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Ed Gein
Dobbs & Nespolino
Soleil Prod

Été 1984, un vieillard s’éteint dans le service de gériatrie de l’institut pour la santé mentale de Mendota, USA. Dans cette région sauvage et désolée du Middle West, nul n’aurait pu oublier le nom de cet individu, considéré depuis les années 1950 comme le plus grand monstre que ces territoires aient jamais engendré. Un chasseur ayant voué un culte morbide à une mère fanatique, possessive et morte... Un être asocial et frustre, profondément marqué par les histoires de cannibales et de pilleurs de tombes.



Nouvel opus d’une série morbide consacrée à ce que l’humanité a engendré de pire comme prédateur. Après « L’étrangleur de Boston », c’est Edward Théodore Gein qui se voit offrir un one-shot dans la collection « Serial Killer » de Soleil Prod.

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Dobbs s’est chargé de nous transmettre une partie, ou plutôt une synthèse, de ce qui a fait devenir Ed Gein « le boucher de Plainfield ».
C’est au travers d’un journaliste chargé de couvrir le dernier procès du monstre que Dobbs va nous délivrer de manière très construite et claire les évènements qui ont fait basculer cet enfant fragile en un véritable psychopathe.

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Le récit est une succession de faits entrecoupés d’images rétros permettant au lecteur une aisance particulière à comprendre les méandres de l’affaire.
Certes, il n’y a ni suspense ni angoisse. Nous suivons au travers de l’investigation journalistique non seulement l’enquête policière, mais aussi la bascule psychologique du tueur. Ce n’est pas vraiment romancé, mais très proche du documentaire.
Ce style est depuis quelques mois véritablement à l’honneur sur de nombreuses chaînes de notre petit écran, à grands renforts d’émissions spéciales…
Un scénario très accrocheur, parfaitement construit et surtout très facilement compréhensible.
(Pour plus d’informations sur Ed Gein et les tueurs en série en général, je vous conseille ce site très instructif : Tueurs en série.org)

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Le dessin de Nespolino colle parfaitement au style docu-fiction souhaité par la collection. Ses cadrages des décors sont très appréciables et les changements d’époques sont facilement repérables tout en conservant la même qualité.

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Le trait manque quelques fois de piquant ou de caractère, ce léger défaut est accentué par les couleurs d’Elodie Jacquemoire qui manquent de contraste sur les passages sordides.
Malgré cela, l’ambivalence du personnage clé reste palpable et surtout ils ont su éviter la facilité du gore. Un bon compromis visuel qui aurait juste mérité un petit peu plus de tranchant !!!

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Un one-shot didactique parfaitement réussi, bien mené par ses auteurs qui ont démontré une belle maîtrise.


Ed. Gein
- Série : Ed. Gein
- Scénario : Dobbs
- Dessin : Nespolino
- Couleur : Elodie Jacquemoire
- Éditeur : Soleil Prod
- Collection : Sérial Killer
- Dépôt légal : Avril 2009
- Format : 32 x 23 cm
- Pagination : 46 pages couleur
- ISBN : 978-2-30200-312-5
- Prix public : 12,90€


© Illustrations : Nespolino - Soleil Prod.




Bison 13
26 août 2009




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La ferme des Gein



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La cuisine d’Ed



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La chambre d’Augusta



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