Genre : Comédie policière
Durée : 1h30
Avec Jean-Pierre Darroussin (Michel Tremois), Judith Godrèche (Nadine Tremois), Josiane Balasko (Christiane Mercier), Biyouna (Eva Lopez), Pascal Bongard (Richard Ponce), Léna Breban (Julie Vadec), Garance Clavel, Scali Delpeyrat, ....
Dans l’espoir de raviver la sexualité dans son couple, Michel Trémois ( Jean-Pierre Darroussin ) a invité sa femme ( Judith Godrèche ) pour un week-end en amoureux dans un palace de province. S’il n’est parvenu à se défaire de sa belle-mère ( Josiane Balasko ), le fait qu’elle loge dans une chambre à l’étage au dessus, devrait tout de même lui permettre de passer du temps en tête à tête avec son épouse. Malheureusement, ce qu’il espérait comme un week-end idyllique va virer au cauchemar. Après une nuit dantesque aux rencontres singulières, le réveil de Michel est brutal et douloureux. Mal à la tête, en raison d’une méga gueule de bois, mal à la joue, en raison des baffes que lui colle un petit flic nerveux qui l’accuse de meurtre et mal au cœur, car sa femme, qu’il pensait endormie à ses côté à disparue.
Après s’être essayé avec brio aux thrillers noirs, pour ne pas dire glauques (« Une affaire privée », « Cette femme là », « La clef ») et s’être égaré sur une grosse production d’aventure fantastique made-in-France (« Le concile de pierre »), Guillaume Nicloux renoue avec Jean-Bernard Pouy et ses premiers amours : la comédie policière déjantée. Elle prend ici la forme d’un huis-clos Agatha-Christien limite surréaliste où se croisent et interagissent une galerie de personnages plu fondus les uns que les autres : un détective pervers aux dents pourris (ai-je oublié de vous dire que Michel était dentiste), un gynécologue dépressif (mais très habile de ses mains), une femme de chambre chasseuse d’extraterrestres, un nain en couple avec une bombe sexuellement libérée, un homme d’affaire lubrique, un proxénète fraichement sorti de prison, une tentatrice, sans oublier le reste du personnel de l’hôtel, la propriétaire, son assistante et bien évidemment les 2 flics venus mener l’enquête. Et comme Guillaume Nicloux sait filmer et diriger ses acteurs, « Holiday » enchaine avec jubilation dialogues hauts en couleur et situations incongrues.
Sur l’affiche, comédie policière est détournée en comédie polisexe. Ne vous méprenez pas. Si le sexe est effectivement un thème central de « Holiday », la grande réussite du scénario, coécrit par Guillaume Nicloux , Jean-Bernard Pouy et Nathalie Leuthreau , est justement d’en parler sans détour sans pour autant verser dans le grivois de mauvais aloi et le dessous de la ceinture.
Le verdict est donc sans appel. Le nouveau film de Guillaume Nicloux est une bonne comédie française, un brin décalé, comme on aimerait en voir beaucoup plus souvent.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Guillaume Nicloux
Scénario : Nathalie Leuthreau, Guillaume Nicloux, Jean-Bernard Pouy
Producteur : Sylvie Pialat
Musique originale : Julien Doré
Image : Georges Lechaptois
Décor : Olivier Radot
Son : Jean-Marie Blondel, Frédéric Pardon, Olivier Do Huu, Pierre Choukroun
Direction de production : Albert Prévost
Premier assistant réalisateur : Guy-Willam Adoh
Scripte : Laura Boitel
Production : Les Films du Worso, Josy Films, Papaye
Distribution : MK2 Diffusion (2010) (France)
Relation presse : Laurence Granec et Karine Ménard
INTERNET
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