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Dracula, Mon Amour
Syrie James
Hachette, Black Moon, traduit de l’anglais (États-Unis), Vampirique Romantique, 544 pages, juin 2010, 18€

Voici à nouveau revisité le « Dracula » de Bram Stoker, entièrement réécrit selon le point de vue de Mina.
Un point de vue légèrement différent de l’original puisqu’elle y avoue sa passion, volontaire, pour le comte et fournit donc la version vraie de son journal.
A mi-chemin entre Twilight et Dracula L’Immortel.



J’ai longtemps considéré que l’exploitation à outrance d’un filon médiatico-commercial était l’apanage du cinéma avec ses suites à rallonges qui menaient généralement à la perte de l’essence du premier épisode. Certes, l’univers littéraire n’est pas exempt de séries (loin de là), mais leur raison d’être tenaient généralement plus au fait que l’auteur avait beaucoup à dire, ou ne savait pas s’arrêter à bon escient.

Avec « Dracula Mon Amour », on assiste ni plus ni moins qu’à l’épuisement de l’essence du vampire originel. Là où l’on aurait pu s’attendre, avec un peu de chance, à du « Twilight » amélioré (toutes mes excuses pour utiliser si souvent cette référence, marquante), Syrie James ne nous offre finalement qu’un mélange affligeant de plagiat éhonté de Bram Stoker et de reprises de Dacre Stoker.

Le plagiat ? Les 290 premières pages ne sont que la réécriture du « Dracula » original, l’auteure se contentant de tout replacer du point de vue de Mina et d’ajouter deux petits paragraphes qui n’apparaissent pas dans le journal premier et qui portent sur les premières rencontres de Mina avec le comte.

Les 250 pages suivantes ne présentent pas beaucoup plus d’originalité, si ce n’est que Syrie James reprend également les théories de Dacre Stoker… Pas de quoi être très fière honnêtement, étant donné qu’il y a très peu d’efforts d’invention ou d’imagination fournis dans ce roman dont on passera facilement de nombreux passages à condition de connaître, bien entendu, le livre de 1892.

De plus, les anachronismes verbaux sont choquants : comme le « Cuisinez-moi » lancé par Dracula à Mina à la page 322, « Je ne sais pas comment je me débrouillerais » énoncé par la mère de Lucy, page 27. Il ne faudrait pas oublier que l’action se situe à la fin du 19ème siècle tout de même. Surtout qu’étant donné le faible travail au niveau roman, une attention particulière aurait pu être apportée au vocabulaire.

Une chose à retenir sur ce roman ?
C’est une bonne porte d’accès au « Dracula » de Bram Stoker pour des jeunes très tournés vers une pseudo-histoire à l’eau de rose.


Titre : Dracula Mon Amour (Dracula, My Love : The Secret Journal of Mina Harker, 2010)
Auteur : Syrie James
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Luc Rigoureau
Éditeur : Hachette
Collection : Black Moon
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 544
Format (en cm) : 13,5 x 21,5 x 2,8
Dépôt légal : juin 2010
ISBN : 9782012020832
Prix : 18 €


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Emmanuelle Mounier
2 novembre 2010


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