwendoline, la princesse perdue
John Willie
Delcourt

Gwendoline est une jeune demoiselle d’une ingénuité et d’une naïveté parfaites. Mais sa ressemblance avec une princesse disparue lui vaut d’être au coeur d’une diabolique machination...
Pauvre Gwendoline ! Quoi qu’elle fasse, elle tombe dans tous les pièges et se retrouve invariablement ligotée. Heureusement, la non moins attachante U-69 viendra à son secours et ses ennemies finiront dans un cachot !



Voilà une BD très surprenante. Publiée pour la première fois dans les années 50, le malaise qu’elle a pu provoquer chez les lecteurs est facilement palpable.
En effet, même cette réédition vous laissera perplexe. Elle fut certainement classée dans la pornographie insoutenable à l’époque mais, aujourd’hui, elle peut aisément être considérée comme un art book ou un recueil initiatique culturel.

Le scénario signé John Willie est quasi inexistant et inintéressant. Ce qui vous attirera, vous émerveillera ou vous dégoûtera, ce sont le dessin et la recherche des détails qu’il contient.
John Alexander Scott Coutts ou John Willie était un spécialiste du bondage en tant que photographe, scénariste et dessinateur anglais de bandes dessinées. La série qui le mît au sommet de la gloire est « The Adventures of Sweet Gwendoline », cette fameuse « Gwendoline » qui devint même l’objet d’un film en 1984, réalisé par Just Jaeckin.

Cette BD, classée dans la catégorie érotique, fait plus penser à un ancien catalogue de mode qui serait exclusivement basé sur la vente d’articles poussant au paroxysme sexuel.
Chaque planche dépeint précisément une position dominatrice/dominée des adeptes du « bondage », cet art de ligaturer le corps à des fins sexuelles. Cette mise en images, somme toute très classique et très loin d’un quelconque esprit vulgaire, est magnifiée par les teintes N&B. Les interdits inimaginables apparaissent ici à la limite du culturel ou de l’instructif. Le sentiment qui en ressort est assez déboussolant.

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De nos jours - où l’industrie du sexe est devenue d’une banalité sociale, où les sex-shops ont quitté les ruelles obscures pour se transformer en petits hypermarchés, où internet permet à tout un chacun d’accéder à des objets inimaginables - on peut se dire que cette œuvre, qui au premier coup d’œil semble désuète ou carrément ringarde, a dû faire un sérieux foin lors de sa sortie.

« Gwendoline » est une BD qui sort du lot, loin de tout classicisme, qui marquera vos esprits par la qualité d’un visuel que l’on pourrait à la limite qualifier d’instructif (surtout pour les amateurs de cette doctrine).
Une BD à prendre comme un Art-book au bon goût rétro de toute beauté.


Gwendoline, la princesse perdue
- Scénario : John Willie
- Dessin : John Willie
- Éditeur : Delcourt
- Collection : Erotix
- Dépôt légal : 2 février 2011
- Pagination : 46 pages N&B
- ISBN : 978-2-7560-2519-3
- Prix public : 14,95 €


Illustrations © John Willie et Delcourt (2011).



Bison 13
8 juillet 2011




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