Genre : Horreur
Durée : 1h24
Avec Perry Benson (Dad), Dido Miles (Mum), Olga Fedori (Lena), Ainsley Howard (Birdie), Toby Alexander (Elbie), Micaiah Dring (Angela), ....
Fraichement débarquée de sa Pologne natale, Lena s’est trouvée un job de femme de ménage à l’aéroport d’Heathrow. Elle y fait connaissance de Birdie, une collègue qui n’a pas la langue dans sa poche, et de son petit frère, Elbie, qui contrairement à sa sœur semble privé de l’usage de la parole. Birdie, qui la sait seule, lui propose de les accompagner boire un verre après le boulot. Mais Lena refuse. Elle n’aime pas trop les manières de Birdie et elle n’a de toute façon que 5 minutes pour attraper le bus, le dernier du service quotidien, si elle veut pourvoir rentrer chez elle. Bus qu’elle va bien évidemment rater, l’obligeant à suivre ses deux nouveaux amis jusqu’à leur domicile. Un pavillon situé au bout d’une piste où vivent Mum & Dad, le couple de tortionnaires qui les a kidnappés des années plus tôt. Birdie est persuadé marquer des points avec l’arrivée de Lena dans la famille… Depuis, le temps que Maman espérait une autre fille pour l’aider à la maison…
On ne sait jamais trop quoi penser des films qui affichent torture sur leur jaquette. Surtout qu’en l’occurrence, ce « Mum & Dad » est le tout premier long-métrage de Steven Sheil. _ Mais là…très bonne surprise. Dès les tout premières secondes, Stephen Sheil fait preuve d’un sens de la lumière, de la couleur et du cadre qui capte l’attention.
Tension, qu’il fait justement monter graduellement (si vous vous attendez à la traditionnelle séquence d’introduction choc, c’est raté). Le cadre se resserre une première fois en pénétrant dans l’aéroport d’Heathrow, désert, pour faire connaissance avec la jeune génération de nos protagonistes. Puis, se rétrécit encore en pénétrant à la suite de Lena dans sa future maison.
Une maison de tous les cauchemars, qui, pour la jeune femme, débute par une séance de torture prodiguée par sa toute nouvelle maman (elle prend son pied à lacérer les chairs).
Mais si le film de Steven Sheil est effectivement parsemé d’instants gores craspecs, c’est surtout dans le traitement de ses personnages, et la « psychologique » de la terreur que le cinéaste fait mouche. En choisissant de suivre pas à pas sa Lena au Pays des Horreurs et de retranscrire son calvaire en captant ses réactions, il créé comme un lien empathique en le public et la jeune femme et offre un rôle tout en subtilité à la jeune Olga Fedori. Car si son émigrée polonaise est revêche, elle n’est pas idiote. Mais sa tentative pour amadouer « maman » va provoquer le courroux de sa « sœur ». Car chez « Mum & Dad », c’est chacun pour sa peau, Dad pour tous, et chacun à sa place. Et Birdie ne veut pas retourner aux tris des affaires. Parce j’avais complètement oublié de vous dire que tout ce sordide petit monde vit des fruits des vols de bagages des avions qui atterrissent et décollent en permanence au dessus de la maison.
Voilà, c’est fait. Vous êtes prévenus. Dido Miles et Perry Benson (impérial) sont terrifiants dans leurs interprétations respectives de la glaciale maman sadique et du pervers père nécrophile ultra-violent et chez eux ça craint sérieux.Surtout à Noël, quand ils descendent les presque cadavres des frères et soeurs, punis pour ambiancer un réveillon en famille façon « Massacre à la tronçonneuse » dans « La maison des 1000 morts »...
Quand je vous disais que ce « Mum & Dad » était une très bonne surprise.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Steven Sheil
Scénario : Steven Sheil
Producteur : Lisa Trnovski
Producteurs exécutifs : Soledad Gatti-Pascual, Amanda Martin
Image : Jonathan Bloom
Montage : Leo Scott
Distribution des rôles : Maddy Hinton, Anna Kennedy
Création des décors : Jess Alexander
Direction artistique : Sarah Finlay
Décorateur de plateau : Lois Penniston
Création des costumes : Claire Finlay
Maquillage : Vikki Lawson
Production : 2am Films, EM Media, Film London