Tiric Sherna est un noble issu d’un des derniers royaumes libres, celui des shaos. Mais l’empire Qivhvien, un peuple d’hommes-lézards belliqueux et expansionniste, vient d’en faire tomber la si belle capitale.
Les derniers survivants sont réduits en esclavage, et conduits à Ferza afin de devenir combattants dans les arènes (mais aussi jouer sur l’équilibre politique entre les Familles dirigeantes, au gré de leurs victoires ou leurs défaites).
Accompagné par Kardelj, un compagnon d’arme shao, Tiric Sherna
va devoir survivre pour réaliser son grand destin...
Flamboyant, plein de fougue et de verve, ce roman de Thomas Géha possède la qualité rare de nous accrocher dès les premières lignes, et réussit à nous faire tourner les pages encore, encore et encore. Inscrit dans la droite ligne des meilleurs romans populaires publiés à la grande époque du Fleuve Noir, il joue avec les codes puisés le long de ses lectures, s’en inspire, pour nous donner un récit qui ne révolutionnera en rien le genre, mais qui fait passer un excellent moment de lecture.
Une figure tutélaire
La première chose qui frappe, pour qui a lu les différentes publications de Thomas Géha, c’est l’hommage permanent que représente ce roman à l’auteur qu’il considère comme sa figure tutélaire, à savoir Julia Verlanger.
Déjà, son pseudonyme disait beaucoup...
De même pour ses deux premiers romans (« A comme Alone » et « Alone contre Alone »), qui proposaient une version personnelle de la fameuse trilogie de « l’Autoroute Sauvage ».
Dans « Le Sabre de Sang », l’hommage est encore plus criant. Pour qui a lu sa postface du deuxième volume de l’intégrale de Julia Verlanger parue chez Bragelonne, voir Thomas Géha mettre en place l’ensemble des éléments qu’il a pu découvrir comme lecteur verlangien a quelque chose de touchant. De touchant, soit, et aussi de diablement efficace, par-dessus le marché !
Lançant l’intrigue in media res, tout comme Gilles Thomas le faisait (je pense ici notamment à « La Mort en Bille », et au remarquable tour de force qu’est son premier chapitre), cette « Histoire de Tiric Sherna » a les accents du meilleur de la production de son auteur fêtiche -et tout particulièrement de son premier roman au Fleuve Noir, « Les Hommes Marqués ».
Et nous n’oublierons pas non plus ces scènes grandioses de combat dans les arènes (quelles qu’elles soient) ou toutes ces pérégrinations à travers des nouveaux paysages, aux coutumes juste évoquées, mais qui sonnent tellement juste.
Notons aussi le rôle fondamental du partenaire d’aventure, couplé à la position si particulière des héros (qui, en définitive, possèdent toujours plus de défauts que de qualités, mais qui n’en sont que plus humains, plus attachants...), véritable marque de fabrique de la prose de Julia Verlanger.
Malgré une taille de police un peu petite à mon goût et quelques coquilles qui font froid dans le dos -peu nombreuses, mais d’autant plus crispantes (je pense par exemple à un “qu’il n’en n’était rien” à la page 181 qui m’a fait hurler)- je ne peux que confirmer l’excellent moment de lecture que représente ce roman.
Il serait vraiment plus qu’idiot de passer à côté !
Titre : Histoire de Tiric Sherna (roman, France, 2009)
Série : Le Sabre de Sang (T1)
Auteur : Thomas Géha
Couverture : Catherine Le Carrer
Èditeur : Éditions Critic
Pages : 249 pages
Format (en cm) : 13,5 x 20 cm
Dépôt légal : octobre 2009
ISBN : 9782953499803
Prix : 18 €
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