Sale début d’année pour Chance et Xiong Mao. Les deux amies se font virer manu militari de leur logement et se retrouvent à la rue. Elles se tournent alors vers Ombre qui accepte de les accueillir dans son « chez lui » : une grotte en dessous d’un arbre, au cœur de la forêt interdite. Si cette nouvelle maison paraît quelque peu archaïque et assez réfractaire au confort moderne, ce n’est que le cadet de leur soucis. Car une autre créature convoite les lieux.
L’année scolaire commence sur les chapeaux de roues. Les professeurs de la FEAH révèlent aux étudiants le sujet de leur projet de fin d’année qui compte pour la moitié de leur note finale : devenir les maîtres du monde. Quelle meilleure façon de comprendre les esprits dérangés que nos apprentis héros devront combattre que de se mettre à leur place. Les élèves vont donc devoir convaincre un professeur de supporter leur plan de conquête de l’univers. Mais comment ne pas rentrer dans du trop banal ou économiquement irréaliste ? Nos trois héros n’ont vraiment pas une seconde à eux entre leur projet et leur recherche de logement. Mais quoi de mieux qu’un brain storming pour trouver une idée de génie... Bon grâce aussi aux gâteaux immangeables de Ombre : créer une armée de soldats en biscuit militaire. Et quel professeur assez fou pourrait défendre leur projet hormis le paria de l’université : Mr. Funérailles.
Comment ne pas avoir mille souvenirs qui vous reviennent à l’esprit rien qu’à la lecture du titre de ce deuxième tome de “Freaks Squeele”, “Les Chevaliers qui ne font plus « Ni »” ? Bien sûr, je parle de “Sacré Graal” des Monthy Python, et Maudoux place quelques références assez bien senties dans son album. Le chevalier défendant la bibliothèque, le cri qui finira par vaincre l’armée de biscuit, Eki Eki Eki Patang... Tout est fait pour nous mettre dans une ambiance monty-pythonienne.
Notre trio passe toujours d’une situation pitoyable à une nouvelle catastrophe, mais l’humour parfaitement instillé ne peut que nous faire exploser de rire devant tant de déveine. Même le combat entre Ombre et la créature Ours finit dans un grand n’importe quoi. L’auteur continue son gros délire comme si pas une seconde ne séparait les deux tomes, la force et la qualité du scénario étant du même niveau entre les deux.
Florent Maudoux nous gratifie cette fois d’une longue série de pages en couleur mais avec cet encrage léger qui devrait servir d’exemple aux éditeurs abusant de la coloration « photoshop ». Ce dessin, peut-être « old school », reste toutefois la référence pour un graphisme entre comics et manga. Même mon adoration du noir et blanc s’atténue quand un auteur nous crédite d’une telle qualité dans la colorisation.
Au final, ce deuxième tome de “Freaks Squeele” confirme la très bonne impression sur laquelle nous avions terminé le premier tome et nous laisse cette fois sur un excellent cliffhanger qui laisse poindre des jours bien sombre pour la FEAH.
(T2) Les Chevaliers qui ne font plus « Ni »
Série : Freaks’ Squeele
Scénario et dessin : Florent Maudoux
Éditeur : Ankama
Dépôt légal : 13 mars 2009
Pagination : 144 pages couleurs
Numéro ISBN : 2-916739-62-5
Prix public : 14,90 €
A lire sur la Yozone : Freaks Squeele (T1) : Etrange Université
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