Katsumi passé à tabac ! Tout le lycée est sous le choc et ceux qui avaient commencé à prendre la défense d’Ayumu sont, de nouveau, émus par la peine et la douleur de Manami. C’est tout de même elle la petite amie de Katsumi. Mais la réalité est bien plus glauque : c’est Akira Karino, l’amant de Manami, qui rackette le garçon pour plaire à sa belle. La vengeance de la jeune fille et de sa bande se met maintenant bien en place : Ayumu doit souffrir et sa salope de copine autant qu’elle. Elles vont toutes les deux payer entre les mains des potes d’Akira...
Ayumu remontait bien la pente au point de s’opposer à ses anciennes tortionnaires. Mais surtout, le soutien de Miki lui donne le courage qui lui manquait. Une amie, peut-être sa seule amie mais c’est énorme ! Le soutien des garçons de sa classe troublait énormément les pestes qui défendent Manami. Mais les attaques répétées sur Katsumi ont de nouveau jeté un froid dans les couloirs du lycée. Peu importe, Ayumu n’a pas conscience du plan machiavélique orchestré par Manami. La bande d’Akira a préparé une tournante avec Ayumu et Miki comme victimes. Et le kidnapping des deux jeunes femmes va se passer sans problème. Mais c’est sans compter sur la rage de vivre de Miki et sur la nouvelle force de caractère d’Ayumu... et sur leur nouvel allié : Yuki Sonoda...
Je ne pensais pas devoir le dire un jour, mais je suis scotché par la force d’un shojo, et quel shojo ! Ultra-réaliste, avec des dessins qui illustrent parfaitement toutes les situations... mais n’allons pas trop vite !
Tout d’abord, ces deux tomes dédiés à la vengeance de Manami se dévorent à la vitesse de la lumière, Keiko Suenobu réussit à donner un rythme tonitruant à son récit, avec des dessins qui accroissent cette sensation de scènes défilant devant nos yeux ébahis. Le découpage scénaristique est digne d’un grand film d’action, associant poursuites, tension, luttes... Nous sommes réellement au côté d’Ayumu, menottée à ce lit et devant nous opposer à une horde de garçons ne pensant qu’à nous violer. Nous volons à son secours sous les traits de Miki ou de Yuki. Impossible de se détacher de ce manga, pris par le récit et pris par le désir de voir la pauvre Ayumu se sortir de ce traquenard.
Je suis vraiment impressionné par le talent de narratrice de Keiko Suenobu et par sa capacité à faire passer des sentiments. Elle donne une rapidité impressionnante à l’action avec des dessins aux apparences très simples mais incroyablement efficaces. Car la puissance des graphismes est un atout primordiale pour ce manga. Ils font corps avec le récit et se suffisent souvent par eux-même pour faire passer une émotion ou expliquer une situation.
“Life” est une énorme bonne surprise. Sous des allures de shojo, nous trouvons une analyse de la jeunesse désespérée nippone, une romance lesbienne et un suspense parfaitement entretenu. Le cliffhanger du tome 8 est encore une preuve du talent de cette mangaka qu’il faudra suivre avec beaucoup d’attention.
Life (T7 et 8)
Auteur : Keiko Suenobu
Traducteur : Olivier Sart
Éditeur français : Kurokawa
Date de Parution : 2 juin et 10 septembre et 2009
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 176 pages
Numérotation ISBN : 2-35142-302-8 ; 2-35142-303-5
Prix public : 6,50 €
A lire sur la Yozone :
Life (T1 à 2)
Life (T3)
Life (T4)
Life (T5)
Life (T6)
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