LE SUJET
Paul Conroy se réveille. Le noir complet. Il tente de bouger et comprend l’horreur de sa situation. Il est enfermé dans une boite. Paul ne faisait pourtant rien de mal. Il livrait de l’électroménager en Irak. Mais son convoi a été attaqué. Otage ou enterré vivant. Paul à un zippo, un téléphone portable paramétré en arabe, et environ 90 minutes d’oxygène pour le découvrir et trouver une solution pour s’en sortir. Tic, tac. Tic, Tac.
CE QUE L’ON EN A PENSE
Précédent de quelques semaines le « 127 heures » de Danny Boyle, Rodrigo Cortès joue, comme ce dernier, le coup du thriller immobile. Mais dans une version plus jusqu’au-boutiste. Contrairement à Boyle, il se refuse l‘usage du flashback ou des histoires parallèles. Il pousse au contraire le concept du personnage unique dans un lieu unique dans ses derniers retranchements. Le film débute sur le réveil de Paul Conroy dans sa boite et tout durant l’heure et demi qui va suivre va se dérouler entre ses quelques planches, sans remontée aucune à la surface. Certes, son ravisseur lui transmettra bien une vidéo ou deux via son téléphone portable, mais c’est instants, faites-moi confiance, ne sont en rien des reprises d’oxygène. Bien au contraire.
C’est vrai qu’une heure et demi enfermé avec Ryan Reynolds ça tient un peu de la gageure. Et pourtant, grâce aux 8 modèles de cercueils fabriqués pour le tournage, Rodrigo Cortès réussi l’exploit de maintenir une tension maximale, sans jamais se répéter ou devenir monotone. Même si cela peut paraitre paradoxal, le travail sur les décors (les fameux 8 cercueils), les lumières (zippo, téléphone portable, lampe torche, …), les voix et le son est exemplaire, et confère à « Buried » un suspense hitchcockien.
C’est vrai aussi qu’à lire comme ça, le film de Cortès, du moins sur le papier, a plus du film de torture oppressant (voire insupportable pour les claustrophobes) que d’un thriller du maître du suspense. Mais justement, le réalisateur espagnol a l’intelligence de ne pas forcer le trait sur l’oppression et son héros, évitant ainsi les crises d’angoisses en série dans la salle de projection (ou dans votre salon).
Bon, il se lâche sur la fin, avec une petite séquence d’automutilation forcée (était-elle nécessaire ?). Toujours est-il que ce « Buried » est une sacré réussite et que Ryan Reynolds y est top.
CONCLUSION
Un très bon film, pour ne pas dire une expérience filmique inédite, sur une galette (DVD ou Blu-Ray) bardée de bonus. La sortie du mois.
L’EDITION SIMPLE DVD
Buried
Film espagnol français américain
Réalisation :Rodrigo Cortès
Scénario : Chris Sparling
Producteurs : Adrián Guerra, Peter Safran
Producteurs exécutifs : Rodrigo Cortés, Oriol Maymó, Alejandro Miranda
Musique originale : Víctor Reyes
Image : Eduard Grau
Son : James Muñoz
Effets Visuels : Alex Villagrasa
Avec Ryan Reynolds
L’EDITION DVD
Langues : Anglais / Français
Sous titres : Français
Son : Dolby Digital 5.1
Image : 2.35 - 16/9 compatible 4/3
L’EDITION BLU-RAY (non testée)
Langues : Anglais / Français
Sous titres : Français
Son : DTS-HD master audio 5.1
Image :1920x1080p HD - 2.35 - Enc MPEG4 / AVC
SUPPLEMENTS
Making of chapitré : Les dessous d’un tournage (1 heure)
Préparation des 8 cercueils
Problématiques du tournage
Le travail sur les voix
Les effets spéciaux et sonores
Face aux serpents
La problématique des raccords
La chorégraphie des mouvements
Bandes annonces
Édition : Studio 37
Distribution : Universal
Presse : Stéphane Ribola (Paris)
Parution DVD & BR : 22 mars 2011
Prix public conseillé DVD et BR : 19,99€