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Berserk (T34)
Kentaro Miura
Glénat

Le roi Ganishka, fou de rage de ne pouvoir stopper l’avancée irrésistible du Faucon Blanc, se livre à une seconde transcendance qui le transforme en titan gigantesque, touchant les cieux. Mais la créature qu’il est devenu ne différencie pas ses propres troupes de celles du Faucon et, obnubilé par l’éclat immaculé de Griffith, il s’avance sur le champ de bataille en écrasant ses hommes. Toutefois, de ses empreintes nait une armée de monstres à son image mais au format plus réduit. Pourtant, cela n’impressionne pas Griffith qui, utilisant son aura sur les troupes humaines, galvanise ses hommes pour affronter des ennemis tout droit sortis des enfers.



Face à cet être ce croyant supérieur aux God Hand, Griffith envoie ses guerriers démons sous leur forme démoniaque. Si les troupes humaines sont d’abord effrayées par ces créatures immondes que sont devenus leurs frères d’armes, la prophétesse parvient à trouver les mots pour leur faire retrouver leur ferveur en Griffith. Et il suffira de quelques mots du pape pour que tous, humains et guerriers démons, ne fassent plus qu’un pour affronter les armées inhumaines de Ganishka. Et peu importe le sacrifice que cela impose, ils sont poussés par le désir d’aider le Faucon et se montrer digne de son emblème. Le Faucon s’envole pour terrasser le titan qui lui fait face. Mais une surprise attend un Griffith trop confiant...

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Bon, et bien là, j’ai l’air malin car il y a autant de mots dans mes deux paragraphes que dans les 244 pages de ce « Berserk ». Bon, j’exagère un peu mais à peine. Kentaro Miura s’applique à nous mettre en images sa chanson de geste entièrement dédiée au choc entre les armées de Griffith et de Ganishka. En fait, la seule pause dans cette succession de planches muettes sera surtout un petit aparté sur l’enfance du roi Kushan et sa première transcendance. Etait-ce pour le faire plaindre, juste l’histoire de quelques planches ? Je parie plus sur la nécessité pour Miura de faire une pause dans ses scènes de combats afin de reposer un peu les yeux de son lecteur.

Il est aussi très intéressant de voir comment la foi et la ferveur peuvent rendre une foule non seulement aveugle mais incohérente avec ses propres convictions. Car il sera bien difficile pour ces nobles chevaliers de sortir de la voie démoniaque que leur ouvre le Faucon. D’ailleurs, la prophétesse ne base pas son sermon sur la pureté de leur acte mais bien sur le fait que Griffith se bat pour eux, peu importe la véritable raison de son geste, et qu’ils lui doivent donc secours. Une démonstration vraiment légère et trop simpliste mais qui convient bien à des esprits simples. Belle démonstration de Miura qui ridiculise les humains et leurs croyances en seulement quelques pages et quelques mots.

Allez, arrêtons de philosopher car ce tome 34, c’est avant tout une miriade de pleines pages et de doubles pages somptueuses, où le mangaka se fait visiblement vraiment plaisir. Et qui s’achève sur un cliffhanger hallucinant !


Berserk (T34)
- Auteur : Kentaro Miura
- Traducteur : Anne-Sophie Thévenon
- Éditeur français : Glénat
- Collection : Seinen
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 244 pages
- Date de parution : 20 avril 2011
- Numéro ISBN : 978-2-7234-8074-1
- Prix : 6,90 €


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Frédéric Leray
15 mai 2011




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