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Awrah (T1 et 2)
Koehler, Erkol, Simon et Raives
Daniel Maghen

Je me nomme Tahar El Abar. Ma jeunesse ne fut pas très heureuse jusqu’à cette rencontre qui devait bouleverser ma vie. J’étais un de ces orphelins, exerçant le métier de voleur dans les rues de la cité. J’aurai réussi à fuir mes poursuivants sans l’intervention d’un mystérieux vieillard. Les deux sbires m’auraient immédiatement appliqué le châtiment dédié au voleur (leur couper la main droite) sans l’intervention de mon bienfaiteur : Nassim El Abar. Non seulement il me sauvait la main mais il m’accueillit chez lui et m’éleva comme son fils. Ce que ses deux fils légitimes et surtout l’ainé, Mounir, n’apprécièrent guère. Je ne trouvais de réconfort qu’auprès de ma nouvelle sœur, Aïcha. Nassim était connu pour sa bonté et c’est elle qui allait provoquer la perte de notre famille.



C’est le jour de l’annonce du mariage de sa sœur et l’arrivée de ces marchands nomades que le sort de Tahar fut scellé. Et leur Némésis prit le plus beau et le plus doux des visages, celui d’une femme : Nadia. Nassim vit en elle la réincarnation de sa défunte femme et tomba de nouveau amoureux. Tahar vit en elle la femme de sa vie mais aussi une trahison envers l’homme qu’il considérait comme son père. Mounir vit en elle le moyen de se venger de ce bâtard qui pensait être son égal. Mais surtout, elle était le jouet d’un être dont la soif de vengeance, dont la haine dépassait de loin tout ce que pouvait ressentir Mounir. Mais par un acte innommable l’ainé de Nassim allait provoquer sa propre mort, la déchéance de son frère et la fin de la maison des El Abar. Un malédiction irréversible venait de s’abattre sur la cité.

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Awrah” nous entraine dans un conte qui aurait pu faire partie des récits de Shéhérazade, mais un jour où elle aurait été d’une humeur très sombre, car l’histoire de Tahar est un véritable drame. Christian Simon et Fuat Erkol nous entrainent dans la chute de la maison de Nassim El Abar. Et bien sûr, leur Némésis prendra le visage d’une femme, une nomade, mystérieuse, fière mais aussi mortellement dangereuse. Elle va voler le cœur d’un père et d’un fils bien malgré elle car ses intentions sont au final des plus pures... envers Tahar. Si le premier tome reste sur une simple histoire d’amour à trois qui tourne très mal, le second tome amène une part de fantastique qui nous rapproche des contes orientaux. Attention, il ne s’agit pas de faire passer l’histoire vers un surnaturel débridé mais uniquement une touche de magie (noire) pour donner tout son sens à cette malédiction. Toute cette histoire se jouera sur une horrible compréhension qui ne pourra finir que dans le sang.

Et il fallait bien le talent d’Ana Luiza Koehler pour donner vie à ce conte. Avec son style hyper réaliste, le lecteur est parfaitement immergé dans sa vision de l’univers des “Mille et Une Nuits”. Entre des décors qui mettent en valeur sans surcharger, des personnages bien expressifs et une colorisation qui ne se met jamais en avant, le crayonné est non seulement parfaitement mis en avant mais sert uniquement le récit. Deux tomes pour prouver que la bel œuvre n’a pas besoin de surcharge pastel. A la frontière avec un style « old school », Koehler parvient à échapper au piège des scènes de combat en gardant son style, certes un peu figé comme le veut le franco-belge, mais passant sans problème cet obstacle.

Awrah” ravira les amoureux de ce Moyen-Orient mystérieux, avec cette cité qui aurait pu donner naissance à Aladin ou Ali Baba mais préféra le drame de la famille El Abar, une série à découvrir.


(T1) La Rose des Sables - (T2) Le Maudit
- Série : Awrah
- Scénario  : Christian Simon et Fuat Erkol
-  Dessin : Ana Luiza Koehler
- Couleurs : Guy Raives
- Lettrage : Eric Warnauts
- Éditeur : Daniel Maghen
- Dépôt légal : 2 juin 2009 et 6 mai 2010
- Format : 250x320 mm
- Pagination : 56 pages couleurs
- Prix public : 14 €
- Numéro ISBN : 2356740120 ; 2356740205


© Editions Daniel Maghen - Tous droits réservés



Frédéric Leray
27 juin 2010




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