Entrée au service du Baron Haussmann, Églantine a été arrêtée et emprisonnée à la Conciergerie, dans l’attente d’une probable exécution. Dès lors, Gavroche doit solliciter les services d’un individu tristement célèbre : le Fantôme des truands de Paris, prince des ténèbres pour les uns, génie du mal pour les autres. La rencontre a lieu dans les catacombes... Un pacte est scellé.
Après un premier cycle de 4 volumes, le steampunk de Fred Duval continue et débute avec l’« USS Kearsage » son second cycle. Après nous avoir fait découvrir sa version remasterisée de la guerre de sécession mêlée aux mythes aztèques, notre prolifique scénariste se lance à l’assaut de la Nouvelle Calédonie.
Fred Duval ne recule devant rien, il mêle sans vergogne les personnages historiques réels comme Napoléon III, Victor Hugo et d’autres plus imaginaires comme ce « Gavroche » en super agent secret, le tout pour développer des faits historiques réels sous une vision anachronique.
Une aventure parfaitement orchestrée à mi-chemin entre Western et science fiction. J’ai l’impression de me retrouver dans une de mes séries TV préférée : « Les Mystères de l’Ouest ». Une sorte de voyage dans une dimension parallèle où les faits restent vérifiables mais la manière d’y parvenir est surréaliste.
Fred Duval est tellement logique et précis dans son univers qu’il est facile d’hésiter entre réalité et fiction. C’est vrai qu’il n’en est pas à son coup d’essai. Déjà, les mondes de « Carmen McCallum » et « Travis » possédaient (et possèdent toujours) ce genre d’anachronismes bien exploités qui lui ont permis de créer des univers totalement plausibles.
C’est une véritable difficulté mais, quand c’est bien fait, le résultat est superbe…
Ce 5ème opus reste quasi introductif (maintenant on connaît bien les protagonistes) mais déjà, il fleure bon un vent fantastico-réaliste, qui fait saliver. Le rythme est très rapide, l’action est présente sur chaque planche et on vogue de découvertes en découvertes. Une vraie aventure qui dépaysera n’importe qui.
Le dessin de Thierry Gioux nous en met plein les yeux. Sa représentation des paysages, des machines et des « monstres » est une parfaite réussite.
Seul petit bémol sur les proportions des corps sur les scènes de mouvement. Notamment les jambes des acteurs qui semblent « branlantes » et/ou « maigrelettes », c’est assez surprenant quand on s’y attarde mais il est facile de passer outre en se concentrant sur l’excellence du reste des visuels.
Visuels bien renforcés par une très belle colorisation de Carole Beau, très dynamique et bien contrastée.
Dans l’ensemble une belle mise en image au service d’un excellent scénario très accrocheur.
A ne pas rater, à suivre et découvrir l’ancien cycle si vous êtes passés au travers.
(T5) USS Kearsarge
Série : Hauteville House
Scénario : Fred Duval
Dessin : Thierry Gioux
Couleur : Carole Beau
Éditeur : Delcourt
Collection : Néopolis
Dépôt légal : novembre 2008
Format : 32 x 24 cm
Pagination : 48 pages couleur
ISBN : 978-2-7560-1266-7
Prix public : 12,90€
Illustrations © Thierry Gioux - Delcourt (2008)
