LE SUJET
À l’occasion des fêtes de Noël, les habitant d’une petite bourgade anglaise de la banlieue de Liverpool découvrent l’horreur lorsqu’un commando de militaires les cloîtrent chez -en tirant à vue sur le premier qui bouge !
Mesures préventives contre une attaque d’Al Quaida ou opération de nettoyage bien plus secrète et complexe ? That is the question !
Une mère divorcée tente à tout prix de retrouver sa fille bloquée dans la maison d’en face. Mais que faire quand les habitants du quartier sont mystérieusement et atrocement tués les uns après les autres... qu’ils mettent un pied dehors ou qu’ils restent chez eux ?
CE QUE L’ON EN A PENSÉ
Un jour, il faudra analyser le pourquoi du comment ces fichus britons nous sortent aussi régulièrement a fuckin’ good movie qui dépote avec deux livres sterling et trois pennies... À savoir pour ce dépotant « Salvage », six ou sept acteurs, une dizaine de figurants, quatre maisons dans un quartier résidentiel à la « Desesparate Housewives », quelques costumes militaires et de bons maquillages.
Ok, ils savent écrire un scénario haletant et crédible, ce qui est bien souvent le gros point faible par chez nous, et secundo, il ne se gène pas pour rentrer dans le lard des spectateurs.
« Salvage », film Anglais que l’on ne confondra pas avec son homonyme américain de 2006, débute pourtant presque comme un film Français. Un gamin, livreur de la presse matinale, observe en douce l’engueulade d’un couple, puis, repéré, se taille à travers les haies du quartier pour échapper à la fureur du mari qui aurait bien deux mots à lui dire. Trente secondes plus tard, alors que le gamin pense être au calme, planqué derrière un arbre, il se retourne, ouvre grand les yeux et une bonne giclée de sang nous confirme qu’on ne le reverra plus du film (quoique ?). Deux minutes de projo et début des hostilités. Difficile de faire mieux.
Le reste, une heure et quinze minutes tendues à souhait, se prête au jeu de la révérence vis-à-vis d’un grand classique de George A. Romero, aka « La Nuit des Morts-Vivants ».
Un, on découvre un container abandonné et échoué par hasard sur une plage voisine qui pourrait être la cause du bocson (remember la chute d’un objet céleste chez Romero).
Deux, nos anti-héros (une mère divorcée, sa fille avec qui elle vient de s’engueuler et l’amant du jour de la madame qui vient aussi de tromper sa femme) se retrouvent coincés chez eux, obligés de transformer leur jolies petites maisons en Fort Alamo pour résister à quoi ? On ne sait pas trop, en fait...
Enfin, dernier clin d’œil avec la conclusion du film, déceptive et négative à souhait, qui rappelle franchement celle du premier Romero.
Entre temps, malgré quelques petits effets de manches classiques et convenus tendance « bouh je t’ai fait peur pour rien alors que tout se passe derrière toi », on ne se sera pas ennuyés une seconde et on aura serré les fesses sérieusement.
Dialogues crédibles et sensibles entre la mère et son amant, entre la mère et sa fille, exécutions des voisins et des militaires claires et limpides, montée de la tension horrifique et découverte du problème s’enchaînent à la vitesse grand V.
Nickel et sans fard !
Du bon et du beau cinéma d’horreur qui n’oublie rien des grandes règles du genre, s’inscrivant dans les problématiques politiques de son époque tout en balançant les doses d’hémoglobines souhaitées aux bons moments. Il nous tarde d’ores et déjà de découvrir le futur « The Drought » (Sécheresse) que prépare Lawrence Gough pour 2011. Ce mec d’à peine quarante balais (né en 1970) a déjà tout compris !
Classe et à découvrir d’urgence
L’ÉDITION DVD
« Salvage » est une sortie Opening, qui assure presque toujours un boulot de transfert image et son correct. Paradoxalement, la bande sonore stéréo française bénéficie de détails plus travaillés et distincts que la VO qui souffre visiblement d’une prise de son sur le mode light, faute de grands moyens.
On s’en fiche un peu ceci dit, mais ne vous attendez à rien de spécial et votre installation high-tech ne servira pas à grand-chose pour le coup.
L’image bénéficie d’un bon rendu, y compris dans les scènes de nuit et la photographie réaliste utilisée convient parfaitement aux nombreuses scènes filmées sur le principe du suivi du sujet, caméra à l’épaule.
Une petite réserve sur la pochette de cette édition qui est plus interprétative que faisant directement référence à une séquence du film, et pourrait laisser croire à une production plus costaud.
Menu basique en Français et chapitrage (12), mais aucun bonus à part la bande annonce cinéma en VOST (1’49). Un petit making of du réalisateur aurait été la bienvenue, mais no problema, je parie que l’on reparlera très rapidement de ce Lawrence Gough... Ou je mange mes voisins en tapas !
CONCLUSION
Une excellente surprise venue d’Albion, one more time ! Ce « Salvage » mérite le visionnage et les une heure quinze du projet, stressant à souhait, ne vous ferons jamais regretter l’investissement.
Le plaisir de l’édition numérique est aussi de nous amener sur un plateau ce genre de film.
SALVAGE
L’ÉDITION SIMPLE DVD
Durée : 1h 15’ 22’’
Réalisation : Lawrence Gough
Scénario : Lawrence Gough, Colin O’Donnell
Production : Hoax Films & Digital Departures (2009)
Sorties en salles : UK (21 juin 2009), France Festival du Film Mauvais Genre (4 avril 2010), USA (6 juillet 2010)
Édition Simple DVD
Éditeur : Opening (Champenard)
Distributeur : SPHE (Sony Pictures Home Entertainment France, Suresnes)
Partenariat : Mad Movies & Devildead.com
Parution : 2 juin 2010
Prix conseillé : 14,99€
DVD simple, Pal, Zone 2, couleurs (3,47 Go)
Références : EDV 701 - 771579 - 3 530941 033630
Menu d’accueil : Français
Format image : 1.78 (16/9 compatible 4/3)
Audio : VO (Anglais) stéréo et Français stéréo 2.0
Sous-titres : Français et aucun
Chapitres : 12
Bonus : bande annonce cinéma (1’49, VOST))