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Rencontre du 3ème type
Film américain de Steven Spielberg (1977)
24 février 1978

*****



Genre  : Science-Fiction
Durée
 : 2h17

Avec Richard Dreyfuss (Roy Neary), François Truffaut (Claude Lacombe), Teri Garr (Ronnie Neary), Melinda Dillon (Jillian Guiler), Bob Balaban (David Laughlin), J. Patrick McNamara (Chef de Projet), Warren J. Kemmerling (Wild Bill), Roberts Blossom (Farmer), Philip Dodds (Jean Claude), Cary Guffey (Barry Guiler), Shawn Bishop (Brad Neary), Adrienne Campbell (Sylvia Neary), Justin Dreyfuss (Toby Neary), Lance Henriksen (Robert)

De surprenants phénomènes se produisent aux quatre coins du globe. Un cargo est retrouvé en plein désert de Gobi. Des avions, perdus au cours de la seconde guerre mondiale, réapparaissent mystérieusement dans le désert de Sonora, au Mexique. D’étranges mélodies, d’origine inconnue, sont reprises par la foule dans la province indienne de Dharmsala. En Amérique du nord, alors qu’une gigantesque panne d’électricité plonge l’Indiana dans le noir, plusieurs dizaines de personnes, dont des représentants des forces de l’ordre, assistent, médusés, à un défilé d’objets volants non identifiés. Un savant français, le professeur Claude Lacombe (François Truffaut), est placé à la tête d’une commission scientifique internationale chargée d’enquêter sur ces mystères. Bientôt, ses investigations le propulsent en pleine science-fiction. Avec les savants et techniciens de son équipe, il parvient à établir un contact, quoique rudimentaire, avec l’intelligence extraterrestre qui tente de communiquer avec l’humanité.
Alors que, dans le plus secret, les scientifiques et militaires organisent une rencontre, cataloguée de 3ème type, avec les visiteurs de l’espace, certains témoins des récents évènements - en l’occurrence Roy Neary (Richard Dreyfuss), un employé d’une compagnie d’électricité, légèrement brûlé au visage par les projecteurs d’une soucoupe volante, et Jillian Guiler (Melinda Dillon), une mère célibataire dont le fils a été enlevé par les créatures de l’espace - tentent de rejoindre, sans en comprendre les raisons, Devil’s Tower, une bizarrerie géologique du Wyoming, malgré l’évacuation et la mise en quarantaine de la région, après une catastrophe ferroviaire impliquant un convoi de produits toxiques.

1977 aura vraiment été une grande année pour la SF au cinéma : d’un côté George Lucas, offrant un nouvel espoir à la « science-fantasy » et au genre du space-opera, d’un autre Steven Spielberg, revisitant les archives Ufologiques pour nous offrir une grande fable, merveilleuse et humaniste. Prenant totalement à contre-pied le cinéma d’invasions extraterrestres des années 50/60, le futur réalisateur de « E.T. » impose sa vision d’un premier contact avec une civilisation de l’espace, une expérience de laquelle Humain et Alien ressortent grandis. Chef-d’œuvre visuel et émotionnel, « Rencontre du 3ème type », malgré ses attraits d’OVNI cinématographique, ne va pas, à l’inverse des soucoupes volantes dont il traite, s’évanouir dans les cieux aussi rapidement qu’il y est apparu, mais, au contraire, frapper l’imagination collective, être pillé, à l’instar de « Jaws » ou du futur « E.T. », par les publicitaires et cinéastes de tous horizons, et installer définitivement Steven Spielberg parmi les plus grands créateurs du cinéma américain.

_ De « Close Encounter » au « Diretor’s Cut » définitif :
Malgré le succès planétaire rencontré par son film, Steven Spielberg n’est pas satisfait. Les dépassements de temps et de budget, ne lui ont pas permis de mettre en boîte tous les plans qu’il désirait. Frustré, il demande à la Columbia de lui fournir le budget pour compléter cette pièce maîtresse et en faire son chef-d’œuvre. Finalement, la Columbia lui alloue 2 millions de dollars et 7 semaines de tournage, à l’unique condition qu’il intègre également à sa pellicule des plans de l’intérieur du vaisseau alien.
A part François Truffaut, en plein tournage, les têtes d’affiches reprennent leurs rôles. « L’édition spéciale » qui sort en 1980 s’avère plus courte que la première mouture. Il supprime 16 minutes de la copie originale, glisse 7 minutes de scènes tournées originellement mais non utilisées, ajoute 6 minutes de nouvelles scènes, et réordonne la chronologie des évènements. Dès lors, Steven Spielberg considère « L’édition spéciale » comme la version officielle de « Rencontre du 3ème type », et relègue la « Version originale » au rang de copie de travail.
Si on laisse de côté les versions télévisuelles, une nouvelle mouture intitulée « Edition Collector » voit le jour en 1998, à destination du marché vidéo. Plus longue de deux minutes (137 min) que la version originale, ce « Collector cut » reprend la bande originale, agrémentée de 5 séquences de « L’édition spéciale », dont, heureusement, celle, relativement longue et sans grand intérêt à l’intérieur du vaisseau étranger, ne fait pas partie. Quant à l’édition « Definitive Director’s Cut », la nouvelle version ayant profité d’une ré-exploitation en salle en septembre 2001, elle a été créée dans le cadre de la collection « Top 100 Films of all time » de l’AFI (American Films Institute) par le département de restauration des films de Sony Pictures, selon, bien entendu, les directives de Steven Spielberg. Proche de la version « Collector », elle combine le matériel de l’édition « originale » avec celui de la « spéciale » et profite surtout d’une re-masterisation digitale de la bande sonore.
Un nouveau montage, en tout cas, qui améliore sans conteste le format d’origine et gomme les errements trop démonstratifs de « L’édition spéciale ». Quant à son statut de montage définitif du réalisateur, seul l’avenir nous le confirmera.

FICHE TECHNIQUE

Titre original  : Close Encounter of the Third Kind

Réalisation : Steven Spielberg
Scénario
 : Steven Spielberg et Hal Barwood, Jerry Belson, John Hill, Matthew Robbins

Producteurs : Julia Phillips, Michael Phillips
Producteur associé
 : Clark L. Paylow

Musique originale : John Williams
Image  : Vilmos Zsigmond et William A. Fraker(Scènes américaines), Douglas Slocombe (séquence indienne)
Montage : Michael Kahn
Distribution des rôles : Shari Rhodes, Juliet Taylor
Création des décors : Joe Alves
Direction artistique
 : Daniel A. Lomino
Création des costumes : Phil Abramson
Maquillage  : Bob Westmoreland, Edie Panda

Production : Columbia Pictures Corporation, EMI Films Ltd.
Distribution : Columbia
Effets spéciaux  : Future General Corporation


Bruno Paul
13 juillet 1998



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