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Ace Attorney (T1 et 2)
Kenji Kuroda et Kazuo Maekawa
Kurokawa

Phœnix Wright est avocat. Pour le moment, il n’est pas très renommé, mais il a un don pour la déduction. Il est assisté par la jeune Maya Fey. Certes, la jeune femme ne paraît pas des plus finaudes, mais elle a un don pour motiver et pousser Phœnix afin qu’il se donne à fond. Et le hasard va soudain lui sourire, si l’on peut dire. Phœnix tombe enfin sur une affaire pouvant lancer sa carrière. Le problème, c’est que l’accusé est un de ses meilleurs amis et toutes les preuves semblent contre lui. Accuser du meurtre de l’ancien petit ami de sa nouvelle copine, Paul Defès a tout de l’amant jaloux qui tue son rival dans un moment de colère. Mais Phœnix a confiance en son ami et c’est souvent un simple détail qui peut ouvrir la voie vers la vérité.



Quand Paul Forest se suicide du haut d’un pont, rien ne semble laisser penser qu’il puisse s’agir d’un meurtre. Pourtant, Norbert Haraque semble croire le contraire et convoque Phoenix pour qu’il le défende contre les accusations portées par le frère de Forest, Pierre. Il accuse le riche industriel d’avoir utilisé l’arachnophobie de Paul pour lui faire perdre la tête et se suicider. Il faut dire que la famille Haraque est loin d’être bien clean, surtout le frère de Norbert, Nestor. Ce dernier a une passion pour les araignées et Norbert a fait construire pour lui une tour où des centaines d’arachnides se baladent derrière des parois de verre. Mais vite Phoenix va se retrouver mêlé à une bien sombre affaire car le soir de leur discussion, Haraque meurt dans l’incendie de la maison des araignées et son frère est accusé du meurtre. Une bien sordide affaire qui est confiée à notre avocat préféré, qui va devoir affronter son rival de toujours, le procureur Benjamin Hunter.

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Le système judiciaire américain donne une place de choix aux avocats et ces derniers furent la source de moult séries télévisées, de “Perry Mason” à “Matlock” en passant par “La Loi de Los Angeles” et “The Practice”. Mais c’est en fait un jeu vidéo qui est à l’origine de “Ace Attorney”. “Phoenix Wright : Ace Attorney” paraît en 2005 sur Nintendo DS, après s’être fait la main sur Gameboy Advance, et permet au joueur d’incarner un avocat débutant qui va peu à peu prendre du galon en résolvant diverses énigmes. Le jeu, à la façon de “Matlock”, mélange enquête et prestation devant le tribunal. Il aura droit à deux suites et deux spin-off.

L’adaptation en manga va associer pour la première fois Kazuo Maekawa et Kenji Kuroda. Maekawa, dont le style graphique est très proche de celui du jeu, va rester très fidèle à la série vidéo-ludique. Les décors et les personnages sont très largement influencés par les séries américaines et les aventures de Phœnix auraient très bien pu se dérouler à Atlanta ou Chicago. Ce sera donc un style humoristique, plutôt cartoon, même si la description des meurtres est parfois plutôt sanglante. Très vite, vont apparaître des phrases récurrentes qui vont faire l’image de marque de notre cher avocat. Si Wright est toujours représenté en costume cravate, son ennemi de toujours, le procureur Hunter, ressemble plus à un dandy anglais avec sa collerette qui viendrait plutôt des tenues des avocats français. Le juge, toujours le même, fait plus penser à un vieux bonze, le sage donnant la justice du haut de sa montagne.

Si les dessins sont plutôt amusants et plaisants, les scénarii sont bien montés, les pièces du puzzle se placent tranquillement, sans vraiment d’aberration, même si les solutions sont parfois un peu tordues. Notez les jeux de mots récurrents sur les noms de famille des personnages, vous donnant une idée sur un de leurs traits de caractère : Wright (la droiture), Haraque (pour les arachnées), l’inspecteur Dick Tektiv (oh que celui-là est bien lourd)... Des touches d’humour qui parsèmeront les deux premiers tomes sortant simultanément.

Ace Attorney” est une petite série (5 tomes) vraiment bien ficelée, pour ceux qui ont adoré les enquêtes de Perry Mason et consorts. Un très bon divertissement.


Ace Attorney (T1 et 2)
- Scénario : Kenji Kuroda
- Dessin : Kazuo Maekawa
- Traducteur  : Eve Chauviré
- Éditeur français : Kurokawa
- Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 (T1) et 240 (T2) pages
- Date de parution : 1er juillet 2010
- Numéro IBSN : 2-35142-538-1 ; 2-35142-539-8
- Prix : 6,90 €


© Edition Kurokawa - Tous droits réservés



Frédéric Leray
14 juillet 2010




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