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Hellheim, première partie
Oliveira & Baradat
Grand Angle

Carol Ann est l’ado rejetée de son lycée, trop bizarre pour être acceptée et trop hantée pour pouvoir s’impliquer dans n’importe quel type de relation. En effet, ses nuits sont habités par un cauchemar plus vrai que nature. Elle pressent qu’il a un rapport avec son père qu’elle n’a jamais connu, mais sa mère refuse d’aborder le sujet.
Tout bascule lorsque cette dernière perd la vie dans un accident de voiture. Carol Ann va alors être récupérée par son père, un antiquaire étrange dans le magasin duquel elle découvre un passage, porte ouverte vers son cauchemar…



La moindre des choses que l’on puisse dire, c’est que l’ambiance de “Hellheim” est tout sauf réjouissante. Non seulement on se trouve dans un monde dur, fait de trahisons et de complots, mais, en plus, sa population est gangrénée par la maladie et le vice. Une enfer glauque à souhait.

Le scénario nous embarque dans ces basses fosses, nous les présentant d’abord par le biais de l’interaction avec Carol Ann, puis nous racontant l’arrivée au pouvoir du gouvernement actuel. Un monde si proche du notre mais qui donne à la Terre si imparfaite un goût de paradis.
Il faut le dire, l’histoire est bien gérée et on est curieux de découvrir les dessous de ce lieu si troublant. On est entraîné, mais il faut adhérer à ce type d’univers sous peine de ressentir un certain malaise.

Malaise renforcé par les dessins qui ne nous épargnent rien. Baradat, qui a appris à manier le crayon en autodidacte et dont c’est le premier album, donne à cet enfer une identité très forte, assez dérangeante. Les habitants d’Hellheim nous montrent leurs visages ravagés par la maladie et les scènes sont parfois assez crues. Il n’en reste pas moins que le monsieur est doué, nous servant des graphismes très satisfaisants autant par leur composition que par leur réalisation, lugubres à souhait.

Le véritable point fort de cet ouvrage est cet univers malsain, un monde parallèle au notre mais dont on ne sait au final pas grand-chose. Un seul point est certain, il ne fait pas bon y habiter tant les mœurs sont sordides et les esprits belliqueux.

Un ouvrage très particulier donc, qui peut plaire autant que rebuter.


Hellheim, première partie
- Scénario : Oliveira
- Scénario : Baradat
- Éditions : Bamboo
- Collection : Grand Angle
- Dépôt légal : juillet 2009
- Pagination : 96 pages couleur
- Format : 20 x 26,6 cm
- ISBN : 978-2-35078-474-8
- Prix public : 17,90 €


© Bamboo Éditions (2009)



Myriam Bouchet
29 octobre 2009




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