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Le cyberespace de l'imaginaire




Roland Emmerich
Réalisateur, scénariste, producteur
6 novembre 2009

Les attachés de presse de Sony Columbia Pictures font partie de ceux, heureusement très rares, qui ne répondent pas à nos mails. Nous n’avons donc pas vu le film et nous ne vous en parlerons qu’une fois sorti en salle. En attendant, car notre mission est de promouvoir l’imaginaire malgré obstacles et contrevenants, nous vous proposons un coup de projecteur sur la carrière de son géniteur : Roland Emmerich.



Né le 10 novembre 1955 à Stuttgart, en Allemagne, Roland Emmerich a d’abord étudié la peinture et la sculpture, avant de se lancer dans la publicité et le cinéma à Munich.
Il réalise son premier film, « Franzmann », en 1979 (il s’agit d’un moyen-métrage), puis découvre la science-fiction en mettant en scène en 1984 le film étudiant le plus cher d’Allemagne, « Le Principe de l’Arche de Noé », qui sera nommé pour l’Ours d’or du Meilleur film au Festival International du Film de Berlin. Son goût pour la science-fiction se confirme ensuite avec des films comme « Joey » (1985), « Hollywood Monster » (1987) ou encore « Moon 44 » (1990).

Roland Emmerich s’installe aux États-Unis en 1990. En 1992, il réalise son premier gros succès commercial avec « Universal Soldier », succès confirmé en 1994 par « Stargate, la porte des étoiles ».

« Independence Day », en 1996, très critiqué, lui ouvrira néanmoins les portes de la reconnaissance internationale, avec pas moins de 817 millions de dollars de recette mondiale. Dorénavant, Emmerich fera du cinéma à grand spectacle (et donc à gros budget) son domaine de prédilection, orientation confirmée avec la sortie de « Godzilla » en 1998. Après un bref détour par le film de guerre (« The Patriot »), il marque un tournant dans l’histoire du film-catastrophe avec « Le Jour d’après », réalisé en 2004. Vient ensuite « 10 000 » en 2008.

Le 11 novembre 2009, Roland Emmerich nous promet de dépasser ses propres limites avec la sortie en France de « 2012 », qui vient cette fois-ci mettre en scène une prophétie maya annonçant la fin du monde pour... et bien, 2012, en fait.

RÉCOMPENSES

« Stargate » :

Prix Saturn meilleur film de Science-Fiction par l’Académie de la Science-Fiction, du Fantastique et des films d’Horreur des États-Unis.
Golden Screen (Allemagne).
Prix Universe Reader’s Choice du meilleur film de Science fiction par le magazine américain Sci-Fi Universe.

« Independence Day » :

Prix Saturn meilleur réalisateur par l’Académie de la Science-Fiction, du Fantastique et des films d’Horreur des États-Unis.
Prix Saturn meilleur film de Science-Fiction
Prix Reader’s Choice du meilleur film étranger en 1997 par l’Academy cinématographique du Japon.
Prix Universe Reader’s Choice du meilleur réalisateur en 1997 par le magazine américain Sci-Fi Universe.
Prix Universe Reader’s Choice du meilleur scénariste en compagnie de Dean Devlin en 1997 par le magazine américain Sci-Fi Universe.

« Godzilla » :

Bogey Award in Silver (Allemagne).
Prix Audience du meilleur réalisateur en 1998 par l’Académy des films Européens.
Golden Screen (Allemagne).

« The Patriot » :

Bogey Award (Allemagne).

« Le Jour d’après » :

Best Action Sequence au MTV Movie Awards pour la scène de destruction de Los Angeles.
Prix Euronatur en 2005 pour l’engagement écologique de Roland Emmerich et de son film.

FILMOGRAPHIE

1979 : « Franzmann »
1984 : « Le Principe de l’Arche de Noé » (« Das Arche Noah prinzip »)
1985 : « Joey »
1987 : « Ghost Chase » (« Hollywood monster »)
1990 : « Moon 44 »
1992 : « Universal Soldier »
1994 : « Stargate, la porte des étoiles »
1996 : « Independence Day »
1998 : « Godzilla »
2000 : « The Patriot »
2004 : « Le Jour d’après » (« The Day after tomorrow »)
2008 : « 10 000 » (« 10,000 BC »)
2009 : « 2012 »

SON CINÉMA

En Allemagne, son pays d’origine, Roland Emmerich est surnommé « Das Spielbergle aus Sindelfingen », qui signifie « le petit Spielberg de Sindelfingen », du nom de la ville où il a grandi, située à 30 km de Stuttgart. De Spielgerg, il reconnaît l’influence des films à grand spectacle et un goût certain pour la science-fiction et le fantastique. Emmerich est aussi un grand fan de « l’Aventure du Poséidon », réalisé en 1972 par Ronald Neame et reconnu comme l’un des premiers grands films-catastrophe (Wolfgang Petersen en a par ailleurs tiré un excellent remake en 2006, « Poséidon »).
Car c’est bien dans ce genre que l’Allemand excelle, assumant totalement l’accent principalement porté sur le divertissement dans la plupart de ses films. Impliqué dans l’écriture de ses scripts et dans la réalisation technique de ses effets spéciaux, Emmerich maîtrise son art du film à gros budget ; gros budget ne suffisant pas toujours en soi à en mettre plein la vue, car même s’il est souvent décrié et méprisé par un certain cinéma, le film-catastrophe est bien un genre à part entière et nécessite un vrai savoir-faire. Le public, très exigeant en la matière, ne s’y trompe généralement pas.

Derrière le divertissement (et comme c’est de plus en plus souvent le cas avec les films-catastrophe), Emmerich fait aussi fréquemment passer un message environnemental et écologique : c’était déjà le cas avec « Godzilla », réalisé en 1998 en écho à la reprise des essais nucléaires dans le Pacifique, trois ans plus tôt, par Jacques Chirac ; c’est aussi le cas avec « Le Jour d’après », qui traduisait son engagement contre le réchauffement climatique après l’élection de George W. Bush en 2000, venue renforcer sa conviction que la politique environnementale des États-Unis allait encore se dégrader. « Le Jour d’après » a d’ailleurs obtenu le Prix Euronatur en 2005.

Mais l’engagement politique et social de Roland Emmerich dépasse le cadre environnemental : fervent défenseur de la cause homosexuelle (lui-même revendiquant son homosexualité), il verse en 2006 la somme de 150 000 dollars à la « Legacy Project » pour soutenir une campagne consacrée aux gays et lesbiennes dans le cinéma.
Il s’était ouvertement rangé aux côtés de la candidate démocrate Hillary Clinton lors des présidentielles de 2008, et apporte aujourd’hui son soutien à la sénatrice démocrate Barbara Boxer pour la gouvernance de l’État de Californie en 2010. Comme elle, et outre sa lutte pour le mariage homosexuel et la protection de l’environnement, Emmerich se bat notamment pour le contrôle des armes à feu et les droits des minorités.



Amandine Prié
5 novembre 2009



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