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Sucker Punch
Film américain de Zack Snyder (2011)
30 mars 2011

****,5

Genre : fantastique
Durée : 1h50

Avec Emily Browning (Babydoll), Abbie Cornish (Sweet Pea), Jena Malone (Rocket), Vanessa Hudgens (Blondie), Jamie Chung (Amber), Carla Gugino (Le docteur Vera Gorski), Scott Glenn (Le Sage), Richard Cetrone (CJ), Jon Hamm (High Roller/Le Docteur), Oscar Isaac (Blue Jones),...

A la mort de sa mère, Babydoll et sa soeur se retrouvent à la merci de leur beau-père pédophile. Mais en voulant protéger la petite fille, Babydoll la tue accidentellement et se retrouve enfermée dans un asile d’aliénées. Le beau-père soudoie Blue Jones, un surveillant, pour que la jeune fille soit lobotomisée dans 5 jours. Mais Babydoll, grâce au théâtre du docteur Gorsky, va s’inventer un univers fantasmagorique. Avec l’aide de 4 autres filles, elle va tenter de s’échapper de l’asile et du monde réel.

Zack Snyder est un touche-à-tout de génie. Après son remake de « Zombie », « L’Armée des Morts », il adapte deux comics d’une grande complexité - graphique pour « 300 » et scénaristique pour « Watchmen » - et livre deux oeuvres magistrales. Deux oeuvres, certes controversées mais néanmoins magiques. Une magie qu’il injectera ensuite dans une fantasy animée d’une rare beauté, « Le Royaume de Ga’Hoole » (NdreC : tout simplement la meilleure animation de l’année passée).
Alors forcément avec une telle carte de visite, Zack Snyder était attendu au tournant.

Et dès les premières images, Zack Snyder va rassurer ses fans et confirmer aux autres qu’il n’est pas question qu’il change ce style qui fait son image de marque. Une scène d’introduction d’une force incroyable, sous un format qui rappellera évidemment la scène d’introduction des « Watchmen ». Un autre élément va prendre immédiatement une importance cruciale et qui va inévitablement faire penser aux vidéo clips : la bande son. L’adaptation de « Sweet Dreams » d’Eurythmics, interprétée par la définitivement surprenante Emily Browning (Babydoll), allant crescendo avec la tension de la scène, scotche le spectateur sur son siège et ne le lâchera plus pendant près de deux heure. Deux heures qui passeront à une vitesse incroyable.

Croisement entre la folie d’un Frank Miller et le concept de base d’« Inception », « Sucker Punch » va nous faire passer à travers trois couches de l’imaginaire de l’héroïne Babydoll. Pour son évasion, il lui faudra cinq éléments qu’elle volera avec ses compagnes d’infortune, Rocket, Sweet Pea, Amber et Blondie à travers une danse, qui les entraînent dans un monde fantastique. Cinq éléments mais quatre tableaux rythmés par une musique parfaitement bien choisie : l’univers manga avec des samouraïs géants, sous la voix sublime de Bjork, l’univers médiéval d’un seigneur des anneaux introduit par Queen, une tranchée de la Seconde Guerre Mondiale où pullule des zombies allemands en dessous d’une bataille aérienne titanesque, une poursuite dans un train futuriste, rappelant la scène finale de « Ghost of Mars ».
Quatre univers à la fois emprunts de l’influence du monde du jeu vidéo et du clip, quatre combats superbement chorégraphiés où nos drôles de dames usent aussi bien du katana et du tomahawk que du fusil d’assaut et du pistolet mitrailleur.

Avec une telle puissance visuelle, il fallait des actrices capables de porter un tel film. Et j’avoue avoir été époustouflé par ce club des 5. D’abord, oubliez comme film de référence pour Vanessa Hudgens « High School Musical », son film de référence est bien « Sucker Punch » où elle prouve qu’elle est capable de s’arracher dans des scènes d’actions. Un énorme bravo à Jena Malone (Rocket) et Abbie Cornish (Sweet Pea) qui prouvent que les blondes sont irrésistibles et peuvent jouer des scènes dramatiques avec autant d’intensité que de la baston pure et dure.
J’avoue que le jeu d’Emily Browning (Babydoll) m’a laissé un peu plus sceptique mais peut-être est-ce surtout à cause de la frustration de ne pas la voir réellement danser. Carla Gugino, déjà présente dans les « Watchmen », est impeccable dans son rôle double de psychiatre et de mère maquerelle polonaise.

Oui, « Sucker Punch » ne plaira pas à tout le monde, avec son côté jeu vidéo en live. Mais que ce film est efficace et surtout sombre et surprenant par son final. Un pur chef-d’oeuvre !

Et puis sautez sur la bande originale qui comprend une somme de petits bijoux, mais je vous laisse le plaisir de les découvrir. Ah, pour ceux qui se demanderaient qui interprète « Love is a drug » de Bryan Ferry, ce sont bien les deux acteurs Carla Gugino et Oscar Isaac.

FICHE TECHNIQUE

Réalisateur : Zack Snyder
Scripte : Kimi Webber
Scénariste : Zack Snyder et Steve Shibuya
Sur une idée de : Zack Snyder

Producteur : Zack Snyder et Deborah Snyder
Producteur exécutif : Wesley Coller, Jim Rowe, Christopher DeFaria, Jon Jashni, Thomas Tull et William Fay

Décorateur : Jim Erickson, Melissa Olson, Jay Mitchell, Jim Ramsay, Bryan Sutton, Sheila Haley, Bjorn Ollner, Cheryl Marion, Margot Ready, Allan Galajda
Chef décorateur : Rick Carter
Monteur effets visuels : George McCarthy
Coordinateur Post-Production : Kraig Tytus
Superviseur du design sonore : Eric A. Norris
Monteur bruitages : Derek Pippert
Bruiteur : Gary Hecker, Katherine Rose, Michael Broomberg
Chef électricien : Drew Davidson
Chef machiniste : Mike Kirilenko
Costumier : Vivian Baumann, Rosalie Lee, Slavica Grkavac, Mitchell MacKay, Ute Porath, Tracy Carlisle, Angela Bright, Heather Osborne, Charis Tilson, Karen McVey, Barbara Glasior, Sula Salampasis, Janet Lamont, Lynette Schiltshling, Denise Gingrich, Lanny Campbell, Bridget Catchpole, Madeline Brian
Choregraphe : Paul Becker
Coach : Elizabeth Himelstein, Logan Hood
Cadreur : John Clothier, William Dalgleish
Perchiste : Donald D. Brown
Photographe de plateau : Clay Enos
Directeur de la photographie : Larry Fong
Compositeur : Tyler Bates, Marius De Vries
Monteur : William Hoy
Maquilleur : Jason Barnett, Rosalina Da Silva, Emanuela Daus, Vanessa Giles, Céline Godeau, Naomi Hirano, Amanda Kuryk, Christopher Mark Pinhey, Michele Tyminski, Rosalina Dasilva
Chef costumier : Michael Wilkinson
Régisseur général : Brendan Ferguson, Jim Rowe
Ingénieur du son : Rick Hromadka, Bill Meadows
Directrice du casting : Michelle Allen, Kristy Carlson, Lora Kennedy
Directeur artistique : Patrick Banister, Todd Cherniawsky
Cascadeur : Heidi Moneymaker, Darren McGuire, Shauna Duggins, Freddy Bouciegues, Sam Tjhia, Hubert Boorder, Ming Qiu, Mike Justus, Loyd Bateman, Daniel Hernandez, Matthew Rugetti, Shawn Beaton, Allen Jo, Alex Chiang, Brian Ho, Lateef Crowder, Larry Lam, Wayne Dalglish, Don Lew, Guillermo Grispo, James Michalopoulos, Adrian Hein, Ryan Watson, Paul Wu, Brian Imada
Effets spéciaux : Scott Treliving, Eric Vrba, Kyle Moore, Gordon Alarie, Ken Reynolds, Clay Orr, Andy Verhoven, Darrell Theriault, W.A. Andrew Sculthorp, Corie Tornack, Paul Benjamin, James Paradis, Dan Cervin, Kevin Kirkpatrick, Steve Hepworth, Garnet Harry, Becky Bates, John Wilkinson, Ron Seida, Brian Bullock
Superviseur des effets visuels : John DesJardin
Mixage : Nerses Gezalyan, Michael McGee
Monteur son : Scott Hecker
Chef Cascadeur : Tim Rigby, James M. Churchman, Paul Leonard, Nick Brandon
Coiffeuse : Anji Bemben, Diane Holme, Sharon Markell, Sharon Mosley, Jessica Rain, Anne Carroll
Coordinateur des combats : Damon Caro
Effets spéciaux maquillage : Suma Adams, David DeLeon, Thomas Floutz, Rachel Griffin, Kevin Kirkpatrick, Louis Kiss, Harlow MacFarlane, Ann McLaren, Justin Raleigh, Geoff Redknap
Effets visuels : The Moving Picture Company (MPC), Pixomondo, Animal Logic, Prime Focus, Digiscope