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Maiwai (T1 et 2)
Minetaru Mochizuki
Pika Graphic

Depuis la mort de son grand-père, Funako vit avec son père dans ce petit village de marins-pêcheurs. La jeune fille vouait un véritable culte à cet homme, lui-même marin-pêcheur mais qui ne faisait rien comme tout le monde, vivant à l’ancienne, pêchant au harpon avec un bateau à la surprenante résistance. Et ces derniers temps, Funako sent une douleur dans la poitrine, quelque chose qui la tiraille. Elle va découvrir qu’il s’agit de la soif d’aventure avec l’arrivée d’un étrange locataire, un pseudo marin-pêcheur au look d’Elvis jeune. Et ce dernier va l’emmener dans un univers caché, celui des pirates !



Le bateau pirate

Quelle étrange coïncidence que l’apparition de ce Kato et celui d’un mystérieux navire défiant avec succès les garde-côtes. Et quel étrange accoutrement que celui de catcheurs façon lucha libre pour des marins. En tout cas, ils ne sont pas là par hasard et ce qu’il recherche se trouve dans la maison de Funako. Mais étant incapable de trouver l’objet de le intérêt, ils n’hésitent pas à kidnapper la jeune fille. Malheur leur en a pris car Funako est une experte en arts martiaux, ayant promis à sa mère mourante de devenir forte ! Et c’est le chaos sur le bateau pirate, le Kanjumaru. Et à force de les tourner en bourrique mais surtout à risquer sa vie en plongeant dans les hauts fonds, elle va amener le respect chez les boucaniers.

L’île au trésor

Plonger en haute mer pour récupérer le bracelet de sa défunte mère, tombé à la baille, était la pire des bêtises, mais devant le courage de la jeune fille et la performance qu’elle va réaliser en remontant à la surface va réellement impressionner les pirates du Kanjumaru. Et la voici ramener chez elle comme si de rien n’était. Mais sa petite escapade maritime lui aura appris un élément d’importance : Kato est aussi un pirate. La jeune fille compte bien en savoir plus de la bouche même du concerné. Kato ne pourra longtemps l’éviter et il va non seulement montrer le visage d’ange que cachent ses sempiternelles lunettes noires, mais aussi lui avouer rechercher l’île surnommée la banque des pirates. Et le grand-père de Funako semble être la seule personne à avoir découvert cette île et surtout à en être revenue vivante.

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Histoires de pirates

Nous avons découvert Minetaro Mochizuki par son excellente série claustrophobique, « Dragon Head ». Changement total d’ambiance avec son « Maiwai ». Pour l’anecdote, le Maiwai est le costume traditionnel des pêcheurs japonais. Et après un univers particulièrement glauque et sombre, nous voici dans celui plus coloré et ensoleillé de la piraterie moderne. Attention, je ne parle pas de ces terroristes qui sévissent dans l’océan Indien mais bien des héritiers de Barbe Noire ou de Surcouf.

Et c’est véritablement une histoire digne de « L’Île au Trésor » de Robert Louis Stevenson que nous concocte le mangaka. Et rien ne manque, pas même le clin d’oeil à l’oeuvre dont il s’inspire. Des pirates, un trésor, la marque noire, une île mystérieuse et une jeune héroine ayant bercé dans les contes maritimes de son grand-père marin-pêcheur. Minetaro Mochizuki installe tranquillement son atmosphère très bon enfant de sa version moderne de « L’Île au Trésor ». Et on se prend facilement au jeu du mangaka, malgré un début quelque peu poussif de son aventure. Mais oublions cela car la suite vaut véritablement le détour.

Graphiquement, le style de Minetaro Mochizuki est plutôt rigide et cela se ressent dans ses scènes de combat très basique. Par contre, l’image qu’il donne de ses pirates démontre que le ton sera à l’humour : des déguisements de catcheurs, avec une pointe de fétichisme. Une excellente trouvaille qui nous permet de ne pas nous étonner de la facilité que la jeune fille a de se débarasser de ces gêneurs. Le personnage de Kato est aussi un belle trouvaille, avec des allures de rocker loin de celle du marin-pêcheur, avec ses rouflaquettes et ses lunettes de soleil. Les dessins sont un vrai plaisir pour les yeux et le mangaka nous épate encore avec ses pleines pages somptueuses de l’océan et de ses secrets.

Encore une fois, le format supérieur qu’offre la collection graphic met véritablement en valeur cette très bonne série qui démontre l’immense talent de Minetaro Mochizuki.


Maiwai (T1 et 2)
- Auteur : Minetaro Mochizuki
- Traducteur  : Taro Ochïai
- Éditeur français : Pika
- Collection  : Graphic
- Format : 150 x 210 - sens de lecture original
- Pagination  : 280(T1) et 208(T2) pages noires
- Date de parution : 6 octobre et 1er décembre 2010
- Numéro IBSN : 978-2-8116-0343-4 ; 978-2-8116-0381-6
- Prix : 12,50 €


© Edition Pika - Tous droits réservés




Frédéric Leray
21 avril 2011




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