L’équipe du Black Lagoon, des mercenaires complètement frappa-dingues, mais d’un autre côté, les plus efficaces de Malaisie. Cette bande se compose donc de Dutch, le boss, un ancien des services spéciaux, Levy, une véritable furie, surnommée Two Hands par sa dextérité à utiliser deux pistolets mitrailleurs en même temps, et Benny, un as de l’informatique ayant du fuir les États-Unis après un petit conflit avec le FBI et la mafia. Et puis il y a le pauvre Rokujo. Ayant été trahi par sa société, il est devenu un homme perdu quelque part en Asie, mais loin d’être le froussard qu’il pouvait paraître, il s’avère capable d’improviser des stratégies toutes aussi dingues que l’équipe du Black Lagoon. Sa nouvelle vie s’impose peu à peu à lui : fini Rokuro, et bonjour Rock, le quatrième membre de cette équipage aux activités loin d’être bien légales, surtout en travaillant pour cette psychopathe de Balalaïka.

La série “Black Lagoon” vit le jour en 2003 de l’esprit un peu follement génial de Rei Hiroe. C’est en 2004 que les éditions Kabuto publient en France pour la première fois cette série. Aujourd’hui, ce sont les éditions Kaze Manga – ex Asuka – qui reprennent le flambeau et, pour la sortie du 6ème tome de la série, ils ont aussi la très bonne idée de republier le 1er tome de ce manga surréaliste par sa folie douce. Car il n’y a pas beaucoup d’autres termes pour décrire les aventures déjantées de l’équipe de la Black Lagoon Compagny. Nous suivons les péripéties de ces pirates modernes à travers les yeux de Rokuro Okajima, devenu Rock après avoir été abandonné par sa société pour préserver les intérêts des grands patrons.

Trahisons, kidnapping, et flingage à tout va. “Black Lagoon” n’est pas fait pour les cardiaques. Pas une seconde à perdre, c’est de l’action brute de décoffrage, bourrée d’humour et avec des personnages très hauts en couleurs. Et spécialement les personnages féminins. Ce ne sont pas de pauvres demoiselles en détresse, loin de là ! En un tome, nous avons droit à trois dangereuses malades, des folles de la gâchette, entre Levy, la soubrette Rosita et la charismatique Balalaïka, le genre féminin est représentée à coup de testostérone. Même l’impressionnant Dutch fait petit joueur à coté.

Graphiquement, oui, c’est du classique shonen mais d’une incroyable efficacité. Toutes les scènes de combats sont d’une lisibilité stupéfiante, détaillées juste ce qu’il faut pour ne pas surcharger les planches. Mais surtout, Hiroe réussit à ne tomber pas dans la caricature de la bimbo des comics. Non, ses héroïnes sont originales par des détails : une cicatrice, un tatouage, une tenue. Du talent pur !

Alors si vous aviez raté la première publication de “Black Lagoon”, vous n’avez vraiment aucune excuse grâce à cette réédition. Et bientôt, je reviens vous parler du tome 6 ! Et de l’anime car “Black Lagoon” a été déclinée en deux saisons de 12 épisodes.

Black Lagoon (T1)
 Auteur : Rei Hiroe
 Traducteur  : Elodie Lepelletier
 Éditeur français : Kaze Manga
 Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
 Pagination  : 208 pages
 Date de parution  : 28 janvier 2009
 Numéro ISBN : 2-84965-730-0
 Prix : 6,95 €

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