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Machinist (The)
Film americano-espagnol de Brad Anderson (2004)
19 janvier 2005


Genre : thriller
Durée : 1h42

Avec Christian Bale (Trevor Reznik), Jennifer Jason Leigh (Stevie), Aitana Sanchez-Gijon (Marie), John Sharian (Ivan), Michael Ironside (Miller), etc,.

Trevor Reznik ne connaît pas la routine du « métro, boulot, dodo ». Insomniaque, il n’a pas dormi depuis un an, ce qui le plonge dans une longue déchéance physique et morale. Décharné, fantomatique, il déambule entre son travail, où il active des machines, son appartement, celui de sa maîtresse, la prostituée Stevie et une cafétéria où il retrouve Maria, une serveuse à qui il conte fleurette.
Mais le monde dans lequel il évolue ne tourne plus rond. Le film commence par un constat effrayant : Trevor veut se débarrasser d’un corps roulé dans un tapis. Le polar commence : qui a-t-il tué et pourquoi ?
Flash-back. Le spectateur découvre le héros. C’est un mort vivant squelettique et à demi conscient. On se demande comment un homme peut s’isoler socialement et affectivement jusqu’à sombrer dans une sorte d’autisme. Qu’a-t-il fait pour s’infliger une telle punition ?
Puis le personnage d’Ivan apparaît, une armoire à glace qui pétrifie Trévor d’incompréhension et de terreur. Les événements s’enchaînent. Trevor cherche à savoir qui est ce fameux Ivan qui compromet sa vie.

On adopte le point de vue de Trevor. Son point de vue est altéré et différent de la réalité. Surfant sur le thème porteur de la folie et du dédoublement de la personnalité, The Machinist rappelle en certains points Fight Club pour la schizophrénie, Spider pour l’altération de la perception de la réalité, Fenêtre secrète pour la folie, etc. Mais The Machinist est un film à part. Il faut voir l’ahurissante et la pitoyable maigreur de Christian Bale, le ton bleuté, opaque et les distorsions de l’image pour plonger dans une ambiance lugubre et paranoïaque. Même la musique joue sur le registre de l’hypnotisme.
Véritable processus de rembobinage de la mémoire après un effacement involontaire, The Machinist entraîne son héros dans les abîmes de ses souvenirs. La question du « qui es-tu ? », reprise en chœur par le film glisse vers le « qu’as-tu fait ? ». Thriller psychologique et intérieur, The Machinist est une longue descente aux enfers qui se termine par un salut du corps et de l’âme.
L’image et le son nous attirent vers ce polar intérieur qui ne fait pas de concession à la culpabilité.
Envoûtant et unique.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Brad Anderson
Scénario : Scott Kosar

Producteur : Julio Fernández
Producteur exécutif : Carlos Fernández, Antonia Nava

Musique original : Roque Baños
Image : Xavi Giménez, Charlie Jiminez
Montage : Luis De La Madrid
Distribution des rôles : Pep Armengol, Wendy Brazington, Sheila Jaffe

Direction artistique : Alain Bainée
Costume : Maribel Pérez
Maquillage : Alma Casal
Son : Albert Manera
Effets spéciaux : Esther Villar

Production : Castelao Producciones S.A., Filmax Group
Distribution : CTV International
Presse : Pascal Launay

INTERNET
http://www.themachinistthemovie.com


Céline Bouillaud
19 janvier 2005



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