Le dernier pilote ayant signé un contrat avec Truckifouette est mort, mais il reste encore deux combats et donc deux nouveaux pilotes à trouver. Jun se remet mal d’avoir perdu à la fois sa véritable mère et sa soeur. Le garçon insensible, et ayant triché en ne signant pas le contrat comme ses camarades, change du tout au tout et accepte de se sacrifier. Il reste encore un siège vide et une survivante de la colonie de vacances : Yoko Machi. Mais elle n’est pas humaine, étant la soeur de Truckifouette. Pourtant, cela ne semble pas avoir d’impact sur Zearth qui l’accepte. Les derniers combats peuvent avoir lieu et la prochaine à mourir sera donc Yoko.
Jun a été désigné pour être le nouveau chercheur de pilotes. Après son combat, il ne mourra pas mais devra trouver les pilotes qui défendront une autre planète. Mourir dans un autre monde, telle sera sa destinée. Mais avant, Yoko décide d’aller voir chacune des familles de leurs amis décédés. Il est temps que ceux qui se sont battus à leurs côtés viennent témoigner du sacrifice qu’ils ont réalisé. Oh, toutes les visites ne seront pas faciles, car la mort d’un enfant est la pire des choses à admettre par des parents. Il faudra beaucoup de tact à nos deux héros pour apporter le soutien nécessaire. Surtout pour le père de Chizuru Honda, morte en portant l’enfant de ce professeur qui a abusé de sa naïveté. Car ce père ne s’est jamais remis du massacre que la folie de Chizuru a engendré.
Petite pause avant de passer aux derniers combats. Ce dixième tome est l’occasion de revenir sur chaque personnage en les regardant du point de vue de leurs parents. C’est parfois étonnant, parfois émouvant, en tout cas leur réaction a un point commun : le besoin de comprendre pourquoi leur enfant s’est sacrifié. Certains l’admettent, d’autres le refusent ou paient pour les dégâts engendrés par Zearth. Mohiro Kitoh nous offre un baroude d’honneur, certes, mais loin d’être passionnant, les parents ayant malheureusement des réactions convenues, sans véritable surprise. Nous connaissions leur caractère et ces scènes de pleurs n’apportent vraiment pas grand chose.
Le seul intérêt viendra des deux derniers pilotes en liste et surtout de Yoko qui nous montre un autre visage de Truckifouette. Difficile d’imaginer cette antipathique peluche volante comme un grand frère attentionné. Et pourtant, il aura l’occasion de laisser transparaître des sentiments qui nous étaient encore inconnus. Mohiro Kitoh a pris le parti de ne pas ajouter de nouveaux personnages et de garder ceux du début de la série. Il aurait été difficile d’introduire un nouveau pilote qui puisse remporter l’adhésion des lecteurs si près de la fin de l’aventure. Mais il nous offre toutefois un cliffhanger très intéressant pour le tome 11.
Ce tome 10 de « Bokurano » est quelque peu décevant, perdant le mordant et le politiquement incorrect qui étaient l’image de marque de la série. Espérons que le tome 11 nous remettra dans le bain de cette série qui mérite une fin digne de ce nom.
Bokurano (T10)
Auteur : Mohiro Kitoh
Traducteur : Jacques Lalloz
Éditeur français : Asuka
Collection : Seinen
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208 pages
Date de parution : 21 janvier 2011
Numéro ISBN : 978-2-82030-013-3
Prix : 7,95 €
A lire sur la Yozone :
Bokurano (T1 à 2)
Bokurano (T3)
Bokurano (T4)
Bokurano (T5)
Bokurano (T6)
Bokurano (T7)
Bokurano (T8)
Bokurano (T9)
BOKURANO © 2004 Mohiro KITOH / Shogakukan Inc.
© Edition Asuka - Tous droits réservés
