Blackmoon a trouvé une toute nouvelle trilogie, et cette fois-ci, c’est une histoire de loups-garous qui nous est contée. Maggie Stiefvater nous offre, avec « Frisson », l’histoire de Grace et Sam. Grace est une jeune fille qui a été attaquée par les loups voilà 6 ans. Sauvée par l’un des membres de la meute, elle le guette tous les hivers en cherchant à l’apprivoiser et un lien très particulier finit par se tisser entre eux.
Lorsque Jack, un camarade de classe, se fait attaquer et passe pour mort, c’est l’hystérie et une battue est lancée. Paniquée, Grace tente de tout arrêter mais arrive trop tard et lorsqu’elle finit par rentrer chez elle, elle trouve son loup étendu sur la terrasse, gravement blessé. Sauf que son loup est un homme. Et c’est ainsi que Grace découvre l’univers des loups-garous. Avec Sam, son homme-loup, ils laissent enfin le champ libre à leur amour. Mais Sam est condamné : en effet, c’est probablement sa dernière transformation. Ils ne disposent donc que de quelques semaines pour retrouver Jack (avec l’aide de sa sœur) et mettre au point un remède pour la lycanthropie. Car Grace a été mordue lorsqu’elle était jeune mais ne s’est jamais transformée. désormais, il faut sauver Sam, mais aussi l’une des meilleures amies de Grace et Jack. Tout ne se passera malheureusement pas au mieux, et l’un des trois va mourir.

Maggie Stiefvater change un peu de sujet par rapport à la thématique actuelle, puisqu’au lieu de vampires, c’est de loups-garous dont il est question. Et encore, à en croire Sam, les loups-garous n’existent pas. En effet, l’auteure revisite le mythe lycanthropique et en fait une maladie. Les hommes, infectés par morsure, se transforment en loups, tout d’abord de manière erratique, puis en fonction de la température : le froid les faisant loups et la chaleur, hommes. Malheureusement, ces transformations sont comptées et il arrive toujours un été où le loup reste loup.
L’idée est intéressante et assez bien menée, mais le récit est, au final, assez vide et parfois incohérent. Maggie Stiefvater se débarrasse facilement des parents de Grace en en faisant des gens uniquement concernés par leur travail, ce qui permet aussi à Sam de passer des semaines entières dans la maison de Grace sans éveiller les soupçons. Si le fait que le récit se passe en hiver permet de pimenter un peu l’histoire par moments, cela ne colle pas vraiment avec l’idée de la transformation liée à la température, même si l’auteure s’en sort à l’aide de force couches de vêtements, de tasses de chocolat chaud et de préchauffage de voiture ! Mais l’idée que Sam, qui ne s’était pas transformé de l’été, arrive à se transformer à l’automne, après la battue, soi-disant grâce à une décharge d’adrénaline est pour le moins “capillotractée”.
Je passerai sur l’histoire d’amour où tout se passe, encore une fois, beaucoup trop vite (oui je sais, ils se sont attentivement observés pendant 6 ans, mais quand même), pour retenir une dernière aberration : la facilité avec laquelle le groupe arrive à se procurer du sang contaminé avec une méningite fulgurante.

Vous ne douterez pas qu’à la fin tout est bien qui finit bien pour Sam et Grace. Sinon, il n’y aurait pas de tomes 2 et 3. D’ailleurs, le tome 2, qui s’intitule « Fièvre », vient de sortir en librairie.

Titre : Frisson (Shiver, 2009)
Série : Les Loups de Mercy Falls, tome 1 (The Wolves of Mercy Falls, 3 tomes)
Auteur : Maggie Stiefvater
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Camille Croqueloup
Couverture : Getty Images / Remo Kottonau
Éditeur : Hachette
Collection : Black Moon
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 478
Format (en cm) : 13,5 x 21,5
Dépôt légal : avril 2010
ISBN : 9782012019058
Prix : 18 €