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Tsukihime (T7 et 8)
Sasakishonen
Ki-oon

Qu’arrive-t-il à Arcueid ? La vampire originelle ne semble plus capable de maîtriser sa soif de sang devant le jeune homme, surtout avec leurs sentiments mutuels se développant au-delà du raisonnable. Et ne pouvant se retenir, elle montre à Shiki une forme qu’elle aurait préféré ne jamais devoir révéler. Mais était-ce par des remords ou grâce à l’intervention de Ciel, elle n’ira pas au bout de son assaut et s’enfuira. Devant le désir du garçon de rejoindre son aimée, Ciel décide de lui raconter la véritable histoire d’Arcueid, l’arme ultime contre les Apotres de la mort, créée par les vampires originels, une arme qui se retournera contre eux...



Peu importe et même bien au contraire, Shiki ne ressent que trop la solitude et le désespoir d’Arcueid et il est temps pour lui d’avouer son amour. Et alors qu’il pensait avoir conquis le coeur de la vampire, celle-ci s’enfuit à nouveau pour affronter Roa. Malheureusement, Shiki trouvera avant elle le vampire qui terrorise la ville, un vampire qui a aussi une revanche à prendre contre celui qu’il considère comme son meurtrier. Et la réalité est bien pire que ne pouvait l’imaginer Shiki. Car Roa est en fait le véritable héritier de la famille Tono. Et surtout, il possède aussi la capacité de voir les lignes de la Mort. Le combat va vite tourner en faveur de Roa, qui aurait pris bien plus qu’un bras à Shiki sans l’intervention de Ciel. Toutefois, l’heure est aux soins et surtout au grand déballage. Les secrets apparaissent au grand jour et la vérité sur l’identité de Shiki va expliquer le cauchemar que vit actuellement le jeune homme.

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Il aura fallu plus de deux ans pour que le septième tome de « Tsukihime » sorte enfin en librairie. Ce qui explique que nous vous en avions pas parlé jusqu’à présent. Heureusement, la sortie de l’animé chez Kaze nous a permis de vous donner un premier éclairage sur cette excellente série, tiré du jeu vidéo éponyme des Type-Moon. Nous réparons donc cette carence pour commencer, certes, au tome 7 de la série, mais pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus sur l’histoire, la chronique de l’animé leur donnera les bases nécessaires pour sa compréhension. Car si les grands fans estiment l’animé moins fidèle à l’esprit du jeu que cette adaptation manga, le contexte et le passé des personnages sont toutefois très proches.

Nous reprenons donc l’histoire avec la crise d’Arcueid, peu développée dans l’animé, et surtout l’apparition de Roa. Ces deux tomes seront surtout l’occasion de tout nous révéler sur le passé des deux personnages prinicipaux. Tout d’abord Arcueid, et c’est certainement là la grande différence avec l’animé, car certes elle est bien présentée comme une princesse vampire mais surtout comme une arme sans personnalité, créée par les vampires originels. Cette explication est d’ailleurs bien meilleure pour comprendre la naïveté de la demoiselle face au monde des humains. Elle n’était, en fait, pas mieux considérée qu’un vulgaire outil, qu’on rangeait après utilisation, une vision qui ne peut que générer une très forte sympathie de la part du lecteur, tout autant que dans le coeur de Shiki.

Shiki qui va à son tour découvrir son véritable passé suite à son affrontement avec Roa. Et le sien n’est pas tellement plus joyeux que celui de sa bien-aimée. Enfant adopté pair le père d’Akiha, tué par celui qu’il considérait comme son frère et dont les souvenirs furent effacés par ce même père. Nous sommes en pleine tragédie grecque ou le fils tue le père qui a tenté de le tuer. Ce huitième tome est d’une grande force dramatique qui transforme aussi le personnage de Shiki comme un outil de la destinée, ne maîtrisant en fait rien de sa vie, un incroyable point commun avec Arcueid, mais aussi cette vision très asiatique de la fatalité.

Deux mots tout de même sur les sublimes planches de Sasakishonen. Le talent de dessinateur de ce mangaka est incroyable, avec des décors fouillés, une technique très intéressante pour mettre en avant les flashs-backs. On peut lui reprocher cette manie de faire des personnages plutôt filiforme, les bras de Shiki ressemblant parfois plus à des brindilles. Mais le tout reste de toute beauté et ajoute au plaisir de lire cette fabuleuse histoire.

« Tsukihime » a su transcender le scénario original des Type-Moon pour faire ressortir toute la coplexité des personnages et leur donner une épaisseur passionnante, un passé et des sentiments qui font de cette série une des meilleures dans son genre.


Tsukihime, Blue Blue Glass Moon Under the Crimson Air (T7 et 8)
- Auteur : Sasakishonen
- D’après l’oeuvre originale de : Type-Moon / Tsukihime Project
- Traducteur  : Ryoko Akiyama
- Éditeur français : Ki-oon
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 226(T7) et 210(T8) pages
- Date de parution : 9 septembre et 25 novembre 2010
- Numéro ISBN : 978-2-35592-097-4 ; 978-2-35592-219-0
- Prix : 6,90 €


A lire sur la Yozone :
Tsukihime, Vampire Originelle


© Type-Moon / Tsukihime Project
© 2004 Sasakishonen
© 2006 Ki-oon - Tous droits réservés



Frédéric Leray
27 juin 2011




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