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5150 rue des Ormes
film canadien de Eric Tessier
30 janvier 2010

**



Compétition officielle du 17e Festival Fantastique du Film Fantastique de Gérardmer

genre : thriller psychologique
durée : 1h46

Avec Marc-André Grondin (Yannick), Normand D’Amour (Jacques), Sonia Vachon (Maude), Mylène St-Sauveur (Michelle), Elodie Larivière (Anne), Catherine Bérubé (Josée), ...

Le 5150, rue des Ormes se trouve au bout d’une allée tranquille dans une petite ville sans histoire. Suite à une chute de vélo, Yannick frappe à la porte des Beaulieu, une famille menée d’une main de fer par Jacques Beaulieu, et se retrouve séquestré dans leur maison. Le père de famille propose alors un marché à Yannick : s’il arrive à le battre aux échecs, il pourra s’en aller librement…

Pour sa deuxième adaptation d’un roman de Patrick Sénécal, c’est un film plutôt inégal que nous livre le canadien Eric Tessier. Si l’idée de base est intéressante, le scénario n’exploite pas suffisamment tous les ressorts psychologiques sous-jacents.
L’ouverture du film, menée tambour battant, pose assez finement les bases de la difficile relation entre le jeune homme et son père, mais,le film perd progressivement en efficacité et en tension. Tension qui peine à s’installer, systématiquement cassée par le personnage caricatural de la mère, engluée dans sa foi en Dieu et dans sa soumission à son mari.

La relation qui s’installe ensuite entre Beaulieu (le ravisseur) et Yannick (l’otage) à travers leurs parties d’échecs est plutôt bien vue, même si les interactions que ce lien malsain provoque dans la famille manquent de subtilité et de profondeur. Et lorsque le personnage de Yannick (interprété par Marc-André Grondin) sombre dans la folie, la transition est un trop peu brutale pour fonctionner pleinement.

Où se situe la frontière entre le bien et le mal ? Que cache la question de la morale ? Les problématiques sont certes intéressantes, mais assenées avec une telle insistance par le réalisateur qu’elles se vident un peu de leur substance. Reste l’interprétation de Mylène Saint-Sauveur, impeccable dans son rôle d’ado tourmentée (à juste titre), et la plutôt bonne trouvaille de l’échiquier final (on ne vous en dit pas plus), pour un film en demi-teinte qui ne parvient jamais à tourner à plein régime.


FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Eric Tessier
Scénario : Patrick Senécal
Producteurs : Pierre Even, Josée Vallée
Montage : Alain Baril
Chef opérateur : François Dutil
Compositeur : Christian Clermont
Distribution : E1 Entertainment International



Amandine Prié
1er février 2010



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