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Serpent d’Hippocrate (Le)
Fred Pontarolo
Futuropolis

La passion peut-elle tout abolir, au point de défier cette sacro-sainte règle éthique qui veut que les rapports entre un médecin et sa patiente restent strictement professionnels ? C’est en tout cas ce qui arrive au docteur Alain Mangeon quand la jolie et désemparée Isabelle le prend à témoin de sa profonde détresse - solitude affective et terreur panique face à un mari qui la bat -, le faisant gamberger entre pitié et désir. Avant, fatalement, de le laisser succomber à son amour pour elle...



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Du coup, l’existence plutôt rangée du jeune médecin de province bascule. Jusqu’à la mettre à mal, sa petite vie tranquille, sa petite vie de famille, en même temps que s’accumulent les indices du malheur dont Isabelle est la proie : les deuils qui ont jalonné son existence, la sujétion où la maintient ce mari militaire de carrière en Irak - nous sommes en pleine première guerre du Golfe - et dont elle appréhende chaque permission, et les révélations téléphoniques d’une mystérieuse tante... Et aussi, et surtout peut-être, ces dessins de la fille d’Isabelle, la petite Emilie : autant d’appels à l’aide témoignant à loisir du drame en train de se jouer, cette tragédie intime à laquelle Alain Mangeon assiste comme tétanisé.

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« Le Serpent d’Hippocrate » est donc l’histoire d’une maladie d’amour, d’une contamination par laquelle une femme inocule à son amant le mal-être qu’elle porte en elle, jusqu’à ce que les rôles s’inversent : que lui, médecin amnésique de ce qu’il devrait savoir sur la santé physique et mentale, devienne le patient, en somme, de celle-là qui a érigé la persécution en principe de vie.

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Et pour communiquer cette aberration mentale d’amants qui seraient les victimes d’un bourreau invisible - l’ombre du mari, qui est l’homme à abattre pour conjurer le sort -, Fred Pontarolo trouve les mots et le graphisme qu’il faut : dialogues simples et qui font mouche, dessins dont le tremblé semble à l’unisson de la déformation que les protagonistes impriment à leur réel. Alors que le lecteur s’étonne de voir un brillant médecin, si bien sous tous rapports, tomber dans un piège pour le moins grossier, et tellement évident ! Mais ne dit-on pas, ceci expliquant cela, que l’amour est aveugle ?


Le Blog de Fred Pontarolo


Le Serpent d’Hippocrate
- Scénario et dessins : Fred Pontarolo
- Editeur : Futuropolis
- Parution : 10 mars 2011
- Pagination : 56 planches couleurs
- Format : 21,5 x 29 cm
- Numéro ISBN : 978-2-7548-0326-7
- Prix public : 15 €


Illustrations © Fred Pontarolo et Futuropolis (2011)



Alain Dartevelle
19 mai 2011




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