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Washita (T2)
Séverine Gauthier et Christian Lerolle
Dargaud

Le guerrier cherokee Equani se remet en marche là où le premier tome de « Washita » l’avait laissé, soit dans une dimension double combinant cheminement physique et introspection. Puisque ce fier indien taciturne est à la recherche, tout à la fois, des causes de la mystérieuse épidémie touchant hommes et bêtes en les marquant de traces noires, et de l’évanescente Washita, femme idéale autant qu’obsessionnelle.



Au fil de ce second épisode, la quête initiatique progresse de façon plutôt significative, puisque Equani peut constater que la maladie dont souffrent sa tribu et les animaux des régions de l’Est sévit également à l’Ouest. Ainsi chez les Ours, le Maître Yânû attribue aux humains la responsabilité du fléau : un monstrueux ours blanc, à la colère duquel Equani n’échappe que de justesse.... pour se retrouver captif de la tribu des Tsitsitas, eux aussi contaminés, eux aussi à la recherche de qui pourrait conjurer leur sort funeste.

Tableau noir, donc, où passe soudain une lueur d’espoir. C’est que les Tsitsitas connaissent l’existence d’une certaine Washita, dans un village où la petite-fille du chef pourra peut-être conduire Equani. A moins que la sorcière Sgili, usant de tous ses artifices, ne réussisse à empêcher la rencontre tant espérée entre le vigoureux guerrier et la femme de ses rêves...

Au vu de ce résumé des faits, on est à vrai dire assez surpris qu’il y ait tant à raconter, alors que cet album, comme le précédent, procède par longs plans séquences, au plus souvent muets, et qui mettent en valeur la vastitude des paysages, tandis que les scènes d’affrontement font l’objet d’un découpage kaléidoscopique d’instantanés qu’il est parfois malaisé de relier entre eux.

Efficacité narrative mettant de plain-pied action et contemplation, expérience du réel et sensations oniriques ? Ou narcissisme créatif qui, sous couvert de références à l’art primal des amérindiens, déploierait des images complaisantes, proches de l’esthétisme gratuit et du maniérisme ? Question de point de vue, question de goût, question de sensibilité personnelle... Il n’est cependant pas impossible qu’en bout de course, lorsque la boucle sera bouclée, on se rendra compte que le mode de narration de Séverine Gauthier et que les dessins de Thomas Labourot confèrent sa juste dimension et son rythme approprié à une saga s’étendant sur cinq albums. Ce qu’on espère de tout cœur...


Washita (T2)
- Scénario : Séverine Gauthier
- Dessin : Christian Lerolle
- Couleurs : Thomas Labourot
- Éditeur : Dargaud
- Dépôt légal :
- Pagination : 56 pages couleurs
- Format : 24 x 32 cm
- ISBN : 978-2-5050-0677-0
- Prix public : 13,50 €


Illustrations : © Dargaud et les auteurs



Alain Dartevelle
24 janvier 2010




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