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Horus, Prince du Soleil
Film d’animation japonaise d’Isao Takahata (1968)
Sortie nationale le 4 février 2004


Genre : conte et légende
Durée : 1h22

Avec les voix de Yukari Asai (Coro l’ours),Mikijiro Hira (Grundwald), Etsuko Ichihara (Hilda), Masao Mishima (le chef du village), Hisako Ôkata (Hols), Eijirô Tono (Ganko), Hisa Yakomori (le père de Horus), Tadashi Yokouchi (Moog le géant de Pierre)

Sélectionné au Festival d’Annecy en 2003, Horus, Prince du Soleil est avant tout une curiosité pour les amateurs d’animation japonaise. Sorti au Japon le 21 juillet 1968, ce dessin animé épique est le résultat de la toute première collaboration sur un long-métrage, de Isao Takahata (« Le tombeau des lucioles »,« Mes voisins les Yamada ») et Hayao Miyazaki (« Mon voisin Totoro », « Princesse Mononoké » ou encore et entre autres « Le voyage de Chihiro »), les futurs fondateurs des célèbres et incontournables Studios Ghibli. Leur rencontre remonte à 1963, à l’époque où Takahata débutait à la réalisation sur la série « Ken l’enfant loup » (épisode 14), alors que Miyazaki apprenait le métier en dessinant des intervalles. Si le courant est immédiatement passé entre les deux hommes, il a néanmoins fallu le coup de pouce de Yasuo Otsuka, réalisateur déjà chevronné, pour que les deux créateurs décident de prendre leur envol en commettant un film d’animation indépendant qui va sérieusement bousculer le genre et les certitudes des Studios Töei qui régnaient en maîtres sur la japanimation.
L’histoire nous présente Horus, un jeune garçon plein de fougue qui, tel Arthur, déloge l’Epée du Soleil de l’épaule de Moog, le géant de pierre. Ce dernier, pour le remercier, lui confie l’arme mythique, avec laquelle l’enfant se lance dans un long voyage à la recherche de ses origines. Sa quête l’entraîne jusqu’au village de Frep où n’écoutant que son courage, il rejette le pacte de Grunwald, un démon qui terrorise la région, et élimine le grand brochet, qui affamait le petit bourg en empêchant les poissons de remonter la rivière. Mais, l’enfant, accueilli comme un héros, n’est pas encore au bout de ses peines. Il doit repousser une horde de loups envoyée par le démon pour terroriser le village. En traquant le chef de meute, un loup d’argent, il rencontre Hilda, une mystérieuse et jolie jeune fille plongée dans ses pensées. Comme lui, elle a tout perdu, et cherche un sens à donner à sa vie. Mais, alors qu’une belle amitié semble naître entre les deux jeunes gens, Grunwald, dans l’ombre, prépare sa vengeance.
Si à l’époque de sa sortie, cet animé a littéralement dynamité les codes de l’animation japonaise, en osant sortir du cadre restrictif du film pour enfants. Sur le plan strictement technique, il faut reconnaître que Horus Prince du Soleil, avec son évident manque de moyens (la production a été interrompue à plusieurs reprises) a quand même pris un sacré coup de vieux. Il n’en reste pas moins une œuvre culte, véritable pierre angulaire de la japanimation moderne, à découvrir à titre de témoignage historique avant la sortie de « La Petite Sorcière » (Miyazaki, 1989) le 31 mars prochain. A moins que vous ne vouliez poursuivre l’exploration du genre avec « Le serpent blanc », premier film d’animation japonaise en couleur réalisé par Taiji Yabushita en 1958, qui devrait lui aussi se montrer en mars dans une version restaurée.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Taiyo no oji : Horusu no daiboken

Réalisation : Isao Takahata
Scénario : Kazuo Fukazawa

Producteurs : Masajiro Seki, Satoru Ainoda, Toru Hara, Tasuku Saito

Directeur de l’animation : Yasuo Otsuka
Animation : Hayao Miazaki, Reiko Otabe, Yoichi Otaben Akemi Miyazaki
Décors : Masahiro Ioka
Couleurs : Mataji Urata
Effets spéciaux : Chiaki Hirao
Photographie : Jiro Yoshimura, Yukio Katayama
Musique : Yoshiro Mamiya
Montage : Yukata Chikura

Production : Toei Doga
Distribution : BAC Films

Presse : Cedric Landemaine


Bruno Paul
4 février 2004



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