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Radisson (T1)
Jean-Sébastien Bérubé d’après l’autobiographie de Pierre-Esprit Radisson
Glénat Québec

Mai 1651, Nouvelle France, village des trois rivières, les habitants restent cloitrés dans l’enceinte du bourg. Et pour cause l’ennemi est partout. Pierre-Esprit Radisson et deux de ses amis bravent l’interdiction de sortir pour aller à la chasse. Il continuera seul, plus par orgueil que par bravoure. Et ce qui devait arriver arriva, il tombe sur des iroquois qui le capture. Prisonnier de la tribu, il sera sauvé grâce à son courage lors d’un affrontement avec un jeune guerrier et recueilli par une femme qui voit en lui son fils décédé à la guerre. Élevé comme un Iroquois, il gagnera la confiance de la tribu. Lors d’une sortie à la chasse avec quelques-uns de ses nouveaux frères, il parviendra à s’échapper avec l’aide d’un Algonquin, un autre ancien prisonnier élevé par la tribu. Mais deux semaines plus tard, il sera repris et l’Algonquin tué.



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Ayant bravé la torture, il sera à nouveau considéré comme un frère par les membres de la tribu. Lors d’une expédition à Fort Orange, en Nouvelle Hollande, il fera connaissance avec un français qui interviendra en sa faveur chez le gouverneur. Celui-ci se montrera prêt à le racheter aux Iroquois, mais Pierre déclinera l’offre. Pourtant plusieurs mois après, il s’échappera du camp et se rendra à Fort Orange pour enfin quitter l’Amérique vers Amsterdam puis La Rochelle. Mais une fois là, quel avenir s’offre à lui ? Pas de travail si ce n’est s’enrôler dans la marine ou retourner en Nouvelle France.

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Jean-Sébastien Bérubé signe scénario et dessin pour cette série adaptée de l’autobiographie de Pierre-Esprit Radisson. Côté scénario donc, on peut penser que l’adaptation sera fidèle à l’œuvre que je ne connais pas.
Dans tous les cas, l’aventure est au rendez-vous. Les retournements de situation suffisent à l’intrigue et nous mettent l’eau à la bouche en ce qui concerne la suite à venir. On arrive facilement à se mettre dans la peau du héros et on ressent les tourments qui l’assaillent. La vie, les us et mœurs des indiens sont bien restitués.

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Concernant le dessin, ma première impression était mitigée. J’avais un à priori négatif au vu de la couverture. Et puis en ouvrant l’album, au fur et à mesure de ma lecture, la beauté des paysages m’a séduite. Les émotions des personnages sont palpables. J’apprécie finalement ce trait où la sensibilité de l’auteur ressort. Les couleurs aident également à la mise en valeur du récit. Mais il n’y a pas que les couleurs, le fait que les cases ne soient pas tracées à la règle contribue également à la beauté de la mise en page et à l’émotion qui s’en dégage.

Vous aurez donc entre les mains un bon premier volume, de bon augure pour la suite de cette série. Glénat a su me convaincre avec sa collection d’auteurs venant du Québec.
Vive la BD libre, vive le Québec !


(T1) Fils d’Iroquois
- Série : Radisson
- Scénario : Jean-Sébastien Bérubé d’après l’autobiographie de Pierre-Esprit Radisson
- Dessin : Jean-Sébastien Bérubé
- Couleurs : Jean-Sébastien Bérubé et Steve Deschênes
- Éditeur : Glénat
- Collection : Glénat Québec
- Dépôt légal : Août 2009
- Pagination : 48 pages couleurs
- ISBN : 978-2-923621-12-8
- Prix public : 9,40 €


© Pour les illustrations : Bérubé et Glénat Québec



Peps37
26 janvier 2010




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