BIOGRAPHIE
Né à New-York le 4 février 1940, George Andrew Romero réalise son premier court métrage, « The Man From Meteor », à 14 ans, tournage durant lequel il sera arrêté par la police pour avoir jeté du toit un mannequin enflammé...
En 1968, il fonde avec des amis la société Image Ten Productions et rassemble 114 000 dollars pour produire et réaliser son premier long métrage, « La Nuit des morts-vivants » (« The Night of the Living Dead »), qui va rencontrer un immense succès et rapporter entre 4 et 5 millions de dollars.
Avec sa suite, « Zombie », Romero réalise deux des films les plus importants du genre et s’impose comme le maître incontestable du film de zombies. Sorti aux États-Unis sous le titre de « Dawn of the Dead » en 1978, le film fut remonté par Dario Argento et accompagné par la géniale bande-son des Goblin. Tourné pour 1,5 millions de dollars, « Zombie » rapportera pas moins de 40 millions.
Entre « La Nuit des morts-vivants » et « Zombie », Romero ne chôme pas et réalise quatre films, certes moins populaires mais toujours chargés d’une forte critique sociale : « There’s always Vanilla » (1971), « La Nuit des fous vivants » (1973), « Season of the Witch » (1973) et « Martin » (1977).
Romero revient ensuite au film de zombies avec « Le Jour des morts-vivants » (« Day of the Dead ») en 1985. Suivront ensuite « Le Territoire des morts » (« Land of the dead ») en 2005, « Chronique des morts-vivants » (Diary of the Dead) en 2008, et très prochainement « Survival of the Dead », attendu de pied ferme pour la 17e édition du Festival du Film Fantastique de Gérardmer.
FILMOGRAPHIE
1968 : La Nuit des morts-vivants (The Night of the Living Dead)
1971 : There’s always Vanilla
1972 : Season of the Witch
1973 : La Nuit des fous vivants (The Crazies)
1978 : Martin
1978 : Zombie (Dawn of the Dead)
1981 : Knightriders
1982 : Creepshow
1985 : Le Jour des morts-vivants (Day of the Dead)
1988 : Incidents de parcours (Monkey Shines)
1990 : Deux yeux maléfiques (Due occhi diabolici)
1993 : La Part des ténèbres (The Dark Half)
2000 : Bruiser
2005 : Le Territoire des morts (Land of the Dead)
2007 : Chronique des morts-vivants (Diary of the Dead)
2009 : Survival of the Dead
SON CINÉMA
S’il est une marque de fabrique propre à Romero, c’est incontestablement celle de la critique sociale, posée sur fond de terreur. Impossible de passer à côté dans « La Nuit des morts-vivants », où le zombie sert à dénoncer les travers d’une Amérique raciste et paranoïaque, en pleine dérive de la politique sécuritaire de Nixon ; racisme qu’il dénonce encore plus directement (incroyable scène d’ouverture) dans « Zombie », doublé d’une charge anti-militariste et anti-policière rarement vue à cette époque dans un film de genre.
Dans « Martin », Romero utilise le mythe du vampire pour illustrer l’effondrement de la religion, à travers l’histoire d’un adolescent - Martin - marqué par les persécutions religieuses de sa famille, et qui se révolte en devenant vampire.
Avec sa « Chronique des morts-vivants », Romero s’attaque cette fois-ci à la société d’information, et plus exactement à la surabondance d’informations sur Internet : la panique semble en effet être davantage provoquée par le déferlement des images que par l’invasion des zombies.
Mais la force de la critique sociale ne doit pas faire oublier l’humour et le second degré très présents dans les films de Romero, qui revendique aussi son envie, parfois, de ne pas être sérieux. Ce qui n’empêche pas de ne pas pris au sérieux...
LIEN(S) YOZONE
La Nuit des morts-vivants
Zombie (Dawn of the Dead)
Land of the Dead
Diary of the Dead
Survival of the Dead
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Z comme ... Zombies