Dans la troupe de Zeth, le morale n’est pas bien haut. La mort de Leea a fortement marqué la jeune Cléo et tous commencent à douter. Toutefois, ce que Zeth ne comprend pas, ce sont les raisons qui poussent Hozl à refuser de se rendre. Il est convaincu que les termes de la reddition de son ancien ami ne sont que d’ordre politique, alors pourquoi continuer un combat perdu d’avance ? Mais Cléo est encore bien novice et les peu de traces qu’elle a laissées derrière elle suffit pour mener les troupes de Kreeshna sur leurs traces et en particulier Delphing. Sous ce nom de code se cache le proto-golem réarmé et pourvu d’un nouveau blindage. Toutefois, les équipes de scientifiques travaillant sur le robot sont encore loin de bien comprendre tous les fonctionnements de la machine. Le langage de la civilisation maintenant disparue n’aide pas à leur compréhension. Alors Lygatt part un peu à l’aveuglette, mais il compte bien en faire baver à ce bon vieux Zeth.
Ce combat fratricide reposerait-il sur un simple malentendu ? Ou plutôt un mensonge. Zeth prend la réaction de Holz pour de l’orgueil mal placé mais il semble ignorer les termes exacts de la reddition de son ami, soit sa condamnation à mort. Lors de leur premier affrontement, Lygatt n’a pas eu le temps de clarifier la situation avec son ami, mais la seconde ne lui en laissera pas vraiment plus. Devons nous voir un énorme gâchis s’amplifier pendant de nombreux tomes ? J’espère que non car ce sont souvent des situations peu réalistes et qui ont tendance à vite exaspérer les lecteurs.
Maintenant, revenons un peu sur Delphing. Le proto-golem ne semble pas vraiment plus maniable mais surtout mieux protégé. Lygatt joue tout de même les cobayes. Il improvise à chaque sortie, n’ayant aucune véritable connaissance des mécanismes du robot. Mêmes les meilleurs scientifiques du royaume ont échoué à traduire... le japonais... On peut s’interroger sur la raison de cette perte incroyable de la connaissance d’un langage qui ne paraissait pas avoir disparu depuis si longtemps. En tout cas, le tableau de bord de Delphing est une énigme remplie de barbarismes totalement fermés à ce pauvre Lygatt.
En tout cas, ce troisième tome confirme la grande qualité graphique de cette série. Les combats sont parfaitement lisibles et si les positions des robots peuvent laisser parfois dubitatives sur une planche, la suivante nous renseigne parfaitement sur ce qui pouvait choquer l’œil.
Définitivement, les amateurs de manga mecha ont trouvé leur nouvelle série de prédilection et espérons que “Broken Blade” redonnera goût à ce style de manga souvent dénigré pour de mauvaises raisons.
Broken Blade (T3)
Auteur : Yunosuke Yoshinaga
Traducteur : Sébastien Ludmann
Éditeur français :Doki-Doki
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 14 avril 2010
Numéro ISBN : 2-35078-891-3
Prix : 6,95 €
A lire sur la Yozone : Broken Blade (T1 et 2)
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