Pour l’anniversaire de la chute du mur de Berlin, les éditions du Sorbier éditent ce recueil de dix nouvelles qui parlent de murs. Issues des plumes d’auteurs européens, elles sont très diverses. Dans leurs propos mais aussi dans leurs écritures.

On ressent bien la vision de chaque auteur en fonction de ses origines et du passé de son pays.
Didier Daeninckx ouvre le bal avec un texte dur à la fin acide et ironique, comme il s’est exprimé bien souvent dans es écrits.
La plupart des autres textes sont des contes, mêlant la tristesse et la joie avec habileté, suffisament pour vous piquer où ça fait mal. Que ce soit la décision d’un garde frontière de passer outre les ordres parce qu’il trouve cela plus juste et qu’enfin il peut se sentir en accord avec lui-même, ou les paroles d’un mur qui paraît dominer la société et qui pourtant va découvrir sa vulnérabilité par les paroles d’un arbre, chaque texte offre une réflexion/morale sur l’état de nos libertés.

Derrière des mots emplis de démocratie et de volonté de bien-être de l’homme se cache trop souvent une oppression latente qui devient vite effective.
Les auteurs de ce recueil ont voulu les exposer au grand jour. Elles toucheront chacun selon sa sensibilité propre.

Ce recueil est un témoignage du temps, de notre passé mais aussi un avertissement pour l’avenir. Car tous les murs ne sont pas tombés et d’autres se construisent…

Malheureusement, on ne le sait que trop, l’homme apprend peu de l’histoire, il aime bien trop la répéter…

Titre : 1989, dix nouvelles pour traverser les murs
Auteurs : Elia Barcello, Heinrich Böll, Andrea Camilleri, Didiare Daeninckx, Max frisch, Jiri Kratochvil, Ljudmila Petrusevskaja, Ingo Schulze, Olga Tokarczuk, Miklos Vamos sous la direction de Michael Reynolds
Éditeur : Le sorbier
Couverture & illustrations : Henning Wagenbreth
Nombre de pages : 96
Dépôt légal : octobre 2009
Format : 17,3x24,4 cm
ISBN : 978-2732039572
Prix : 18 euros