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Madame Mirage (T1)
Paul Dini & Kenneth Rocafort
Delcourt, collection Contrebande

À l’aube du XXI siècle, des chercheurs ont développé et créé une horde de héros, sensés protéger l’humanité. Entre amélioration biologique et performance cybernétique, ils étaient presque des dieux, capable du meilleur. Cependant, leurs alter égo mauvais ne tardèrent pas à voir le jour.
Le crime devint dès lors incontrôlable, et il fut décidé d’interdire l’usage et le développement des méga-technologies.
Si les gentils furent jugés et condamnés, la majorité des meurtriers refusèrent de se rendre et usèrent de la violence et de la corruption pour se doter d’une vitrine légale. Dès lors, ils vendaient leurs services aux plus offrants, usant sans scrupule de leurs pouvoirs pour asservir les faibles. Le terrorisme se vendait désormais aux nations sans aucun masque.
Rien ne pouvait les arrêter, rien, jusqu’ à l’apparition d’une vengeresse atypique et intraitable : Madame Mirage.



La chronique pourrait être courte : un scénario très bien mené, riche en rebondissements et un dessin exemplaire, pas de doute, “Madame Mirage” est une vraie réussite.

Ces six chapitres se lisent comme un seul tant on se prend vite à l’histoire. Il faut dire que pour ce genre de scénario, Monsieur Dini a de l’entrainement puisqu’il est le co-créateur de la série animée “Batman” pour laquelle il a donné vie au personnage d’Harley Quinn et qu’il a écrit plusieurs de ses aventures pour DC Comics.

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Comme on l’apprend dans la postface de ce tome, les prémisses de ce personnage remontent à l’an 2000. Elle était le cœur d’un projet que Paul Dini souhaitait proposer à un studio d’animation sur internet. Cependant, ce genre de boîte n’est pas parvenu à se développer et le projet Mirage a disparu en même temps que le studio.
Il a néanmoins ressuscité lors d’une rencontre avec Jim McLauchlin, responsable éditorial chez Top Cow, qui lui suggère d’en faire une héroïne de comics. Ça y était, “Madame Mirage” était lancée.

On a donc un personnage principal qui a maturé quelques années, comme le laisse ressentir le scénario. Cependant, bien qu’elle soit le centre du récit, les autres composants ne sont pas en reste. Ainsi, les autres personnages, des gentils aux méga-méchants, sont tous savoureux et l’intrigue pleine de revirements. Outre les combats sans merci et les aventures échevelées, on apprend beaucoup de choses sur les origines de Mirage, ce qui est le véritable point fort de cet ouvrage.

Pour ne rien gâcher, le dessin est vraiment réussi. Des silhouettes des héroïnes aux apparences des hommes, pas de soucis, on adhère. Le tout est monté de façon très dynamique dans une alternance de valeurs de plans, dans le plus pur style comics.

Rien à redire. Chapeau bas et on attend le prochain.


Madame Mirage, Tome 1 : Écran de fumée
- Série :Madame Mirage
- Scénario : Paul Dini
- Dessin et couleur : Kenneth Rocafort
- Éditeur : Delcourt
- Collection : Contrebande
- Dépôt légal : juin 2009
- Format : 133 x 190 mm
- Pagination : 144 pages
- ISBN : 978-2-7560-1295-7
- Prix public : 14,95 €


© Guy Delcourt Production (2009)



Myriam Bouchet
4 octobre 2009




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