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Prince Eleven (T4)
Go Ikeyamada
Kurokawa

Même lors d’entraînements particuliers, Midori et Tsukasa semblent irrésistiblement attirés l’un par l’autre. Cette fois, le garçon est pris à son propre piège, en simulant une entorse. Mais vu l’état des vêtements de Midori en quittant l’hopital, Tsukasa ne peut rester indifférent à l’attention que lui porte la jeune fille. Et il ne peut plus cacher ses véritables sentiments... un aveu qu’il va regretter immédiatement. Car il lui est interdit d’aimer, surtout Midori. Il lui faut reprendre son masque de salaud. Pourtant, Midori sent bien qu’il se passe quelque chose chez Tsukasa, une impression confirmée à demi-mots par l’ami de ce dernier, Akira Kawasaki. Le jeune homme connait trop bien le terrible secret de son coéquipier et il ne peut voir les deux amoureux se déchirer et, sans pouvoir tout révéler à Midori, il va lui faire comprendre que Tsukasa n’est pas l’être dégueulasse qu’il essaie de paraître.



Kazuma est bien conscient que le lien qui lie Midori et Tsukasa dépasse de loin celui qui le lie à la jeune fille. Mais s’il veut pouvoir montrer son amour, il lui faut utiliser toutes les occasions qui s’offrent à lui. Et surtout, être l’opposé de ce salaud. Cet amour est né dans la souffrance et les larmes, alors Kazuma fera en sort que le leur le soit dans la joie et les rires. Et puis, il y a le foot. Les entraînements et les matchs sont des occasions uniques pour resserrer leurs liens et de créer de nouveaux, uniques en leur genre. Mais l’ombre de Tsukasa reste bien présente, car s’il assiste aux matchs de l’équipe d’Aoba, ce n’est pas tant pour observer un adversaire potentiel que pour voir celle qu’il aime.

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Go Ikeyamada, après avoir donné l’image d’un innommable salaud à son personnage de Tsukasa, avait entamé un demi-tour dans le tome 3 qui s’est accéléré dans le 4e. Le mangaka complexifie à loisir son triangle amoureux en renforçant le couple qu’il avait pourtant comme condamné dans les deux premiers tomes. Il introduit évidemment un secret, à l’origine des actes de Tsukasa. Pas réellement une surprise, le tome 3 nous l’avait bien laissé sentir et c’est aussi une ficelle classique du shojo. Toutefois, il ne va pas pour autant abandonner sa seconde option, celle Kazuma. Ce 4e tome est quasiment équitablement partagé entre les tentatives de séduction des deux prétendants, et au milieu, une Midori totalement dépassée par des évènements accentués par sa naïveté.

Ce 4e volume va aussi être l’occasion de voir comment Go Ikeyamada gère les matchs de football... Ce que l’on craignait au vu des tomes précédents semble se concrétiser. Oubliez les longs matchs, les suspens sur les scores. Nous avons ici droit à deux matchs tenant, en gros, chacun sur deux pages... Oui, il faut l’avouer c’est une réelle déception. Certes, nous sommes dans un shojo, mais en prenant comme thème de base le football, il faut s’attendre à voir s’y intéresser des lecteurs aimant tout autant le romantisme que le sport, et malheureusement, pour le second item, ils seront réellement déçus.

Finalement, Go Ikeyamada se focalise sur son trio d’amoureux, délaissant radicalement le côté sportif du manga, ce qui est, de mon point de vue, une erreur pour garder un public plutôt varié, ce qui n’était peut-être pas le souhait d’origine.


Prince Eleven (T4)
- Auteur : Go Ikeyamada
- Traducteur  : Tamako Kageyama-Chesnet
- Éditeur français : Kurokawa
- Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 19 aout 2010
- Numéro IBSN : 2-35142-455-1
- Prix : 6,50 €


A lire sur la Yozone :
Prince Eleven (T1 et 2)
Prince Eleven (T3)


© Edition Kurokawa - Tous droits réservés



Frédéric Leray
21 octobre 2010




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