5 ans plus tard, les survivants vivent derrière un mur, les protégeant de la contamination zombiesque. Mais de ce côté du mur, l’enfer est peut-être pire. Une véritable dictature de l’argent roi s’est instaurée. Les pauvres sont devenus des esclaves réalisant toutes les basses besognes que refusent de faire les riches, vivants comme des rois des les immeubles de la ville. Pour occuper les riches femmes au foyer désespérantes, les autorités ont créé un sport extrême : le Zombie Fight. Des humains affrontent dans un ring des zombies. C’est dans ce nouveau sport que Fujio entretient son art du combat. Mais il va aussi découvrir que tous les sports peuvent être truqués...
En lisant le sous-titre donné à ce manga, “Tokyo of the Dead”, on se demande pourquoi il n’a pas purement et simplement été donné à ce dernier. Problème de copyright ? En tout cas, Yusaku Hanakuma offre avec cet ouvrage un magnifique hommage à l’oeuvre de Romero. Le mangaka y ajoute l’humour que, malheureusement, certains ayatollahs du cinéariste n’acceptent pas. Mais pour rendre son oeuvre totalement originale, le mangaka met en avant la pratique des arts martiaux, le jiu-jitsu. Un peu de bon gros délires ne fait jamais de mal et voir les zombies subir des prises de soumission ou se faire décapiter par une manchette est réellement hilarant.
La seconde partie du manga fait immanquablement penser à “Land of the Dead”, et en particulier à l’arène où des humains affrontent des zombies. Mais là aussi, où un trop grand sérieux plombait un peu le film, Yusaku Hanakuma ajoute sa petite touche loufoque en reprenant le système du catch. Et c’est certainement le moment le plus délirant et le plus intéressant de ce manga.
Bon, j’avoue, en lisant les premières pages, je craignais d’être rebuté par le graphisme minimaliste du mangaka, avec les premiers zombies difficilement différentiables des humains normaux. D’habitude, je me fis à ma première impression... Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Car finalement, ce dessin donne un côté kitsch qui nous ramène en fait au tout début de l’ère zombiesque de Romero et le scénario délirant de Hanakuma n’en devient que plus joussif ! Oui, La coupe afro de Fujio, la tête de poulpe de Mitsuo et ces zombies qui finalement deviennent de plus en plus repoussants n’en sont que mieux mis en valeur.
Allez, “Tokyo Zombie” est vraiment un très bon manga d’horreur, une perle d’humour horrifique qui se doit d’être dans la bibliothèque des amoureux de zombies.
Tokyo Zombie
Auteur : Yusaku Hanakuma
Traducteur : Aurélien Estagier
Éditeur français : Imho
Format : 147 x 210, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 160 pages
Date de parution : 26 novembre 2010
Numéro IBSN : 2-915517-56-9
Prix : 12€
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