Shinkuro Kurenai est un jeune orphelin. Il a perdu ses parents dans un attentat huit ans plus tôt, sa mère morte à ses côtés. N’ayant plus aucune raison de vivre, le garçon est recueilli par les parents de la jeune Ginko. Mais quand le malheur s’abat sur vous, il ne vous lache plus et peu de temps plus tard, il est enlevé avec des camarades de classe par des esclavagistes, cherchant à revendre les jeunes filles. C’est au moment où le garçon s’apprête à accepter sa propre mort qu’il est sauvé par la mystérieuse Benika, une médiatrice. Devant la puissance cette femme, Shinkuro sait enfin pourquoi le destin a décidé de lui laisser la vie sauve. Il deviendra médiateur. Mais avant tout, il va subir l’entrainement inhumain du clan Hozuki. Ils vont transformer son corps, pour le rendre quasiment immortel. C’est là qu’il rencontre Yuno, une descendante directe des Hozuki, qui va tomber amoureuse de lui... tout comme Ginko... et l’extravertie Tamaki... Décidément, la vie de médiateur est d’un compliquée...

“Kure-nai” est l’adaptation du roman éponyme de Kentaro Katayama, qui connut la célèbrité grâce aux quatre tomes des aventures du jeune Shinkuro Kurenai. Le roman sera adapté en manga et en animé. Mais aujourd’hui, nous nous intéressons plus spécifiquement au manga.

C’est Hideaki Koyasu qui planche sur le scénario de la version manga de “Kure-nai”, plutôt habitué aux scénarii d’animé. On sent d’ailleurs l’influence de la vidéo sur le découpage du manga. Vu un peu comme une série, il n’y a quasiment aucun temps mort dans les aventures de Shinkuro. Evidemment, difficile de se positionner sur la fidélité de l’adaptation par rapport au roman original, n’ayant pas lu ce dernier. Toutefois, Hideaki Koyasu mélange dans ce premier tome de la violence brute, comme l’affrontement avec le maniaque de la première nouvelle ou face à l’organisation ayant décidé d’éliminer une jeune héritière, avec des moments plus légers, voire drôles, comme la surveillance du chien Ginkuro. Les jeunes femmes qui entourent le pauvre médiateur créent ce côté décalé, humoristique qui permet qu’atténuer la noirceur du récit.

Au crayon, nous trouvons Yamato Yamamoto qui illustrait déjà les romans de Katayama. Son style, moderne, sort du classique dessin de shonen. Avec des visages coupés à la cerpe, le style est donc plus adulte mais aussi avec comme défaut de ne pas varier énormément les traits des personnages, demandant au lecteur de lire le prénom de celui-ci pour savoir exactement auquel il a affaire. Toutefois, ce style graphique est parfaitement adapté aux scènes d’action ou de poursuite.

En tout cas, “Kure-nai” est très agréable à lire et présente une série qui ne peut que nous offrir d’excellentes surprises.

Kure-nai (T1)
 d’après l’oeuvre de  : Kentaro Katayama
 Dessin : Yamato Yamamoto
 Scénario : Hideaki Koyasu
 Storyboard : Daisuke Furuya
 Traducteur  : Sylvain Chollet
 Éditeur français : Kaze Manga
 Collection : Shonen up !
 Format : 112 x 176, noir et blanc - sens de lecture original
 Pagination  : 194 pages
 Date de parution  : 8 juillet 2010
 Numéro ISBN : 2-84965-875-8
 Prix : 6,95 €

KURE-NAI © 2007 by Kentaro Katayama, Yamato Yamamoto, Hideaki Koyasu, Daisuke Furuya / SHUEISHA Inc.
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