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YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Bifrost 37
Bifrost, la revue qui n’a peur de rien ! Aux Éditions Le Bélial.
Parution janvier 2005


En quelques années, la revue Bifrost s’est taillée une belle réputation tout en se créant quelques solides inimitiés. Dommages collatéraux inévitables quand on se prend au jeu de la critique sans fard et sincère dans un milieu finalement assez petit et consanguin pour qui la nécessité de s’ouvrir au reste du monde reste encore une gageure.

Ayant été collectivement récompensé (avec quelques autres rédacteurs de la Yozone , il est vrai !) pour notre collaboration commune à feu SF Mag, je me suis évidemment précipité sur la rubrique des « Razzies 2005 » présente dans ce numéro. Avec le temps, le ton n’a pas radicalement changé mais le lecteur collectionneur constatera que l’on a gagné en humour ce que l’on a perdu en colère plus ou moins rentrée et c’est très bien ainsi. Comme l’on retrouve également d’anciennes signatures de feu SFMag au sommaire de ce numéro 37, la conclusion est évidente, Bifrost a aussi du cœur (et c’est parfait) !

Pour le reste, ce numéro propose 191 pages de textes travaillés et du meilleur goût. Rubriques régulières et érudites, styles identifiables, opinions clairement affirmées, Bifrost n’est pas une revue génétiquement modifiée. Du solide, du sérieux, un travail tout à fait respectable pour se résumer.

En mettant en valeur un auteur comme Jacques Barberi, ce Bifrost rend également justice à un écrivain assez méconnu des nouvelles générations de lecteurs et on ne peut qu’adhérer à cette approche. Le travail de recherche et d’information (bibliographie, interview) étant qui plus est des plus dense, on ne pourra contester l’intérêt manifeste de ce numéro. Si l’on notait aussi la convergence des opinions qui apparaissent entre la Yozone et Bifrost sur certaines critiques littéraires (« La Horde du Contrevent » ou « Arlis des Forains » par exemple) ou l’excellente tenue de la rubrique BD (cf. « En vitesse »), on ne peut tirer qu’une conclusion très positive. On regrette presque que Bifrost ne s’intéresse pas encore aux médias de l’audiovisuel (Ciné, TV, DVD) pour avoir entre les mains un panorama critique complet et exhaustif de l’actualité « des mondes imaginaires ».

L’ambition littéraire, au bon sens du terme, de Bifrost étant clairement affirmée, la volonté de ne pas s’enfermer dans un ghetto étant des plus légitime aussi, on referme ce numéro avec le sentiment évident de ne pas avoir perdu son temps et d‘avoir appris bien des choses.

Si vous souhaitez vous abonner à une bonne revue de SF, Bifrost est incontestablement un investissement que vous ne pourrez refuser de faire. Pour ceux qui hésitent encore, ça se trouve chez les bons commerçants (kiosques ou libraires avertis) ou via leur site internet.

Stéphane Pons

Bifrost n°37 - Revue publiée avec le concours du Centre National du Livre - Éditions du Bélial (6, rue Charles-Lefèbvre, 77210 Avon/Fontainebleau) - Dépôt légal : janvier 2005 - 191 pages, format 150 x 210 mm - ISBN 2-913030-32-4 - EAN 9 782913039322.

Courriel : [email protected]
Site Internet :
http://www.belial.fr
Prix : 10 €.


Stéphane Pons
16 mars 2005


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Bifrost : Barbéri et les Razzies 2005 en vedettes !



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