Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Triskell (T1) La Marque de l’Entre-Monde
Alwett & Torregrossa
Soleil

Gwenn, une jeune orpheline bretonne, se retrouve par hasard chargée d’une terrible mission : protéger le monde des humains et celui de la magie d’une redoutable reine fée. Rien que ça !
Cette quête initiatique dans le Monde des fées entrainera la jeune fille dans une grande aventure, à la rencontre des elfes, des fées morganes, des dragons et des goélands géants.



Selon cette série, le Triskell est un artefact magique constitué de 3 parties. Chaque partie est la clé d’un des éléments de la Bretagne : la Mer, le Vent et la Terre.
Selon la légende, réunir ces 3 clés, et reformer ainsi le Triskell, unifierait le monde des hommes et celui des fées.
Ces clés appartiennent à 3 sœurs Morganes, des êtres magiques du pays breton, appelées Aveline, Maenne et Ahès. Chaque clé ouvre la porte de la cité dont elles sont les reines. On retrouve donc, dans le Monde des fées, la cité des Vents, celle de la Terre et celle de l’Eau. Chacune vivant paisiblement, éloignée des 2 autres.
Oui mais voilà ! La reine de la cité de la Terre, Maenne, assoiffée de pouvoirs, s’apprête à rompre ce subtil équilibre. Elle souhaite récupérer les 2 autres parties du Triskell pour régner sur l’intégralité de la Bretagne, au risque de détruire le monde des hommes.
Elle s’attaque donc à Aveline, la reine de la cité des Vents, qui, mourante, se retrouve sous la protection d’une petite bande d’orphelins. Ainsi, au seuil de la mort, Aveline remet à Gwenn, l’ainée de l’orphelinat, la clé de la cité des Vents. Et c’est là que l’aventure commence !
Gwenn supportera-t-elle le poids d’une telle responsabilité ?
Comment pourra-t-elle combattre la maléfique reine Maenne ?
Pour mener à bien sa quête, Gwenn pourra compter sur Man Ruz, un elfe musicien à la loyauté ambiguë, et sur la marque de l’Entre-Monde que lui a apposée Maenne. Ce marquage au fer rouge lui permet en effet d’utiliser l’impressionnant pouvoir de la clé des Vents. La bataille magique, opposant les différents éléments du Triskell, est maintenant déclarée.

Bon, OK, le scénario est loin d’être original. Les légendes celtes ont beau permettre de nombreuses histoires, on retombe souvent dans le conflit Monde des Hommes versus Monde des Fées. Cependant, la façon dont ce sujet est traité dans “Triskell” est intéressante. Ne serait-ce que pour son côté « féminin ». En effet, tous les personnages principaux de cette aventure, telles que les sœurs Morganes et Gwenn, sont des héros féminins. C’est en quelque sorte la marque de fabrique d’Audrey Alwett qui a écrit cette série. Cette scénariste dirige les nouvelles collections féminines Strawberry et Blackberry de Soleil et travaille sur différents titres dans ces collections (“Sweet Sorcellery”, “Princesse Sara”, “Objectif danse”, “Gothic Lolita”…).
Autre particularité, l’histoire se permet parfois certaines libertés avec les légendes bretonnes. Par exemple, les 3 branches du triskell, symbole celte par excellence, représentent les trois éléments, l’eau, la terre, et le feu. Mais pas l’air ou le vent. Cette imprécision fera peut-être bondir les puristes, mais elle a au moins l’avantage de renouveler un peu le genre.

Côté graphisme, le travail de Rémi Torregrossa, nouveau venu dans le monde de la BD, est assez réussi.
L’ensemble est cohérent et bien ficelé. Certes, certains décors manquent un peu de détails, les arrière-plans notamment, mais ceci ne gêne en rien le plaisir de lecture. Par ailleurs, à l’image du scénario, certains dessins ne sont pas très originaux. Par exemple, les gardiens de la cité de l’Eau ressemblent aux homme-poissons maintes fois rencontrés, et les Vents à certains personnages de Miyazaki. Ils participent néanmoins pleinement à l’ambiance générale de l’ouvrage. Et recherchons-nous vraiment l’originalité dans une BD dont le thème principal est la magie celtique ?
Autre côté plus que les traits des personnages qui sont fins avec des visages très expressifs. Les couleurs de Virginie Blancher rendent l’album particulièrement immersif, surtout les scènes de magie.

La Marque de l’Entre-Monde” constitue un premier tome très prometteur. Si elle ne révolutionne pas le genre, cette BD à au moins le mérite de nous emmener dans une aventure captivante, au pays des menhirs.
Les lecteurs de séries telles que “Le Chant d’Excalibur” ou “Le Sang du Dragon” apprécieront sans doute “Triskell”.
A la fin de cet album, Gwenn et Maenne se dirigent chacune vers la cité des Vents. La rencontre paraît inéluctable !


(T1)La Marque de l’Entre-Monde :
- Série : Triskell
- Scénario : Audrey Alwett
- Dessin : Rémi Torregrossa
- Couleurs : Virginie Blancher
- Editeur : Soleil Prod
- Dépôt légal : mars 2010
- Format : 234 x 323 mm
- Pagination : 48 pages
- ISBN : 978-2-30200-961-5
- Prix Public TTC France : 12.90 €


Illustrations © Rémi Torregrossa et Soleil Prod (2010)



Allison & Julien
23 mai 2010




JPEG - 73.4 ko



JPEG - 43 ko



JPEG - 46.8 ko



JPEG - 48.2 ko



JPEG - 47.4 ko



Chargement...
WebAnalytics