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Nous étions les hommes
Gilles Legardinier
Fleuve Noir, Grand Format, thriller (France), 428 pages, janvier 2011, 18,90€

Alzheimer. Une des maladies que tout le monde redoute. Se voir tomber en déchéance, sans aucune chance de retour, voilà l’enfer.
C’est pour comprendre ce fléau que le docteur Scott Kinross s’est associé à la généticienne Jenni Cooper. Ensemble, ils ont réussi à mettre au point un indice permettant de déterminer la date de « basculement » d’un patient. Sa date de non-retour. Un progrès mais pas une solution en soi.
Surtout lorsque les deux scientifiques s’aperçoivent que des poussées de violence mortelle inexplicables surviennent de plus en plus nombreuses à travers le monde.
Leurs recherches vont les mettre sur les pas d’une menace gigantesque qui touchera l’humanité entière…



En 2009, Gilles Legardinier avait fait son entrée par la grande porte dans le monde de la littérature qui fait frissonner avec le remarqué « L’Exil des Anges ». Il revient avec un nouveau thriller que l’on nous souffle comme humaniste.

Oui, Legardinier touche à l’homme et à ce qui lui fait peur : la mort, et surtout son chemin jusqu’à elle dans le couloir sombre qu’est celui construit par la maladie d’Alzheimer.

C’est donc sur cette maladie que démarre le roman. Avec la découverte de coups de folie de masse, les deux héros se retrouvent à voyager jusqu’au fin fond de la Russie pour découvrir l’horreur dont est capable l’homme lorsqu’il tourne au delirium. L’ambiance angoissante est plutôt bien amenée avec un suspense, quelques fois artificiel mais c’est une des “astuces” de ce genre de roman, et se prend au jeu de découverte des dessous du cerveau et de sa déliquescence inévitable.

Puis, au long de leur parcours, les héros tombent sur la problématique du dépôt des brevets et de fait, de la manipulation des puissants sur le peuple ignare, mais surtout désinformé.
Et on arrive rapidement sur le groupe Bilderberg et une sorte de conspiration mondiale menée par les plus grandes fortunes du monde. Tout ceci est évidemment véridique, le groupe Bilderberg est un fait, et la main mise des groupes bancaires sur notre vie aussi.
Legardinier est d’ailleurs suffisamment malin pour nous l’exposer et ne surtout pas tomber dans la paranoïa, sauf si vous le décidiez, lecteur.

Mais tous ces changements de directions, agrémentés de lieux communs philosophiques, perdent plus le lecteur dans un labyrinthe dont on ne comprend plus très bien le but.
Tout se démêle à la fin, mais avec un net manque d’ambition par rapport à la montée en puissance construite tout au long du roman.
Dommage.

Ce thriller est une balade efficace dans plusieurs domaines intéressants, mais finalement touchés en surface, où le frisson est un peu trop dilué.
Sympathique mais…


Titre : Nous étions les hommes
Auteur : Gilles Legardinier
Couverture : Axel Mahé
Éditeur : Fleuve Noir
Collection : Grand Format
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 428
Format (en cm) : 14x 22,5x 2,8
Dépôt légal : janvier 2011
ISBN : 978-2265089105
Prix : 18,90 €



Michael Espinosa
11 avril 2011


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