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Femme du Vampire (la)
Nina Blazon
Seuil, traduit de l’allemand, Roman historique fantastique, 391 pages, novembre 2010, 16€.

La Serbie, au 18ème siècle.
Jasna vit avec son père, alcoolique, et ses six sœurs lorsqu’elle est vendue, comme épouse, à son futur beau-père.
Après un voyage harassant, Jasna ira de désillusions en craintes. Affrontant avec courage sa nouvelle vie, elle finira par découvrir l’honneur, l’amour et le bonheur.



Lorsque des coups résonnent à la porte en pleine nuit, Jasna ne sait pas à quel point cela bouleversera sa vie. L’homme qui pénètre chez son père est riche, influent et c’est un étranger en quête d’une femme pour son fils.
Vendue par son père, Jasna se retrouve donc obligée de suivre cet homme jusqu’à la frontière turque. Mariée à peine descendue de son cheval, forcée pendant sa nuit de noce par un mari qui ne la touchera plus, Jasna doit se battre pour acquérir le respect de sa maisonnée, tout en contrant l’animosité du village. Alors que les villageois tombent malades et que les chevaux élevés dans le domaine portent des traces de piqûres, Jasna croit voir le fantôme de sa belle-mère défunte.
Aidée de Dusan, un bûcheron itinérant avec qui elle s’est lié d’amitié, elle va finir par percer le lourd secret de sa nouvelle famille. Avant de vivre enfin sa vie telle qu’elle l’entend.

Largement inspiré de faits réels, Nina Blazon a fournit un gros travail de recherche pour « La Femme du Vampire » et nous fournit une thèse scientifique à la naissance du mythe vampirique. Thèse qui n’est exposée qu’à la toute fin du livre dans une petite partie dédiée aux notes de l’auteure.

Le récit en lui même est très bien tourné, et l’on peut s’étonner (étant donné le peu de pages) de la complexité des caractères des différents protagonistes ainsi que des liens qui les unissent. L’intrigue présente divers rebondissements et l’ambiance finit par être inquiétante, jusqu’au dénouement final. Toute cette complexité entraîne parfois des difficultés à s’y retrouver entre tous les personnages secondaires.
Nina Blazon exploite dans ce livre le mythe du vampire d’une façon très particulière : en gardant un certain détachement avec l’existence du monstre fantastique en tant que prédateur, sans toutefois nier sa véracité. Le tout servi par une très belle plume, ce qui ne gâche rien au plaisir, bien au contraire.

Seul petit bémol : à au moins deux reprises dans la narration, des changements intempestifs de temps, l’auteure (ou le traducteur) passant du passé au présent, déstabilisent et sont peu esthétiques.
En parlant d’esthétisme, on notera les tulipes qui ornent chaque numéro de page ainsi que l’espacement entre tous les paragraphes.


Titre : La Femme du Vampire (Totenbraut, 2009)
Auteur : Nina Blazon
Traduction de l’allemand : Nelly Lemaire
Couverture : Atelier Didier Thimonier / Photos : Yolande de Kort et Vanesa Munoz
Éditeur : Éditions du Seuil
Site Internet : La Femme du Vampire (site éditeur)
Pages : 391
Format (en cm) : 14,5 x 22 x 2,2
Dépôt légal : novembre 2010
ISBN : 9782021022025
Prix : 16,00 €



Emmanuelle Mounier
29 novembre 2010


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