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13ème Festival du Film Jules Verne
L’édition du centenaire de la mort de Jules Verne
6 au 11 avril 2005 au Grand Rex à Paris


Créé en 1992 par l’association Jules Verne Aventure, le Festival du Film Jules Verne réunit chaque année aventuriers et cinéastes pour partager avec le public de nouveaux « Voyages Extraordinaires ». Cette 13ème édition coïncidant avec le centenaire de la mort de l’écrivain, les organisateurs ont mis les bouchées double pour que la manifestation soit remarquable et remarquée. A commencer par l’organisation préalable d’un grand vote sur la toile, afin d’élire, parmi 100 titres, le Meilleur Film d’Aventure et de Science Fiction du Siècle. Retour sur les points forts d’un Festival où documentaires et reportages se conjuguent avec bande dessinée (une nouveauté) et cinéma d’aventure.

MERCREDI 6 - 1er jour

Le top départ du Festival du Film Jules Verne a été donné aujourd’hui au Grand Rex. C’est donc dans le cadre prestigieux et parfaitement adapté de cette somptueuse salle parisienne que l’Aventure commence.

Séance après-midi
(Plein tarif 6€ /Tarif réduit 4€)

Démarrage en douceur avec une après-midi « Voyages Extraordinaires », une séance spéciale jeunesse comprenant deux documentaires animaliers, « La loutre se la coule douce » (Luc Marescot, France, 2004) et « La cité des singes » (Bernard Guerrini, France, 2004). D’ailleurs, une forte présence type « scolaire » témoignait de l’ambition de cette première journée : Faire prendre conscience aux jeunes générations de l’importance de la nature sur notre planète. Un message, il est vrai omniprésent dans l’oeuvre Vernienne.

Soirée : Cérémonie d’ouverture
(Plein tarif 9€ / Tarif réduit 5€)

Mais le show débute vraiment avec La cérémonie d’ouverture, l’annonce du lauréat du Jules Verne Award du meilleur Film d’Aventure et de Science Fiction du Siècle et l’Avant-première de « Man to Man » du français Régis Wargnier. Une soirée au cours de laquelle on a pu voir Omar Sharif (la classe et la gentillesse personnalisées), Kristin Scott Thomas (belle, classe mais étrangement timide ou figée), Régis Wargnier (sympa et communicateur) et quelques stars en balades (Catherine Deneuve, etc,.) plus la palanquée de têtes adoubées par les émissions de TV que l’on adore (!) (passons par conséquent et par principe. Les supporter à la TV nous fatigue suffisement pour ne pas avoir envie de les croiser au ciné). Mais c’est la règle du jeu de ce type de soirée et on ne va pas pleurer non plus !
De l’exercice people, on retiendra deux choses : le petit discours et la classe évidente d’Omar Sharif rappelant sa passion d’enfant pour Jules Verne et le respect de Régis Wargnier pour l’acteur.

A propos de Man to man

Un film aux prétentions humanistes évidentes, pas désagréable sur la forme et le fond. On regrette, un peu, une première heure légèrement bavarde et lente avant que le film ne démarre vraiment.
On ne passe cependant pas un mauvais moment sur une bonne histoire plutôt bien réalisée et correctement interprétée par des acteurs visiblement motivés par le sujet.

Le film du Centenaire

Plus de 150 000 votants par internet ont donc désigné le Meilleur Film d’Aventure et de Science-Fiction du Siècle. Si « Le Seigneur des Anneaux : La communauté de l’anneau », « 2001, l’Odyssée de l’espace » et « La guerre des étoiles : un nouvel espoir » étaient encore récemment au coude à coude, le 4ème épisode de la saga intergalactique de George Lucas a fini par l’emporter. Un résultat assez incontestable dans l’esprit et pas vraiment surprenant même si...

JEUDI 7 - 2ème jour

Séance Matin
(Tarif unique 4€)

Ouverture des portes sur les images de demain avec « L’ère du numérique », un forum professionnel animé par la rédaction du Film Français. La chaîne japonaise NHK, venue partager son expérience sur le sujet, en profitait pour enchainer avec « Planète Terre : L’odyssée des origines » de Hideki Tazuke, un documentaire maison tourné en HD retraçant la fabuleuse histoire de l’évolution qui, au bout de 4 milliards d’année, a donné naissance à l’Homme.

Séance après-midi
(Plein tarif 6€ / Tarif réduit 4€)

Séance découverte en journée avec 3 reportages d’intérêts. « Peur Blanche » de Ralf Kiefner et Andrea Ramalho (Allemagne, 2004) relate la rencontre d’un plongeur et d’un tueur en voie d’extinction, le grand requin blanc. « Frank Hurley : l’homme qui a fait l’histoire » de Simon Nasht (Australie, 2004) revient sur le parcours d’un des plus grands aventuriers du début du 20ème siècle, accusé d’avoir truqué ses images. Tandis que « Les baleines de l’Atlantique » de Jean-Christophe Jeauffre (France,2004) nous embarque à bord du Belem en compagnie de l’équipe Jules Verne Aventure sur les traces du puissant mammifère marin qui inspira « Moby Dick ».

Séance soir : La Super Nuit de l’Aventure
(Tarif unique 5€)

Salle comble au Grand Rex pour « La Super Nuit de l’Aventure ». Une soirée placée sous le signe de Superman et de la télévision avec le lancement en avant-première de la quatrième saison de « Smallville ». L’occasion pour les organisateurs du festival du film Jules Verne de rendre hommage à la création télévisuelle en décernant un Jules Verne Award Spécial au programme, et de proposer aux fans une rencontre exceptionnelle avec Al Gough, Miles Millar et Jeph Loeb (les créateurs de la série), Allison Mack (Chloé) et Erica Durance (Lois Lane). Un show « live » fort sympathique, débuté par un récital du chanteur de Remy Zéro, puis entrecoupé par trois épisodes inédits (« Crusade », « Run », « Transference »), des reportages sur le tournage et une interview filmée de Kristin Kreuk (Lana). La série, qui bat actuellement son plein aux Etats-Unis, devrait débarquer courant du mois sur l’antenne de M6.

VENDREDI 8 - 3ème jour

Séance matin
(Tarif unique 4€)

Le Canada était à l’honneur en cette matinée d’exploration avec deux films : « Les fantômes de Lomako », un reportage de Kenton Vaughan (2003) suivant une équipe de scientifiques qui tentent de préserver les singes bonobos dans un pays ravagé par des années de guerre, et « L’année du chasseur : l’histoire de Nanou » de Mark Starowicz (2004) qui revenait sur l’expédition de Robert Flaherty, le pionnier du cinéma documentaire, et le tournage de son célèbre « Nanook of the North ».

Séance après-midi
(plein tarif 6€ / Tarif réduit 4€)

Toujours sous le signe de l’exploration et de la découverte, cette troisième après-midi de festival nous entrainait tout d’abord sur les traces du peuple Inuit avec « Haïnak Inuit, du Groenland à la Sibérie » (Jean Malaurie, France, 1974), puis, au coeur du silence, du froid et des ténèbres pour une « Expédition dans les abysses » dirigé par Claire Nouvian (France, 2004), avant un voyage au fin fond de la forêt tropicale du Guatelama, « A l’aube des Mayas » de l’américain Graham Towsley (2003), pour finir sur un court sujet (18 mns) consacré au petit peuple de la mer, « Microcéan » de Alain Bougrain-Dubourg (2004)

Séance soir : La Nuit des Abysses
(plein tarif 9€ / Tarif réduit 5€)

Après une journée de reportages tous azimuts, La Nuit des Abysses recentrait le débat sur les grands fonds marins et les monstres qui les habitent. Au programme, l’avant-première européenne du nouvel exploit en relief de James Cameron et Steven Quale, « Aliens of the Deep », puis un court-métrage d’animation en 3D et relief de Ronan Chapalain et Pascal Vuong, « Monstres des Abysses », et l’hommage au « héros » de la manifestation, à savoir Jules Verne, avec la diffusion en qualité numérique du chef d’oeuvre de Disney « 20.000 lieues sous les mers ». Une soirée spectaculaire à plus d’un titre qui a permi au public parisien de prendre toute la mesure des progrès réalisés dans le domaine du cinéma en relief. Il faut dire, comme l’expliquait Steven Quale en préambule de la soirée, que ces dernières années, le réalisateur de Titanic a mit de côté les strass et paillettes d’hollywood, pour devenir l’un des nouveaux explorateurs de l’image, repousser les frontières du cinématographe et emmener le cinéphile là où aucun spectateur n’est encore allé. Si, pour l’instant, le créateur de « Terminator » s’est limité au cadre documentaire, on n’ignore plus son prochain retour à la science-fiction. Un retour, aux vues des qualités techniques de « Fantômes du Titanic » et d’Aliens of the Deep ", qui pourrait bien révolutionner le concept du divertissement sur grand écran.

SAMEDI 9 - 4ème jour

Séance matin
(Plein Tarif 9€ / Tarif réduit 5€)

Le britannique Nigel Ashcroft ouvre les hostilités avec un 90 minutes qui imagine à quoi ressemblerait de nos jours un « Voyage au centre de la Terre » (2004). Viennent ensuite Lizzie Green, Richard Chambers et leur « Massive Nature : l’océan » (UK, 2004) qui se propose de nous faire partager le périple de millions de sardines en des territoires peuplés d’insatiables prédateurs. « L’homme, la bête et la caméra » (Guillaume Poyet et Bertrand Loyer, France, 2004), un bêtisier de tournages animaliers, ferme la marche et la matinée.

Séance après-midi
(Plein Tarif 6€ / Tarif réduit 4€)

« Mars à tout prix », de l’américain Mark Davis (USA, 2002) nous entraine dans les coulisses du lancement vers Mars de Spirit et Opportunity.
« La montagne aux requins » (Howard et Michelle Hall, USA, 2004). Plongeon avec deux grands spécialistes de documentaires sous-marins au milieu d’une cinquantaine de requins affamés.
« Des manchots et des hommes » (Luc Jacquet et Jérôme Maison, France, 2004), l’expérience unique d’une équipe de cinéastes animaliers venus filmer, pour la première fois, le cycle de vie complet des manchots empereurs.

Séance Soir : La Nuit Tony Curtis, rencontre exceptionnelle avec une légende du cinéma d’aventure
(Plein Tarif 9€ / Tarif réduit 5€)

Le bolide venu tout droit de The Persuaders ! garé devant l’entrée du Grand Rex laissait peu d’ambiguïté quant à l’invité d’honneur de la soirée. Et pourtant... C’est un Tony Curtis plutôt joyeux et ému qui est arrivé dans la salle. Il arborait fièrement une médaille de Chevalier des Arts et des Lettres, reconnaissance à laquelle il attribue une certaine importance, aimant beaucoup la France. Au programme de cette soirée, brève présentation, combat à l’épée... L’acteur débonnaire se saisira de l’une des armes en fin de démonstration. Il est à l’aise, se permet quelques saillies. Tony Curtis salue sa femme, mais aussi celle de Mackendrick à qui il rend hommage. On a droit à un petit sujet sur l’acteur, anecdotique, un peu maladroit mais avec un petit salut de Michel Roux, la voix française de Tony Curtis. vient s’ajouter à cela un enregistrement de Richard Fleischer, le réalisateur qui a vraiment tenté à chaque fois des choses différentes avec l’acteur, avec succès. Fleischer en profite pour remercier Tony pour ces expériences et pour les cascades qu’il a effectué lui-même lors de « Les Vikings », au sujet duquel il raconte avoir été félicité un nombre incalculable de fois pour ses effets spéciaux de décors alors que le film avait été filmé en décor naturel (d’ailleurs pour ceux qui veulent voir le coin, allez dans le plus beau pays du monde, la Bretagne, du côté de Fort La Latte).
Bref, un petit épisode de « The Persuaders ! / Amicalement votre » pour se mettre en bouche, malheureusement en VF (alors que les invités sont encore dans la salle !) : l’épisode « A Home Of One’s Own », choix discutable, surtout que des extraits en avait été montrés auparavant dans le petit sujet... Puis viennent les deux énormes films « Les Vikings » et « Spartacus », une superbe occasion d’en profiter en grand écran (en VO, ouf, on avait eu peur !). Une soirée très sympathique en somme. Et pourtant... Le choix du second film est lui aussi discutable pour une soirée Tony Curtis. Après tout, l’acteur a côtoyé nombre de vedettes et joué dans beaucoup de films d’aventures. Alors mettre en évidence ainsi le duo Tony Curtis - Kirk Douglas est curieux. De fait, « Spartacus » est loin d’offrir un premier rôle à l’acteur dont on est censé célébrer la soirée. Et si l’on considère la projection la veille de « 20 000 Lieux sous les mers », le Festival Jules Verne aura bien plutôt mis en avant Kirk Douglas cette année. Le choix de « Spartacus » laisse donc songeur, même si l’on se réjouit de l’occasion de le voir dans ces conditions... Car ne boudons pas notre plaisir : la soirée était plus qu’agréable !

Dimanche 10 - 5ème jour

Programmation light pour un programme riche en événements...

Séance après-midi
(Plein tarif 6€ / Tarif rédut 4€)

« King Kong » (Merian C. Cooper etErnest B.Schoedsack, USA, 1933) présenté par Ray Harryhausen.

18h00 - Cérémonie et Concert
(Plein tarif 20€ / Tarif réduit 15€)

21h00 - Projection exceptionnelle du Meilleur Film d’Aventure et de Science-Fiction du Siècle
(Plein Tarif 9€ / Tarif réduit 6€)

La 13 édition du Festival du Film Jules Verne touche bientôt à sa fin. Les bénévoles sont fatigués, le public excité, et les organisateurs ont beau avoir prévu une programmation allégée, la richesse du programme en terme de logisitique va entrainer pas mal de retard dans le déroulement des opérations. Il faut dire qu’en plus de la remise des Prix, ce n’est pas moins de 135 musiciens qui doivent monter sur scène pour le Concert pour l’Aventure dirigé par John Scott. Beaucoup de monde, donc, surtout avec une journée divisée en 3 sessions distinctes qui nécessitent à chaque fois un vidage complet de la grande, pour ne pas dire gigantesque, salle du Grand Rex. Bref, un peu d’énervement et d’attente mais qui ne vont pas parvenir à briser l’ambiance de la fête. Car, c’est bien à une fête que nous ont conviés les organisateurs. Une fête débutée dans l’après-midi lorsque Ray Harryhausen, une légende vivante des effets spéciaux et du cinématographe, monte sur scène pour présenter son film fétiche, le « King Kong » de Merian C. Cooper et Ernest B.Schoedsack qui introduisait dès 1933 les effets spéciaux par la technique de l’image par image. Une fête, il est vrai, entrecoupée par un vidage de salle, mais qui reprenait sur la remise des récompenses. « Des manchots et des hommes » raffle à lui tout seul 3 statuettes, à savoir le Jules Verne Award du Meilleur Film, celui de la Jeunesse et celui du Public. « Les fantômes de Lomako » reçoit le Prix Spécial du Jury pour son Prix Spécial, « Massive Nature : L’océan » celui de la Meilleure Réalisation et « Planète Terre : L’odyssée des origines » le Prix de l’Aventure Scientifique. Quant à la BD, c’est « Pest » de Corbeyran et Amaury Bouillez aux Editions Delcourt qui empoche la mise.Les récompenses distribuées, le Concert pour l’Aventure peut enfin débuter. A la tête de 135 musiciens (dont 60 choristes) sur la scène du Grand Rex, John Scott, à qui l’on doit entres autres les compositions originales de « Nimitz », « Piège de Cristal » ou « Greystoke », enchaine les partitions de James Horner, Alfred Newman, Jerry Goldsmith, Elmer Bernstein, Ennio Morricone ou les siennes, avec une aisance remarquable. Mais, au moment d’entamer le « Spartacus » d’Alex North, le Président de l’association Jules Verne Aventure propose aux musiciens de faire une pause. Il est temps de remettre à Tony Curtis, Président d’honneur de cette 13ème édition, le Jules Verne Award d’honneur que lui ont décerné les organisateurs. C’est Roman Polanski qui lui remet la statuette, tandis que la star venue du Bronx se retrouve sur scène en liaison téléphonique avec Kirk Douglas. Puis, le concert reprend sur une troisième partie « océan mystérieux » avant de se conclure sur « Aventures dans la galaxie », 3 compositions de John Williams pour « La Guerre des Etoiles ». Une Guerre des étoiles un peu omniprésente, car non seulement des figurants portant les costumes des principaux protagonistes de la saga se sont glissés discrètement dans la salle durant le concert, mais surtout parce que « La Guerre des étoiles : Un nouvel espoir », doit être projeté en soirée en tant que lauréat du Jules Verne Award du Meilleur Film d’Aventure et de Science Fiction du siècle. Même si cela est probablement fortuit, on n’est quand même pas loin de penser à une récupération marketing de la manifestation par Lucas Film, surtout à quelques encablures de la sortie du prochain épisode. Mais, évitons de sombrer dans le mauvais esprit facile.... Toujours est-il qu’un nouveau vidage complet du Grand Rex ajouté à un retard de plus d’une heure sur le programme des réjouissances va décourager une bonne partie du public.

LUNDI 11 - 6ème jour

Dans quelques heures, ce 13ème Festival du Film Jules Verne fermera ses portes. Reste encore l’habituelle séance de rattrapage offrant aux festivaliers une rediffusion des films primés, ainsi qu’une soirée spéciale finale : La Nuit du Troisième Type.

Séance Matin
(Tarif unique 4€)

Les explorateurs (rediffusions) : « Frank Hurley : l’homme qui a fait l’histoire », « L’aube des mayas », « Expédition dans les abysses », « Mars »

Séance après-midi
(Plein tarif 6€ / Tarif réduit 4€)

Des animaux et des hommes (rediffusions) : « Les fantômes de Lomako », « La montagne aux requins », « L’homme, la bête, la caméra », « Massive nature : L’océan », « Des manchots et des hommes »

Séance soir : La nuit du Troisième Type
(Plein Tarif 9€ / Tarif réduit 5€)

Projection en avant-première mondiale de « Les enlevés ». Une enquête de Stéphane Allix regroupant des témoignages de victimes d’abduction, autrement dit d’enlèvements et d’expériences pratiqués par les extraterrestres. Thématique inédite au Festival du Film Jules Verne, la projection est suivie d’un débat en présence du réalisateur et des principaux protagonistes du reportage. Une séance de questions réponses qui nous amène jusqu’à la conclusion de la soirée avec la diffusion du chef d’oeuvre incontesté du genre : « Rencontre du 3ème Type ».


Bruno Paul
Stéphane Pons
Valérie Hoppenot
Kevin Alessio
6 avril 2005



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