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Annales de la Compagnie Noire (Les) – T.7 : Saisons Funestes
Glen Cook
J’Ai Lu, Fantasy, roman traduit de l’anglais (États-Unis), fantasy, 416 pages, janvier 2008, 8€

La Compagnie Noire est assiégée dans la ville de Dejagore par les troupes du sorcier Tisse-Ombre. Leur capitaine et annaliste, Toubib, est tombé au combat. Murgen l’a remplacé pour tenir les annales de la compagnie et les anciens se fient à lui pour prendre les décisions.
Mogaba, le troisième dans la hiérarchie après Toubib et Madame, tous deux disparus, s’est dispensé d’élections pour s’autoproclamer capitaine, ce qui n’est pas de tous les goûts.
Comme si le siège ne suffisait pas, la Compagnie Noire est scindée en deux camps et une lutte de pouvoir se profile…



Quand on pense à Glen Cook, il y a de grandes chances que son nom soit associé à la Compagnie Noire, célèbre troupe de mercenaires qui cherche le Khatovar, sa terre d’origine. Pourtant il est aussi l’auteur de romans de science-fiction (« Le Dragon ne Dort jamais »), d’autres romans de fantasy (« Qushmarrah, le Prix de la Liberté ») ou du personnage Garrett, détective privé (« La Belle aux Bleus d’Argent ») dans des livres mélangeant les genres.

Avec Les Annales de la Compagnie Noire et ses personnages non recommandables, il a donné un bon coup de pied à la fantasy. Ici, l’honneur est plus un défaut qu’une qualité, il n’y a pas de chevaliers, mais des hommes prêts à tout pour survivre.
« Saisons Funestes » entame la troisième série des Annales de la Compagnie Noire, celle consacrée à la Pierre Scintillante et comportant quatre volumes en langue anglaise (« Saisons Funestes », « Elle est les Ténèbres », « L’Eau Dort », « Soldats de Pierre »). Il est à noter que les trois derniers titres ont donné lieu à chaque fois à des publications françaises en deux parties.

Dans ce septième volet, l’histoire n’est plus consignée par Toubib mais par Murgen, le porte-étendard de la compagnie. De surcroît, Murgen est victime d’un sortilège, qui le ramène sans cesse au siège de Dejagore pour revivre les jours peut-être les plus sombres de la compagnie. C’est ainsi que deux périodes distinctes, séparées de plusieurs années, se côtoient de façon assez anarchique. Au début, le lecteur est même pris à partie par l’utilisation du tutoiement s’adressant à Murgen.

Malgré une impression de confusion, tout à fait conforme à l’état d’esprit de Murgen, trimballé par des forces qu’il ne maîtrise pas, on se prend vite à l’histoire et ce, d’autant plus que la Compagnie Noire nous est familière.

Pour ma part, j’ai trouvé que Les Annales de la Compagnie Noire perdaient de leur intérêt après une première trilogie flamboyante (Les Livres du Nord comportant : « La Compagnie Noire », « Le Château Noir » et « La Rose Blanche »). Mon envie de suivre ces hommes rudes s’était réduite comme peau de chagrin au fil des tomes 4, 5 et 6, Les Livres du Sud, respectivement « Jeux d’Ombres », « Rêves d’Acier » et « La Pointe d’Argent ». D’ailleurs, « Rêves d’Acier », raconté du point de vue de Madame, recouvre en partie les évènements de « Saisons Funestes ». « La Pointe d’Argent » n’était même pas consacré à la compagnie.

Avec « Saisons Funestes », Glen Cook trouve un second souffle, il revient à un point de vue plus conforme à l’esprit de la compagnie en redonnant la parole à l’annaliste.
L’auteur nous prouve de belle manière qu’il n’a pas dit son dernier mot et que cette troupe à la recherche de ses origines a encore de passionnants moments à nous faire vivre.

Même si cela paraît, à dessein, brouillon par moments, on ne peut qu’être heureux de voir ces beaux salopards de retour à de meilleures dispositions.
C’est-à-dire dans la mouise jusqu’au cou…
Les deux volumes d’« Elle est les Ténèbres » nous diront jusqu’à quel point leur cas est désespéré.


Titre : Saisons Funestes (Bleak Seasons, 1996)
Série : Les Annales de la Compagnie Noire, tome 7
Auteur : Glen Cook
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Alain Robert
Première édition française : L’Atalante (2003)
Couverture : Johan Camou
Éditeur : J’Ai Lu
Collection : Fantasy
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 416
Format (en cm) : 11x 17,8 x 2
Dépôt légal : janvier 2008
ISBN : 978-2-290-00818-8
Prix : 8 €



À lire également sur la Yozone :
- un avis (très négatif) d’Henri Bademoude sur Les Livres du Nord


François Schnebelen
26 août 2010


JPEG - 78.5 ko
Illustration de Johan Camou



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