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Satori (T1)
Klem - Niko
Les Humanoïdes Associés

1925, un jeune militaire part défier un ancien soldat, sorti de peu des prisons chinoises : Ueshiba surnommé le dieu soldat. Mais ce qu’il ignore, c’est que cet homme va révolutionner les arts martiaux en créant l’Aïkido.
1969, les disciples de Morihei Ueshiba apprennent la mort de leur maître et père spirituel. Réunis par le fils de ce dernier, ils vont devoir faire un choix qui peut remettre en cause l’enseignement de leur sensei. Car Kisshomaru Ueshiba veut simplifier l’Aïkido afin qu’il puisse ouvrir plus facilement des écoles en Occident et en particulier aux États-Unis. Un seul refuse de trahir la mémoire de Ueshiba, même Morihiro Saito plie l’échine, et pourtant...



1946, Iwama. Le jeune Saito apprend le karaté dans un dojo où il sert surtout de punching ball pour les autres élèves et le maître. Mais Saito accepte sans rechigner les brimades et les coups. Durant la journée, il travaille comme soudeur dans les chemins de fer. Un de ses camarades de labeur lui recommande de quitter ce dojo où il n’apprendra jamais rien et de partir à la rencontre d’un célèbre maître en arts martiaux surnommé le magicien : Ueshiba. Sceptique, Saito continue un entrainement forcené jusqu’à ce jour où le jeune homme va soudain laisser échapper toute sa rage. Comme possédé par un démon de la guerre, Saito va battre au sang un des élèves du dojo et s’opposer à son sensei. Comment calmer ces crises de folie qui vont mettre en danger Saito ?

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Satori” s’inspire de la véritable histoire de l’inventeur de l’Aïkido : Morihei Ueshiba. Mais ce n’est pas non plus une biographie car nous abordons l’histoire de ce maître le jour de sa mort puis à travers l’un de ses disciples : Morihiro Saito. Ce dernier semblait destiné à devenir le véritable héritier d’Ueshiba et nous allons revenir sur le passé commun entre les deux hommes, en commençant par les évènements plutôt violents qui poussèrent Saito à se tourner vers Ueshiba. Toutefois, après avoir posé les bases de son récit, Nico va laisser place à l’action et aux scènes de combats. Très vite, le lecteur s’aperçoit qu’il n’y a pas beaucoup de place aux grandes réflexions, Nico allant à l’essentiel et préfère montrer la violence de l’époque.

Car la seconde partie du manga, qui est la partie majeure, nous ramène aux temps de l’après Seconde Guerre Mondiale et durant l’occupation du Japon par les forces américaines. C’est une partie de l’histoire que les Japonais ont en horreur car elle symbolise la défaite de l’Empire et leur assujettissement aux États-Unis. Nico nous dépeint d’ailleurs des occupants américains peu respectueux, qui anticipent les mêmes comportement lors de la guerre du Vietnam. Au-delà de l’Aïkido, c’est donc aussi un manga très fidèle à ce contexte historique très fort du Japon de 1946.

Pour un premier album, Klem, le dessinateur, nous surprend de la meilleure façon. Car dans un manga dédié aux arts martiaux, la représentation des combats et donc du mouvement est capitale. Et le jeune dessinateur a bien appris ses leçons. Les affrontements sont très fluides et les prises faciles à décrypter. Pas d’hésitation dans le trait et un coup de crayon sûr pour représenter ses personnages. Très réaliste, avec des décors bien fournis mais sachant rester en second plan pour laisser la part belle aux acteurs des scènes, Klem s’annonce comme un futur très grand du dessin.

Satori” est donc une très bonne surprise, nous faisant découvrir de jeunes auteurs de talents. De ce côté, il faut reconnaître qu’avec Shonen ou Klem, les éditions des Humanoïdes Associés ont le don pour trouver des petits génies du crayon.

Notons aussi que ce tome 1 nous offre des mini biographies des principaux protagonistes de cette histoire en fin d’album.


Satori (T1)
- Scénario  : Niko
- Dessin  : Klem
- Éditeur français : Les Humanoïdes Associés
- Format : 127x182, noir et blanc
- Pagination  : 176 pages
- Date de parution : 12 novembre 2009
- Numéro IBSN : 2-7316-2107-5
- Prix : 7,50 €


© Edition Les Humanoïdes Associés - Tous droits réservés



Frédéric Leray
12 novembre 2009




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