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Caméléon (Le)
Film franco-canado-américain de Jean-Paul Salomé (2010)
23 juin 2010

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Genre : Thriller
Durée : 1h46

Avec Marc-André Grondin (Frédéric Fortin/Nicholas Mark Randall), Famke Janssen (Jennifer Johnson), Ellen Barkin (Kimberly Miller), Emilie de Ravin (Kathy Jansen), Brian Geraghty (Brian Jansen), Nick Chinlund (Mitch), Nick Stahl (Brendan Kerrigan), …

An 2000, en Espagne, un jeune homme (Marc-André Grondin) sort de son mutisme. Il prétend s’appeler Nicholas Mark Randall, être américain et avoir été enlevé 4 ans plus tôt par les membres d’une secte. La police espagnole pense avoir à faire à un imposteur, mais contre toute attente, sa sœur (Emilie de Ravin) vient le chercher et le ramène aux Etats-Unis, où sa famille semble le reconnaître. Mais les récits des médias locaux sur cet improbable retour mettent la puce à l’oreille de l’agent spécial du FBI Jennifer Johnson (Famke Janssen) qui s’interroge sur la véritable identité de Nicholas et l’attitude troublante de sa famille.

Vous l’aurez donc compris, « Le Caméléon », le film de Jean-Paul Salomé, n’est en rien l’adaptation de la série télévisée éponyme, du moins en France (son titre original était « The Pretender »), mais une sorte de biopic fictionneux inspirée d’une tranche de vie de Frédéric Bourdin (sa période américaine), ou plus exactement du livre de Christophe d’Antonio, « Le Caméléon, l’invraisemblable histoire de Frédéric Bourdin ».

Bankable, depuis qu’il a dirigé deux blockbusters français (les indigestes « Belphégor, le fantôme du Louvre » et « Arsène Lupin »), et fort d’une expérience de tournage en terre américaine (« Restons groupés »), Jean-Paul Salomé rêvait de faire son film américain et trouva à la lecture du roman d’Antonio matière à lui donner réalité.

L’invraisemblable histoire de Frédéric Bourdin avait défrayé la chronique, et c’est vrai que sur le papier, le scénario de Natalie Carter et Jean-Pierre Salomé, et ses flash-back flash-forward avait tout pour intriguer. Malheureusement, sur l’écran, passé une plutôt bonne séquence d’introduction (en Espagne), le film se met à déraper peu après avoir posé le pied aux USA.

Ca ne saute pas immédiatement aux yeux – quoi qu’on a déjà un peu de mal lors des retrouvailles à l’aéroport, mais on se dit que le malaise sur l’écran est une volonté de coller à celui vécu par les vrais protagonistes – mais rapidement le jeu quelque peu outrancier des comédiens américains escagasse.

Alors encore une fois, on fait dans l’empathie. On se dit qu’on est en Louisiane (on a même droit à un plan sur les dégâts de Katrina), dans une famille de sociopathes. Mais le pire est à venir. L’entrée dans le champ d’Ellen Barkin. Une plutôt très bonne comédienne, au demeurant, quand elle n’est pas dirigé n’importe comment. Car là est tout le problème de ce Caméléon. Le sur-jeu de tous les membres de la famille américaine qui leur fait bientôt franchir la limite entre personnages et caricatures de personnages. Du coup, on s’interroge. Salomé trop enthousiaste de diriger une pointure comme Ellen Barkin, en quête d’une performance d’actrice pour les oscars, pour faire le pendant avec le jeu inexpressif de Marc-André Grondin ? Ca se gâte qu’on en comprend que notre Madame Miller semi-parkinsonnienne, c’était juste pour nous faire comprendre que…. Qu’elle n’est pas bien dans sa tête.
Un manque de subtilité qui fait tâche, surtout à l’égard d’un script apparemment travaillé.

Heureusement, dans cette tempête d’hystérie (parce qu’à force, elle est pas mal non plus la petite Emilie de Ravin, dans le rôle de la sœur, et nous ne parlerons même pas de Nick Stahl, caricature de caricature de personnage) : Famke Janssen. Agent du FBI au comportement rationnel, elle est persuadée que le soi-disant Nicholas Mark Randall (Marc-André Grondin, donc) n’est pas celui qu’il prétend être et que son mensonge arrange peut être un membre de sa prétendue famille. A-t-elle raison ou bien se trompe-t-elle ? Et bien, vous le découvrirez, peut-être, si vous ne mourrez pas d’ennui, en affrontant l’obscurité d’une salle de cinéma projetant le dernier de Jean-Paul Salomé.


FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Jean-Paul Salomé
Scénario : Natalie Carter et Jean-Paul Salomé

Producteurs : Ram Bergman, Sidonie Dumas, Pierre Kubel, Marie-Castille Mention-Schaar, Bill Perkins, Cooper Richey
Producteurexécutif : David Pomier

Musique originale : Jeff Cardoni, Bruno Coulais
Image : Pascal Ridao
Montage : Toby Yates
Création des décors : Martina Buckley
Décorateur de plateau : Monique Champagne
Création des costumes : Susanna Puisto
Cascades : Phil O’Dell

Production : Chameleon Productions, Gordonstreet Pictures, Lleju Productions, Loma Nasha
Distribution : Gaumont (2010)

Relation presse : Moonfleet



Bruno Paul
27 juin 2010



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