Né le 16 août 1954 à Kapuskasing (Ontario), James Cameron, très tôt passionné par le cinéma et la science-fiction, obtient un diplôme de physique à la California State University. Il privilégie cependant les boulots alimentaires pour pouvoir financer dès 1978 son premier court-métrage, « Xenogenesis ».
Il débute dans le cinéma sous les casquettes de réalisateur, producteur, co-scénariste, monteur, directeur de la photographie, maquettiste et superviseur des effets spéciaux. C’est d’ailleurs grâce à cette dernière expérience qu’il est repéré par Roger Corman et engagé en 1980 dans sa compagnie, New World Picture. Il va d’abord principalement prendre en charge les effets spéciaux, avant d’être nommé directeur artistique des « Mercenaires de l’espace », puis directeur de la photographie et réalisateur de deuxième équipe de « Galaxy of Terror ». Il travaille ensuite aux effets spéciaux de « New-York 1997 », de John Carpenter.
De nouveau remarqué, il est cette fois-ci nommé réalisateur de « Piranha 2 : les Tueurs volants » en 1981, mais les relations se dégradent avec les producteurs et Cameron se voit privé du contrôle artistique du film. Aucune de ses suggestions n’est prise en compte et Cameron, bien que co-crédité comme réalisateur, reniera le film.
Mais cette mésaventure ne l’empêche pas de s’atteler dans la foulée à l’écriture du scénario de « Terminator », produit par celle qui deviendra sa femme, Gale Anne Hurd. Le film est un immense succès et rapporte en tout 80 millions de dollars (il en avait coûté 6). Il écrit également la première version de « Rambo II : la Mission », réécrit ensuite par Sylvester Stallone, qui avouera ensuite ses regrets de ne pas avoir conservé la première version du scénario, plus subtile selon lui...
Ayant écrit « Aliens, le retour », pour la société de production Brandywine, il obtient -suite au succès de « Terminator »- le droit de le réaliser lui-même. Le film sort en 1986 et c’est de nouveau un succès, malgré l’ambiance extrêmement tendue sur le plateau entre Cameron et les techniciens. Pour la petite histoire, ceux-ci n’hésiteront d’ailleurs pas à arborer des t-shirts portant l’inscription « Je peux tout supporter : j’ai travaillé avec James Cameron »... Toujours est-il que le succès d’« Aliens, le retour » permet à Cameron de se lancer, avec Gale Anne Hurd, dans un nouveau projet : « Abyss ».
Pour son nouveau film, James Cameron met le paquet : n’économisant ni ses acteurs ni les moyens financiers, il donne le coup d’envoi du tournage, qui se déroulera dans un silo en cours de construction arrosé de 26 000 m3 d’eau. En 1989, il innove déjà en créant avec son frère des caméras révolutionnaires pour filmer sous l’eau, et en utilisant des effets spéciaux en images de synthèse à la pointe. Si à sa sortie « Abyss » n’a pas eu le succès escompté, il s’est pourtant depuis largement imposé dans le paysage cinématographique SF.
Après son remariage avec la réalisatrice Kathryn Bigelow, il produit pour elle « Point Break »en 1991 et « Strange Days » en 1995 (il écrit également le scénario de « Strange Days »). En 1991, il réalise « Terminator 2 : le Jugement dernier », pour un budget record à l’époque de 100 millions de dollars. Toujours pionnier en matière d’images de synthèse, Cameron décroche le jackpot puisque le film rapportera au total plus de 500 millions de dollars.
Schwarzenegger et Cameron entament ensuite leur troisième collaboration avec « True Lies », le remake de « La Totale ! » de Claude Zidi. Une partie des effets spéciaux numériques est réalisée par Digital Domain, société qu’il a fondée en 1993 et qu’il quittera en 1998.
Mais le monsieur voit grand, beaucoup plus grand. Pendant la préparation de « Abyss », Cameron a accumulé beaucoup de documentation sur le Titanic : c’est donc tout naturellement qu’il se lance dans la réalisation du plus gros succès de l’histoire du cinéma. « Titanic », construit sur un budget de 200 millions de dollars (nouveau record), rapportera 1,8 milliard et onze oscars.
Cameron travaille ensuite sur différents projets comme la série télé « Dark Angel », ainsi que sur une série de documentaires : « Expedition : Bismarck » en 2002, « Les Fantômes du Titanic » en 2003 -où il expérimente le tournage en 3D, « Volcans des Abysses » en 2004, et « Aliens of the Deep » en 2005.
Et bien sûr, James Cameron réalise en 2009 « Avatar », pulvérisant une troisième fois le record du film le plus cher de l’histoire (plus de 300 millions de dollars), basé sur un scénario qu’il avait écrit au début des années 90 mais qui était à l’époque impossible à réaliser pour des raisons techniques. Mais si « impossible » n’est pas français, il n’est pas davantage canadien et surtout pas « cameronien »...
RÉCOMPENSES
Grand prix du festival d’Avoriaz en 1985 pour Terminator.
Oscar du meilleur film en 1998 pour Titanic.
Oscar du meilleur réalisateur en 1998 pour Titanic.
Oscar du meilleur montage en 1998 pour Titanic, avec Conrad Buff et Richard A. Harris.
Golden Globe du meilleur film dramatique en 1998 pour Titanic.
Golden Globe du meilleur réalisateur en 1998 pour Titanic.
FILMOGRAPHIE
1978 : Xenogenesis
1981 : Piranha 2 : Les Tueurs volants
1984 : Terminator
1986 : Aliens, le retour
1989 : Abyss
1991 : Terminator 2 : Le Jugement dernier
1994 : True Lies
1997 : Titanic
2002 : Expedition : Bismarck
2003 : Les Fantômes du Titanic
2004 : Volcans des Abysses
2005 : Aliens of the Deep
2009 : Avatar
SON CINÉMA
« Iron Jim », comme on le surnomme sur les plateaux, a d’ores et déjà marqué l’histoire du cinéma, et s’est imposé comme un pionnier toujours en quête d’innovation. La notion de progrès est d’ailleurs elle-même au centre de ses films, techniquement bien sûr, mais aussi thématiquement : les dangers du progrès, l’imprudence de l’homme, sa fragilité, ses failles face à des forces et des mouvements qui le dépassent, toutes ces questions traversent l’oeuvre de Cameron, également marquée par l’idée de l’amour comme seule issue possible. Mais loin de nous l’idée de comparer Jack et Rose à Neytiri et Jake Sully : la Grande Bleue a déjà toutes nos faveurs...
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