Genre : SF
Durée : 1h48
Avec Arnold Schwarzenegger (Terminator), Nick Stahl (John Connor), Claire Danes (Kate Brewster), Kristanna Loken (T-X), David Andrews (Robert Brewster), Mark Famiglietti (Scott Petersen), Earl Boen (Dr. Peter Silberman), Moira Harris (Betsy), Chopper Bernet (Chef ingénieur), Christopher Lawford (l’assistant de Brewster)
A vrai dire, si l’on sentait Jonathan Mostow tout à fait capable de nous ambiancer un solide action-movie de science-fiction apocalyptique, on était beaucoup moins confiant en ce qui concerne le scénario de cette séquelle sans James Cameron. Finalement, derrière ses allures de suite superflue dotéé d’atouts racoleurs, « Terminator 3, le soulèvement des machines » se présente comme un très bon épisode (intermédiaire) d’une saga temporelle en chemin vers sa conclusion et .... son commencement. En effet, prenant délibérément le contre-pied du second film, ce troisième opus, en plein paradoxe, se la joue sur le registre de l’inéluctabilité du temps (comment John serait-il né s’il n’avait envoyé son père du futur, et comment cela aurait-il pu être sans le conflit qui oppose l’humain à ses machines en 2029 ?).
Dix ans ont passés et les hommes n’ont pas eu besoin d’une puce du futur (« Terminator 2, le jugement dernier ») pour enfanter les jouets de leur destruction. Alors qu’un super-virus paralyse la toile mondiale forçant l’armée à précipiter le programme Skynet, une nouvelle version de Terminator débarque de l’avenir. La fin du monde est proche et le TX, ou la TerminatriX (la production ayant eu l’idée saugrenue de « sexuer » son robot) est venue cette fois éliminer les futurs lieutenants de John Connor (Ce dernier, introuvable, vit en marge de la société depuis toutes ses années). Mais de nouveaux impondérables viennent perturber le cours des choses lorsqu’un second Terminator - un bon vieux T-800 (le modèle Arnold Schwarzenegger) reprogrammé version protecteur - arrive à son tour et embarque John et sa future femme au nez et à la barbe de la somptueuse créature cybernétique.
Certes, si tout cela ne brille pas par son originalité, dialogue, humour et graphisme s’évertuant à se faire l’écho des films précédents, T3 fait indéniablement preuve d’efficacité et d’expédients pyrotechniques de haute volée. D’une monumentale poursuite de voitures, la TX (seul grand intérêt de cette version femelle de l’androïde exterminateur) ayant la capacité de commander les machines à distance, à l’affrontement final, exosquelette nu, des deux Titans de métal, la pellicule de Jonathan Mostow ne rechigne à aucun moment sur l’action et enchaîne gun-fights sauvages et destructions massives. Malheureusement, à trop vouloir scotcher le spectateur au fond de son fauteuil, le réalisateur de « U 571 » et « Breakdown » en oublie l’essentiel, ses personnages. Du coup, seule Claire Danes (« Angela 15 ans ») parvient à tirer son épingle du jeu et en profite pour voler la vedette à son partenaire, Nick Stahl (« Comportements troublants », loin d’être convaincant en futur leader de la résistance humaine.
Dans ce déluge d’action et de violence, on en vient rapidement à s’interroger sur la justification de ce soulèvement des machines si, dans sa surprenante conclusion, ce « Terminator 3 » ne parvenait à relancer l’intérêt de la série en nous faisant fantasmer sur l’épisode à venir : Aura-t-on finalement droit à cette fameuse guerre contre les machines ? Réponse dans « T4 ».
YO-Dossier : La saga Terminator
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Terminator 3 : The rise of the machines
Réalisation : Jonathan Mostow
Scénario : John D. Brancato, Michael Ferris d’après une histoire de John D. Brancato, Michael Ferris, Tedi Sarafian (d’après les personages James Cameron et Gale Anne Hurd)
Producteurs : Matthias Deyle, Mario Kassar, Hal Lieberman, Joel B. Michaels, Andrew G. Vajna, Colin Wilson
Producteurs exécutifs : Moritz Borman, Guy East, Gale Anne Hurd, Volker Schauz, Nigel Sinclair
Musique originale : Marco Beltrami, Blue Man Group (chanson), Brad Fiedel (Thème)
Image : Don Burgess
Montage : Nicolas De Toth, Neil Travis
Distribution des roles : Sarah Finn, Randi Hiller
Création des décors : Jeff Mann
Direction artistique : Shepherd Frankel, Beat Frutiger, Andrew Menzies, Mark Zuelzke
Décorateur de plateau : Jay Hart
Création des costumes : April Ferry
Maquillage : Jeff Dawn, Peter Tothpal, Stan Winston, Terry Wolfinger
Technicien du son : Steven Ticknor
Effets spéciaux : Jim Charmatz, Stan Winston
Production : C-2 Pictures, InterMedia Film Equities Ltd., IMF Pictures, Mostow, Lieberman Productions, C-2 Pictures, IMF Internationale Medien und Film GmbH & Co. Produktions KG, Mostow-Lieberman Productions
Distribution : Columbia TriStar Films
Effets spéciaux : Anatomorphex, Giant Killer Robots, Industrial Light & Magic (ILM), Pacific Data Images (PDI), Pacific Titles & Optical, Stan Winston Studio