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Je préfère qu’ils me croient mort
Ahmed Kalouaz
Le Rouergue, doAdo Monde, docuroman sur le football, 100 pages, février 2011, 9,50 €.

Le football !
La folie du ballon rond, la gloire et l’argent qui l’entourent sont dans tous les esprits des jeunes garçons. Particulièrement en Afrique où le foot peut-être la porte de sortie vers un monde meilleur, le tremplin vers la richesse.

Et pour cela, les recruteurs ne manquent pas. Ils se déplacent exprès en Afrique à la recherche de la perle rare, le nouveau Drogba, pourquoi pas le prochain Zidane. Kounandi espère être de cette trempe et suit un recruteur européen.

Mais le chemin n’est pas aussi rose que l’on peut le croire…



Le foot draine tant d’argent que tout le monde a envie d’en croquer.
Les recruteurs qui ne sont que de petits escrocs espérant trouver leur poule aux œufs d’or n’ont aucun scrupule pour profiter des rêves des jeunes africains. Ces derniers n’ont que l’espoir en point de mire et sont prêt à suivre le magicien d’Oz.

Ahmed Kalouaz conte le parcours douloureux de l’un de ces jeunes aspirants. Dès le départ, l’exploitation et l’arnaque pointe le bout de leur nez. Les parents de Kounandi et les amis du village se saignent pour l’envoyer en Europe, le voyant déjà porter le maillot de Chelsea ou de Milan. Kounandi est à peine nourri, mal logé et carrément abandonné parce que non rentable immédiatement.

Son parcours est celui d’un réfugié, sans papiers. Il a un but qui le mènera de vautours en rapaces qui ne cesseront de chercher la tirette à monnaie chez ce garçon dont le seul rêve est de taper dans un ballon dans un stade bondé.

On ne peut pas dire que ce roman respire la joie de vivre et l’optimisme. Même si Kounandi ne perd jamais espoir et prend les obstacles comme ils viennent, préférant supporter les douleurs plutôt que de rentrer bredouille au village, le ton caché derrière cette cavalcade après le succès est d’une grande noirceur.

Se pose la question de ce que font les autorités du football qui sont forcément au courant et qui exploitent aussi le filon africain. L’argent n’a pas d’odeur et son goût mène aux pires extrémités. Tous coupables !

Le roman de Ahmed Kalouaz met adroitement en lumière les trafics dont sont victimes ces jeunes africains, à croire que la colonisation et l’esclavagisme ne disparaîtront jamais. Shame on us !


Titre : Je préfère qu’ils me croient mort
Auteur : Ahmed Kalouaz
Couverture : Dorothy-Shoes
Éditeur : Le Rouergue
Collection : doAdo Monde
Pages : 100
Format (en cm) : 14x 20,5x 0,9
Dépôt légal : février 2011
ISBN : 978-2812601958
Prix : 9,50 €



Michael Espinosa
7 mars 2011


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