Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Cellule 211
Film espagnol de Daniel Monzon
4 aout 2010

***



Genre : Thriller
Durée : 1h45

Avec : Alberto Amman (Juan Oliver), Luis Tosar (Juan ’Malamadre’), Antonio Resines (Utrilla), Manuel Moron (Almansa), Carlos Bardem (Apache), Marta Etura (Elena), Luis Zahera (Releches), Fernando Soto (Armando Nieto), Vicente Romero (Tachuela), Manolo Solo (le directeur de la prison),...

Juan Oliver doit bientôt prendre un poste de gardien de prison. Et pour commencer à s’habituer à l’univers carcéral, il décide de visiter son “lieu de travail” 24h plus tôt. Mais alors que ses futurs collègues lui font visiter le quartier de haute sécurité, une émeute éclate. Une explosion assomme le futur gardien. Devant l’urgence de la situation, ses courageux collègues vont tout bonnement l’abandonner dans une cellule vide : la cellule 211, dont l’ancien locataire des lieux s’est donné la mort en s’ouvrant les veines. À son réveil, Juan découvre la situation catastrophique dans laquelle il est plongé. Pour survivre, il va devoir se faire passer pour un prisonnier, appliquer les règles qui lui ont été rapidement expliquées, et surtout créer un lien de confiance avec le chef de l’émeute, un assassin du nom de Malamadre.

JPEG - 42 ko

L’univers carcéral est une source sans fin pour le monde cinématographique. Des geôles turcs de « Midnight Express » aux prisons françaises de « Zonzon », nous avons souvent droit à des discours extrêmes, avec la caricature de la scène du savon dans les douches. « Cellule 211 » ne nous présente pas la prison espagnole pour après justifier les actes de violence qui vont s’en suivre. Non, Daniel Monzon prend le parti d’éluder totalement la vie dans ce quartier de haute sécurité pour passer directement au coeur de son sujet : la descente aux enfers du jeune Juan Oliver.

Nous allons suivre pendant près de 2 heures l’évolution psychologique de ce futur gardien, pris au piège au milieu de détenus assoiffés de vengeances. Le scénariste va nous exposer nombre de raisons pour expliquer cette rébellion, mais n’en justifiera aucune par des flash-back montrant ce qu’ont vécu les prisonniers. À nous de les croire sur parole. Juan Oliver va devoir jouer le rôle d’un nouveau prisonnier condamné pour meurtre afin de justifier sa présence dans une cellule du quartier de haute sécurité. Et si son double jeu va d’abord être efficace, un évènement dramatique va totalement changer les règles et transformer un cauchemar en enfer.

Et la force de ce film, ainsi que sa noirceur, est certainement l’atmosphère créée sans excès de scènes violentes. Le réalisateur préfère développer le caractère de ses personnages que de s’appesantir sur des scènes de tortures, comme celle du gardien. Mais surtout, il utilise au maximum le charisme de ses acteurs.Alberto Amman, dans le rôle de Juan Oliver, est le stéréotype du jeune premier qui va devoir jouer les monstres, il est vraiment crédible dans son interprétation de taupe malgré lui. Surtout que le scénario ne va rien lui épargner et le final du film va le pousser au bout de son jeu d’acteur.
Pour incarner Malamadre, une vraie gueule comme on aime en voir au cinéma : Luis Tosar. Avec sa voix rauque et une tête de repris de justice, il réussit pourtant à nous faire aimer un personnage qui est à la base un dangereux psychopathe.
Antonio Resines campe l’archétype du maton pourri, préférant jouer de la matraque que de la psychologie.
Trois destins qui vont finir dans un bain de sang.

Même si son scénario de base n’a rien de particulièrement innovant,
« Cellule 211 » vous prend aux tripes et vous tient scotchés à l’écran grâce des personnages réellement intéressants et une belle étude psychologique de ce que l’on pourrait appeler un exemple de syndrome de Stockholm.
Un film à découvrir.


FICHE TECHNIQUE

Réalisateur : Daniel Monzon
Scénario : Jorge Guerricaechevarria
D’après l’oeuvre de : Francisco Perez Gandul

Producteur : Emma Lustres Gómez, Borja Pena, Juan Gordon, Alvaro Augustin
Producteur exécutif : Pilar Benito, Emma Lustres Gómez, Elena Manrique,
Borja Pena, Javier Ugarte
Coproducteur : Franck Ribière, Vérane Frédiani

Monteuse : Cristina Pastor
Ingénieur du son : Sergio Burmann
Compositeur : Roque Baños
Chef décorateur : Antón Laguna
Directeur de la photographie : Carles Gusi
Directrice du casting : Eva Leira
Costumier : Montse Sancho

Production : La Fabrique 2, Morena Films, Vaca Films Studio, Telecinco Cinema
Coproduction : La Fabrique de Films
Distribution : La Fabrique 2

Attaché de presse : Pascal Launay

LiEN(S) YOZONE

=> La film annonce (vost)
=> La fiche du film



Frédéric Leray
29 juillet 2010



JPEG - 25.6 ko



JPEG - 9 ko



JPEG - 11.5 ko



JPEG - 7.2 ko



JPEG - 10.5 ko



JPEG - 9 ko



JPEG - 22.3 ko



Chargement...
WebAnalytics